Le premier citoyen de la commune de Cap-Haïtien, Jean Claude Mondésir, se désolidarise avec ses collègues de la mairie qui ont entrepris des opérations de démolition du quartier de Shada II, fief du gang (Ajivit) à l’entrée Est du Cap-Haïtien, où un policier a été par les membres de ce gang dans les affrontements armés, le 10 juin 2020.
Cap-Haitien, https://www.lemiroirinfo.ca, Jeudi 18 Juin 2020
L’homme qui reste toujours dans l’ombre devant les actions de ses collègues de la ville, Jean Claude Mondésir, sort de son mutisme et nie son implication dans les opérations de démolition entamées par les autorités municipales de la ville depuis le lundi 15 juin 2020 sous les hauts dispositifs sécuritaires de la police nationale d’Haïti (PNH).
«Je ne connais rien de ce qui s’est passé dans le quartier de Shada. Cela fait deux semaines que j’ai été malade. Je n’ai reçu aucune et je n’ai animé aucune réunion en ce sens. Si vous avez vu un employé de la mairie ou un maire de la commune dans ces opérations, je n’ai donné aucune approbation qui soit relative » a-t-il dit dans un court entretien.
Ces opérations de démolition des maisonnettes du quartier vulnérable de Shada-II sont conduites par le maire adjoint de Cap-Haitien, Esaïe Lefranc. Le maire adjoint de la ville en a profité pour venger ses deux enfants qui seraient tués par les membres du gang armé (AJIVIT) de ce quartier. «Les membres du gang (Ajivit) ont tué deux de mes enfants» a-t-il dit au micro des journalistes présents lors de la première journée de démolition.
Cependant, Esaïe Lefranc, avait accusé le délégué du département du Nord, Pierrot Degaul Augustin comme étant le principal fournisseur d’argent, d’armes et de mutions à ce groupe illégalement armé de l’un des quartiers les plus vulnérables de la commune de Cap-Haïtien. Une déclaration que l’intéressé rejette et qualifie de fantaisiste.https://www.lemiroirinfo.ca/cap-haitien-demolition-a-shada-ii-violation-flagrante-des-droits-humains-par-les-principales-autorites-a-ecrit-me-joel-cesar/
Enfin, le maire titulaire de Cap-Haitien, Jean Claude Mondésir, se contente de nier son implication dans les opérations de démolition de quartier Shada, sans condamner les actes criminels perpétrés par ce gang contre la population civile et la police. Ces actes barbares se sont soldés au décès d’un agent de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) de la police Nationale d’Haïti (PNH) du Nord et de plus de 8 personnes de la société civile dans les affrontements armés.https://www.lemiroirinfo.ca/demolition-a-cap-haitien-le-gang-de-shada-est-alimente-en-armes-et-en-munitions-par-un-officiel-de-letat-dixit-esaie-lefranc/
La rédaction