Crédit : Mackenz Dorvilus

À l’initiative de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté, (Odelpa),  une dizaine de journalistes de la Cité christophienne et des membres d’organisations de la société civile capoise,  ont participé, le mercredi 16 septembre 2020, à une journée de réflexion et de sensibilisation sur le VIH-SIDA, au local de l’hôtel de ville.

Cap-Haïtien, https://www.lemiroirinfo.ca, Jeudi 17 Septembre 2020

Cette activité a été réalisée grâce aux supports de Fosref et de l’université Georges Town. Elle temoigne de la volonté des organisateurs de renforcer la capacité des journalistes et des membres de la société civile. En tant qu’acteurs de développement , ces derniers seront mieux outillés sur les bonnes techniques de communication sur l’impact du vih/sida,  ses modes de transmissions et les moyens de préventions et de prise en charge de la maladie.

Intervenant lors du lancement de cet atelier, la directrice exécutive d’Odelpa, Soeurette Policar, a expliqué aux participants le contexte de cette formation et son objectif qui vise à augmenter de façon significative le pourcentage de PVVIH haïtiens maintenant  une charge vitale indétectable.

 « Nous sommes ici ce matin, pour envoyer un message d’espoir à tous ceux et celles vivant avec le  VIH/sida. Ils doivent désormais savoir qu’ils peuvent normalement vivre avec le virus »,a souligné la défenseure des droits des PVVIH.

Elle en a profité pour rappeler que la bonne nouvelle  aujourd’hui, c’est qu’une personne testée positive au vih peut travailler, enfanter et vivre aisément sa vie.

« Si vous êtes là aujourd’hui, c’est par ce que vous êtes des privilégiés. Vous avez la responsabilité de faire comprendre qu’une personne séropositive n’est pas un obstacle pour la société», a-t-elle  rappelé d’un ton ferme. Elle a sensibilisé les journalistes sur leur mission qui consiste à informer et former la population autour de la nécessité de se faire dépister.

 « Tout le monde peut aller faire le test sans aucune peur. Si le test se révèle positif, la personne devrait prendre ses médicaments de manière régulière, pour qu’elle ait enfin sa charge virale indétectable. Ce qui donnera la formule suivante: I = I,  c’est-à-dire,  indétectable = intransmissible », a-t-elle conclu.

En marge de cette journée d’orientation et de sensibilisation, les participants se sont montrés plus concernés dans cette lutte pour l’éradication de l’épidémie dans le pays.  Tatiana Chery, une jeune étudiante, faisait partie des bénéficiaires de cette formation  n’a pas caché ses satisfactions pour les informations reçues au cours de cette séance de sensibilisation contre le VIH sida.

« Grâce à cette formation, je parviens à  comprendre qu’utiliser un objet d’une personne séropositive, ne représente aucun risque pour moi, face au virus du sida.», a-t-elle fièrement déclaré.

Pour sa part, Guyno Duverné, journaliste de la radio Hit fm  a fait savoir qu’il est mieux armé pour retransmettre à ses auditeurs, tout ce qu’il a appris de la maladie, afin de leur donner un message d’espoir.

En Haïti, plus 160 mille personnes vivent actuellement avec le vih/sida. Parmi elle, environs 103 mille sont sous médicaments antirétroviraux, ARV, selon le dernier rapport de l’organisation des Nations-Unies sur le Sida, Onusida, publié en 2019.

 Malgré tout, le pays est loin d’atteindre les résultats escomptés en ce qui a trait au pourcentage de PVVIH avec une charge virale indétectable. Il représente aujourd’hui, 60 % , contre 95 %  attendu.

 Il s’avère dont nécessaire de mener cette lutte, non pas contre les PVVIH, mais contre le virus, pour qu’enfin on arrivera à combler ce gap.

Mackenz Dorvilus

mimosed9@gmail.com