Burkina 24

Les organisations de femmes haïtiennes célèbrent la journée nationale des femmes rurales chaque 03 avril. Une face cachée des violences conjugales faites aux femmes a été négligée dans les débats publics.

Cap-Haïtien, https://www.lemiroirinfo.ca, Samedi 04 Avril 2020

Les femmes subissent des actes de violence sexuelle même dans leur relation de couple. Dans certaines relations, le lit conjugal devient même une arène de bataille où le corps féminin devient une victime amenée à l’abattoir.

En effet, mêmes des personnes âgées se livrent à la conquête des produits aphrodisiaques pour obtenir de l’endurance dans leurs relations sexuelles. Peut-on qualifier ces comportements d’un déclin majeur de notre société? Les femmes ne méritent-elles pas des traitements plus équitables où le sexe devrait être  réellement à un moment de partage de sentiment d’amour et de bien-être.

La course à la montre pour la performance sexuelle

Toutefois, le plaisir qu’apporte en premier un rapport sexuel semble passé au second rang pour certains hommes. Jean Mario, un jeune homme de 20 ans a fait savoir qu’il utilise souvent des produits dopants ou stimulants sexuels à chaque rapport. Car, dit-il, les jeunes femmes de nos jours sont très exigeantes. La plupart d’entre elles veulent des hommes qui ont de l’endurance.

 Jodecie, une dame de 35 ans, nous raconte combien elle aime les gars qui peuvent durer pendant le coït. «Malheureusement, les gens tombent sous l’influence de la pornographie en prenant quelques doses pour augmenter leur endurance. C’est une forme de manifestation d’un comportement de bourreau. À ce stade, la femme se voit comme un objet sexuel au lieu d’un partenaire» martelé, la sociologue Rodeline Doly.

Dans cette même veine, le  Dr Wander Numa, philosophe, thérapeute familial nous explique «ceux qui poussent les gens à penser à la durée et à la brutalité, ils confondent la littérature vulgaire, la pornographie à la réalité. Ils pensent à la femme comme une soumise. Voilà, elles doivent subir la torture» a-t-il regretté. 

Ce qui parait surprenant on relate: 76 % des hommes ont déjà frappé érotiquement leur partenaire, 36 % ont infligé des fellations brutales, 23 % ont insulté, 22 % ont tenté d’imposer du sexe anal, 20 % ont pratiqué des étranglements.

Énoch Pierre, un jeune écolier nous dit, le plus souvent il utilise un anneau pénien et boit un peu de  » be cool » (un clairin trempé avec la marijuana) avant d’entamer une partie. Ce qui augmente la durée de la relation jusqu’à 45 minutes.

Par contre, le Dr Wander Numa nous indique qu’une relation sexuelle normale oscille entre deux à quinze minutes. Au cas où, on a une éjaculation, en dessous de deux et au plus de quinze minutes, la personne souffre d’une difficulté sexuelle.

Les valeurs morales s’effritent. La recherche du plaisir à tout prix engendre de nouvelle compréhension. Une relation sexuelle, ne devrait-elle pas être un moment de partage au lieu d’un combat?

Auteur : Auteur: Mackenz Dorvilus