Les premières révélations du Directeur Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption, (ULCC), Me Claudy GASSANT ont été surprenantes en ce qui concerne le fonctionnement de cette institution publique chargée de mener des enquêtes sur les actes liés à la corruption. «Cet organisme autonome dispose d’un effectif de 144 fonctionnaires» a révélé Me GASSANT. Il en a profité pour lancer une mise contre les fonctionnaires de l’État qui n’ont pas encore soumis leur déclaration de patrimoine.
Port au Prince, https://www.lemiroinfo.ca, Mardi 24 décembre 2019
Cependant, une bonne partie de ces 144 fonctionnaires ne sont pas présentés à leur bureau. Le directeur général de l’ULCC s’engage à résoudre d’abord en interne les problèmes de corruption dont fait face son organisme. «Ceux qui n’ont pas répondu à l’appel nominal dès les premiers jours de ma prise de fonction restent dehors et ne pourront plus pointer leur pied dans les locaux de cette institution» a-t-il soutenu.
Le patron de (l’ULCC) souhaite donner suite à plusieurs projets d’ordre administratif qui sont indispensables au bon fonctionnement de sa direction générale. Tels que «le recrutement de 40 techniciens pour renforcer son personnel, la relocalisation de cet organisme dans un nouveau local et poursuivre les démarches liées à la construction d’un bâtiment pour loger de manière définitive cette direction générale chargée d’enquêter sur tous les actes liés à la corruption et au blanchiment des avoirs et déférer les personnes soupçonnées devant les tribunaux pour être jugés conformément à la loi».
En effet, reconnu pour sa rectiligne et son sens d’interprétation du Droit, Me Claudy GASSANT ne croit pas qu’il est limité dans le cadre de ses fonctions pour enquêter sur n’importe qui, lorsqu’il s’agit de corruption. «Tous les comptables publics ont jusqu’au 31 décembre 2019 pour produire leur rapport de patrimoine» dixit Me GASSANT.
Cette injonction concerne tous les comptables publics sans exception de personne. «Les maires, les juges, les directeurs généraux, les parlementaires ainsi que les ministres doivent se conformer à cette prérogative de la loi» a-t-il argumenté.