Montréal, https://www.lemiroirinfo.ca, 10 janvier 2020


Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau a révélé que 138 passagers de l’avion qui s’est écrasé mercredi matin en Iran avaient le Canada pour destination finale. ‘’Un avion avait atterri mercredi après-midi à Toronto avec 138 sièges vides: ces places devaient être occupées par des personnes qui ont toutes péri dans l’écrasement et qui se rendaient au Canada en passant par Ukraine’’ a lâché Trudeau avec une voix fébrile.

L’écrasement du Boeing 737-800 d’Ukraine International a fait 176 morts; de ce nombre, on comptait 63 Canadiens, 82 Iraniens, 11 Ukrainiens, 10 Suédois, 4 Afghans, 3 Allemands et 3 Britanniques. 

L’appareil avait décollé en direction de Kiev pour un voyage de 2300 kms. Il s’est écrasé à quelques dizaines de kilomètres de l’aéroport, sur des terres agricoles à Khalaj Abad dans le district de Shahriar.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a affirmé ce jeudi en conférence de presse que suivant les premiers éléments d’informations dont il dispose, cet avion aurait été abattu par un missile iranien.

‘’Nous avons des renseignements provenant à la fois de nos alliés et de nos propres services qui nous confirment que l’avion aurait été abattu par un missile surface-air iranien. Cela pourrait avoir été accidentel. Cette nouvelle vient confirmer la nécessité d’une enquête approfondie dans cette affaire», a martelé Justin Trudeau. 

Voulant jouer la carte de la prudence, le premier ministre canadien fraîchement réélu dit attendre la conclusion d’une enquête approfondie avant de décider quelle sera la réponse du Canada à cet incident.

Pour la Maison Blanche, il semblerait que c’est le système de défense antiaérienne de l’Iran qui aurait été déclenché par accident en causant le crash du Boeing 737-800 de l’Ukraine International Airlines.

Le Téhéran a par ailleurs affirmé avoir retrouvé parmi les débris de l’avion les deux boîtes noires contenant notamment l’enregistrement des conversations de l’équipage du poste de pilotage, rejette d’un revers de main toutes les hypothèses avancées par le Canada et les États-Unis sur cet accident. Ces conclusions sont hâtives affirme un porte-parole du gouvernement iranien qui invite l’ensemble des pays touchés par cet accident à se joindre aux autorités iraniennes pour faire avancer l’enquête. 

Une délégation d’experts ukrainiens sont déjà arrivés en Iran pour participer aux recherches. La France qui représente la compagnie Boeing doit envoyer aussi ses enquêteurs en attendant l’arrivée des Canadiens et américains. 

La Rédaction