La covid-19 a des répercussions négatives sur toutes les activités sociales. Les travailleuses de sexe à travers les rues du Cap-Haïtien se plaignent du manque de clients dans leur secteur et de la précarité de leur nouvelle vie.

Cap-Haïtien, https://www.lemiroirinfo.ca, Jeudi 09 Avril 2020


À l’heure où la covid-19 s’installe dans presque tous les départements du pays, avec 30 cas positifs et 2 décès, cette pandémie frappe de plein fouet le secteur de la prostitution.

Au cœur de la cité christophienne à hauteur des rues 18 A et du boulevard de la ville, les pratiquantes de la prostitution se lamentent à cause de la baisse considérable de leur activités en raison du couvre-feu et les mesures de distanciation sociale ou physique de deux mètres, imposées par les autorités en place, en vue de contrer la propagation de la maladie.

En effet, pour Ginette Maxo ( Nom d’emprunt ), une femme prostituée de 27 ans, «Le phénomène du coronavirus crée une crise aiguë de panique dans ma famille. Je n’ai quasiment rien pour donner à manger à mes deux enfants», se plaint la jeune femme, avec un sentiment découragement.

DDM

Elle confie que c’est grâce à son travail de sexe nocturne qu’elle arrive à gagner son pain et prendre son de sa famille.

Déboussolée et ne sachant quoi faire, Ginette demande au gouvernement de pencher sur le sort des milliers de travailleuses de sexe comme elle, éparpillées un peu partout à travers le pays, qui se trouvent actuellement dans l’impossibilité de joindre les deux bouts du mois.

«Aujourd’hui, si le gouvernement pourrait penser à nous, ce serait une bonne chose. Nous vivons des moments délicats. Tout le monde veut se protéger contre la covid-19. Nous ressentons de plein fouet les conséquences financières de ce virus» nous a, pour sa part, mantelé, Adriana ( Nom d’emprunt), une autre vendeuse de sexe.

Le ministère des affaires sociales et du travail ainsi que celui de la condition féminine et aux droits des femmes vont-t-ils prendre en compte les revendications de ce groupe vulnérable de la société qui s’exposait déjà à d’autres maladies sexuellement transmissibles?

Reste à attendre les retombées des mesures d’accompagnement promises par les autorités en place à la population.

Auteur: Mackenz DORVILUS