Plus de 5,4 millions de Guinéens sont appelés à choisir leur président dimanche, épilogue d’un an de divisions meurtrières autour d’un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé et prélude à un cycle électoral en Afrique de l’Ouest, scruté anxieusement par les défenseurs de la démocratie.

Conakry, https://www.lemiroirinfo.ca, Samedi 17 Octobre 2020

C’est une élection qui suscite l’inquiétude de la communauté internationale. Après une campagne vindicative et fiévreuse, le premier tour de la présidentielle guinéenne se tient le dimanche 18 octobre dans un climat de tension extrême alimenté par la contestation contre le candidature d’Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015.

La dernière ligne droite de la campagne a en effet été marquée par de nombreux incidents dans ce pays où la confrontation politique violente et l’instrumentalisation des questions ethniques sont monnaie courante. Les jours précédant le vote ont été émaillés d’attaques personnelles, d’obstructions et de heurts qui ont fait plusieurs blessés entre militants des deux principaux concurrents, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un officier a été tué dans l’enceinte du camp militaire de Kindia, à une centaine de kilomètres de la capitale, et vendredi 16 octobre, les forces de sécurité ont bloqué sans explication l’accès au centre de Conakry.

La rédaction