Des milliers de manifestants ont gagné les rues de Port au Prince et celles  des villes de provinces notamment à Cap-Haïtien, ce vendredi 20 septembre 2019, pour exprimer leur désaccord au président Jovenel Moise et son équipe.

Par Quetony SAINT-VIL
MIROIR INFO, Montréal, le vendredi 20 septembre 2019

L’objectif de cette mobilisation vise à exiger le départ du président Jovenel Moïse du pouvoir, l’améliorer les conditions de vie de la population et organiser le procès de petrocaribe et le retour de l’essence dans les pompes.

À Port au Prince, plusieurs leaders de l’opposition dont Moise Jean Charles et Youri Latortue ont été à la tête des groupes de protestation. Un manifestant a été victime d’un projectile a signalé le président de la commission éthique et anti-corruption du Sénat Haïtien, le sénateur Youri Latortue.

À Cap-Haïtien, les protestataires ont érigé des barricades enflammés, organisé une cérémonie mystique et parcouru plusieurs quartiers du centre-ville avant que la police nationale d’Haïti ait dispersé le mouvement à coup de gaz de lacrymogènes.
« Des protestataires ont utilisé des cercueils issus du cimetière de la rue 3 L de Cap-Haitien pour les ériger en barricades puis ils y ont mis le feu » a constaté le journaliste Gérard Maxineau.

Cette situation de panique qui s’est régnée dans deuxième ville d’Haïti a obligé certaines institutions commerciales et privées à fermer leurs portes.

Tout en signalant que le dernier rapport de la cour supérieure des  comptes et du contentieux administratif a fait état de plus 4.2 milliards de dollars américains des fonds de petrocaribe qui ont été détournés par les tenants du pouvoir en complicité avec des entreprises fictives qui ont été créées pour dilapider ces fonds.