La cour d’appel de Kano, au Nigeria, a cassé le 21 janvier un jugement de culpabilité pour blasphème et une peine de 10 ans de prison émanant l’été dernier d’un tribunal de Charia, la loi islamique.

Abuja, https://www.lemiroirinfo.ca, Lundi 25 Janvier 2021

Les charges retenues contre Umar Farouk, âgé de treize ans lors de sa condamnation, sont abandonnées et il est acquitté.

La loi islamique en vigueur dans de nombreux états à majorité musulmane du nord du Nigeria avait condamné à dix ans de travaux forcés l’adolescent, jugé pour avoir utilisé un langage grossier contre Dieu au cours d’une dispute avec l’un de ses amis.  

Ce jugement avait alors suscité une indignation internationale et été condamné par plusieurs gouvernements étrangers et les associations de défense des droits humains.  

Nouveau procès pour un musicien condamné à mort

En outre, la Cour d’appel de Kano a également demandé jeudi dans un autre jugement un musicien de 22 ans, condamné en août à la peine de mort pour blasphème contre Dieu, soit rejugé.  

La Cour a estimé que Aminu Sharif, n’avait pas eu de représentation légale lors de son procès devant le tribunal islamique.  

Il avait été jugé coupable d’avoir insulté le Prophète dans l’une de ses chansons.  La ville de Kano avait été agitée par des manifestations après la diffusion en mars sur les réseaux sociaux, de la chanson à l’origine de cette condamnation.

Les manifestants avaient mis le feu à la maison familiale d’Ibrahim Said Sharif et ils avaient défilé dans les rues de la ville pour réclamer son arrestation.  

C’est la deuxième fois qu’une peine de mort est prononcée pour blasphème depuis que plusieurs états du nord du Nigeria ont adopté au début des années 2000 une version stricte de la charia.

La rédaction