Ce mardi 10 décembre 2019 marque la 71eme célébration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH).

Votée par 48 États sur 52 présents dont Haïti, à travers le valeureux Sénateur de la République, Émile Saint-Lot, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, quoique non contraignante, sert de cadre juridique pour le droit international des droits de l’homme et consacre, depuis, l’institutionnalisation des droits de l’homme.

Plaçant l’individu au coeur de la préoccupation internationale, les efforts, en terme d’avancées, sont multiples, si l’on tient compte des nombreuses conventions, notamment les 2 Pactes internationaux du 16 décembre 1966 et l’établissement de l’Examen Périodique Universelle (EPU), découlant de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme comme effets positifs.

Tout en appréciant ces efforts sur les plan universel et régional, l’Organisme d’Universitaires de Défense des Droits Humains (OUDH), depuis Cap- Haïtien, déplore que l’État haïtien est un mauvais élève qui, non seulement ne manifeste aucune volonté de respecter les droits fondamentaux du peuple haïtien, mais aussi qui n’a même pas la capacité de produire un brouillon, voire de mettre son devoir au propre en matière de contrôle sur rapport et d’évaluation faite par l’Examen Périodique Universelle. Quel crétinisme de la part des soit dirigeants haïtiens !

Face à la violation systématique des droits du peuple haïtien et tenant compte du mensonge et de la diversion qui caractérisent le pouvoir en place, l’Organisme d’Universitaires de Défense des Droits Humains (OUDH) croit urgent, en ce 10 décembre, d’appliquer le 3eme considérant du préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ainsi libellé : » Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint , en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression « .

Aux termes de cet considérant,

-l’OUDH invite le peuple haïtien à continuer à revendiquer ses droits fondamentaux, en dehors de toutes formes de violences, jusqu’au renversement du système fondé sur la corruption, le vol organisé, la contrebande, la surfacturation, la monopolisation, la politisation des institutions étatiques, l’exploitation outrancière des couches défavorisées et des couches intermédiaires et la criminalité organisée.

L’OUDH rejette l’idée d’un éventuel Gouvernement de coalition ou d’union nationale pour ne pas légaliser la corruption, le vol organisé, la contrebande, la criminalité, la monopolisation et la médiocrité.

  • l’OUDH prône la table rase pour une redéfinition de façon équitable des grandes lignes d’orientation de la nation sur les plans politique, économique, social et culturel, à travers une Conférence nationale souveraine, ce qui débouchera sur le changement de la constitution et la réorganisation des institutions étatiques.

En fin, l’OUDH profite pour souhaiter tardivement bonne fête aux défenseurs des droits de l’homme, à l’occasion de la journée internationale des défenseurs droits de l’homme, ce 9 décembre écoulé.

JEAN NOEL Barthélémy Decius
Directeur Exécutif de l’OUDH