«Les gangs armés nous appauvrissent. Ils tuent, ils violent et ils ont pris 5 départements en otage», déplore l’ex président du sénat de la République,  Ronald Lareche. L’ancien président de l’assemblée nationale dit soutenir des interventions policières bien planifiées dans tous les fiefs des gangs armés du pays. Qu’il s’agit de Village de Dieu, de Grande Ravine, de Base Pilate et partout où ces hommes imposent leur loi.

Port au Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Samedi 02 Mai 2020

«La sécurité est un facteur de stabilité et elle implique la participation de tous les citoyens, en termes  d’informations susceptibles de permettre aux autorités de traquer les bandits et de les mettre hors d’état de nuire», c’est en tout cas, l’avis de l’ancien président de l’assemblée nationale haïtienne, Ronald Lareche.

«Tous les citoyens doivent appuyer les démarches visant à déloger les bandits», souligne-t-il en entrevue avec la rédaction du journal. Toutefois, Ronald Lareche, qualifie de théâtre des interventions policières bredouilles.

«Nous ne pouvons pas laisser le pays à la merci des bandits. Les bandits impliqués dans les cas de kidnapping et dans des actes criminels doivent être mis sous les verrous» a-t-il poursuivi.

Cependant, l’homme politique désapprouve la méthode utilisée par les autorités en place pour faire fuir de village de Dieu, de paisibles citoyens sans pouvoir planifier au préalable un lieu pour les accueillir.

En effet, le weekend dernier, le ministre de la justice et de la sécurité publique, Lucmane Delille,  avait accordé un délai de 72 heures aux citoyens paisibles d’abandonner le village de Dieu, sous peine de connaître le même sort que les bandits armés qui sèment la terreur dans cette banlieue située à l’entrée Sud de la capitale Haïtienne.

Plusieurs citoyens avaient, malgré eux,  répondu à cet appel. Près de 8 jours après l’expiration de cet ultimatum, aucune intervention policière n’est encore constatée  dans ce quartier où les bandits ont fait deux morts par balle, vendredi 1er mai.

L’homme fort du département du Nord’Est, Ronald Larèche, qui a vu plusieurs de ses proches et membres de sa famille victimes des actes d’insécurité orchestrés depuis des années dans le pays, croit que des interventions planifiées permettront un rétablissement significatif du climat de sécurité dans les zones de non droit, livrées aux mains des bandits.