Au moment où le palais national a mis le Cap vers l’organisation des prochaines élections, les huit membres restants du Conseil Électoral Provisoire (CEP) démissionnent de leur fonction de conseillers électoraux en abandonnant privilèges et avantages liés à leur rang, le vendredi 24 juillet 2020.

Port-au-Prince, htpps://www.lemiroirinfo.ca, Dimanche 26 Juillet 2020

En effet, leur démission a été signifiée au chef de l’État dans une correspondance datant le jeudi 24 juillet 2020.  Ces conseillers électoraux soulignent que « Dans la perspective de parvenir à une normalisation institutionnelle, le pouvoir exécutif a clairement exprimé sa décision de procéder à un changement de la constitution et d’enclencher sans délai le processus électoral» lit-on dans cette correspondance acheminée au président Jovenel Moise.

En outre, plusieurs de ces conseillers électoraux ont été décriés de favoritisme en facilitant l’ascension au pouvoir certains élus. Tout en vouant laver leurs mains, en déclarant que  le CEP a l’honneur de souligner à l’intention du président Jovenel Moïse ce qui suit :« Aujourd’hui notre pays fait face à une grave crise politique et institutionnelle, entraînant de lourdes conséquences, aux niveaux économique, social et sécuritaire, tout en reconnaissant l’urgence de la normalisation, il nous paraît essentiel de prioriser le dialogue entre les principaux acteurs du pouvoir et de l’opposition en vue d’aboutir à un consensus approprié » a poursuivi la note.

Les membres du CEP croient que cette étape inévitable constitue un passage obligé pour parvenir à une solution viable capable de résoudre la crise actuelle. Il s’agit également d’une condition indispensable pour la fiabilité et la réussite d’un processus électoral inclusif.

Cette de démission collective prendra son plein effet, le lundi 27 juillet 2020. Entretemps, la voie est ouverte à l’exécutif pour entamer un véritable dialogue avec les membres de l’opposition politique. Une situation qui devrait rendre plus inconfortable le locataire du palais national, Jovenel Moise, qui s’accroche à son pouvoir jusqu’en 2022.

La rédaction