L’année 2020 a été pour les Trinidadiennes une année de pleurs, de grincements de dents et de traumatisme extrême. De janvier à date, on a recensé 46 femmes assassinées. Pour contrer cette flambée de violence, le commissaire de police, Gary Griffith, demande aux femmes de se protéger avec des armes à feu.

Port-d’Espagne, https://www.lemiroirinfo.ca, Jeudi 10 Décembre 2020

Dans cette petite île (Trinidad et Tobago), 95% des demandeurs de permis pour porter une arme à feu sont des hommes. Le Commissaire, Gary Griffith, souhaite inverser la tendance. Il veut que 50% des demandeurs soient des femmes.

Je dis à toutes les femmes dans ce pays qu’il n’y a aucun mal si elles portent des armes à feu. Une arme n’est pas réservée uniquement aux hommes.

La violence exercée sur les femmes font partie des manchettes des journaux et ces violences laissent toujours des séquelles et suivent de la mort. Face à cette montée de violence qui donne des pincées de ventre, le commissaire Gary demande aux femmes de se protéger. Il a demandé au Premier ministre d’accorder une autorisation exceptionnelle pour distribuer les flacons de gaz poivré aux femmes. Laquelle substance est actuellement interdite à Trinidad et Tobago.

En attendant l’arrivée express de cette autorisation, Gary Griffith a conseillé aux femmes d’asperger leurs assaillants de pesticides, une suggestion qu’il a retirée à cause de la dangerosité des produits phytosanitaires.

La responsable de la cellule de lutte contre la violence à l’égard des femmes, Claire Guy-Alleyne, conseille aux femmes de modifier leur comportement pour mieux se protéger. « N’engagez pas de discussion en public avec des inconnus. Arrêtez d’utiliser leurs téléphones portables de manière inconsciente, avant de prendre un taxi collectif, photographier le véhicule et le numéro d’immatriculation. Cette information doit être envoyée aux proches ».

L’assassinat de Ashanti Riley, 18 ans, est la dernière goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Elle prenait un taxi privé pour assister à l’anniversaire de sa grand-mère. Cinq jours plus tard, son corps dévêtu a été abandonné dans une rivière.

La rédaction