
Escorté par des agents de l »Unité Départementale de Maintien d’Ordre de la police Nationale d’Haiti (UDMO), armés de fusils d’assaut, le directeur général de l’INARA, Armand Eberle, débarque à Ouanaminthe, le samedi 24 avril 2021, aux fins de distribuer les propriétés foncières privées à des particuliers.
Ouanaminthe, Mardi 27 Avril 2021
Ces citoyennes et citoyens qui ont entrepris des démarches légales auprès des autorités administratives et judiciaires afin de neutraliser l’arbitraire du Directeur Général de l’INARA et sa bande constatent avec amertume que les supérieurs hiérarchiques dudit directeur n’arrivent pas à lui faire changer d’avis et lui laissent agir en toute impunité au détriment des normes établies.
Malgré l’existence de trois décisions de justice allant à l’encontre de toutes interventions de l’INARA sur la propriété des familles qui disposent de tous les documents légaux à cet effet :
- un jugement au pétitoire rendu en octobre 2014 par le tribunal de Première Instance de Fort-Liberté ;
- un mandat d’amener émis par le Cabinet d’instruction de cette juridiction pour destruction, association de malfaiteurs et incendie contre le nommé Eberle Armand ;,
- une ordonnance de suspension de toutes activités sur la propriété foncière des familles notamment à toute opération. Le directeur persiste, utilisant ainsi les moyens de pression pour intimider les familles victimes.
Malgré le dépôt de trois plaintes administratives par les familles victimes contre le sieur Armand Eberle, directeur de l’INARA dont :
- Une plainte adressée au ministre de la justice et de la sécurité publique en date du 14 octobre 2020 et les victimes entendues. Ce dit ministère fait également office de vice-présidence du conseil d’administration de l’INARA ;
- Une plainte adressée au Ministre de l’agriculture en date 16 décembre 2020 président du Conseil d’administration de l’INARA, les victimes entendues ;
- Une plainte adressée au premier Ministre., le chef du gouvernement.
Malgré les deux certificats de la Direction générale des Impôts en 2015 et 2020 certifiant sans équivoque et en lettre d’Or que la propriété « dechouke » par les autorités de l’Etat est une propriété Privée qui échappe à la juridiction de l’INARA.
Le Directeur continue de défier toutes ces autorités dans le souci de satisfaire son ego.
À noter que le responsable du commissariat de Ouanaminthe, le commissaire Bio Moncher avait refusé d’exécuter le mandat émis par le juge d’instruction contre le nommé Eberle Armand. Aussi il a refusé aux familles et à l’huissier tout accompagnement sécuritaire même au moment de la signification de l’ordonnance du Doyen a rapporté l’un des membres des familles victimes. Ce dernier fustige le comportement dudit Commissaire qui a toujours un alibi à chaque fois qu’un accompagnement policier est requis en faveur des familles victimes, les laissant ainsi exposer à tout danger.
Contacter sur ce qui se passe dans les interventions en cascade du directeur de l’INARA en dépit des décisions de justice, Me Rithodel Cadet, avocat des victimes déclare prend acte des agissements du Directeur de l’INARA, le sieur Eberle Armand et regrette que les institutions du pays se laissent défier par un individu. Toutefois il déclare que la défaite du droit est éphémère et affirme que toutes personnes impliquées dans des actes criminels répondront tôt ou tard de leurs actes. Il exhorte par ailleurs aux autorités policières du Nord Est à faire preuve d’impartialité dans l’exercice de leur fonction, car loi doit s’appliquer à tous, sans considération aucune du statut de l’individu en question.
La rédaction