L’ingénieure en informatique, Kamaïa Jeanty, née Kamaïa Bastien, le 09 avril 1985, est décédée le mercredi 06 décembre 2023, à l’âge de 38 ans, à l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville, dans la province du Québec, au Canada. Ses funérailles ont été chantées le mercredi 27 décembre 2023 à 10h du matin, à l’église St-Georges de Drummondville.

Drummondville, https://www.lemiroirinfo.ca, Samedi 05 janvier 2024

Aujourd’hui, nous sommes réunis pour honorer la mémoire et célébrer la vie de Kamaïa Bastien Jeanty. Loin de moi l’idée de causer plus de peine à la famille, mais je ne peux pas encore me faire à l’idée que tu n’es plus là. Je ne te vois pas mais je sais que tu m’entends. Les premiers mots te seront adressés directement. Pour citer le poème Au-delà des soupirs d’Isabelle Callis-Sabot :

«Je n’ai pu t’adresser un regard, un sourire,

Tu es partie trop vite et sans me prévenir…

Comme tu peux bien le voir, ta famille, tes amis, tes collègues, tous ceux qui t’ont connu et apprécié, sont tous là aujourd’hui pour te rendre un dernier hommage. Ta disparition nous rappelle comme une évidence qu’il faut profiter de chaque seconde, de chaque minute ici-bas. J’ai été très heureux que tu m’en accordes quelques-unes. Je suis donc un témoin de la majesté de ta générosité et de ta bienveillance.

Tu laisses un vide immense derrière toi. Pour surmonter cette tristesse, je me souviendrai de ton rire, de ta joie de vivre et de ton éternelle bonté. Tu me manqueras énormément.

Kamaïa est née le 9 avril 1985 au Cap Haïtien, à l’hôpital universitaire Justinien. Même si elle est plus imposante que moi, c’est moi l’aîné.

Elle a fait ses études primaires et secondaires à l’Externat Saint François Xavier, de la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Cluny, de 1990 à 2004, et une année (1989-1990) de préscolaire. Je regarde avec plaisir certains visages dans la salle qui ont fréquenté ce prestigieux établissement.

Celle qui est ma femme aujourd’hui, Vanessa, est allée à la même école qu’elle et c’est grâce à Kamaïa que je l’ai rencontrée. Pour cela aussi, petite sœur, je t’en remercie.

Entre temps, elle a été un membre actif de la société de la Jeunesse Adventiste du Temple 1 du Cap Haïtien, elle a participé à plusieurs camps et retraites carnavalesques.

Elle a ensuite déménagé à Port au Prince, pour s’inscrire à l’École Supérieure d’Infotronique d’Haïti, ou elle a décroché une licence d’ingénieur en informatique.

Elle a, au début de sa carrière, travaillé pour USAID au poste d’opératrice de saisie, et a, par la suite passé la majeure partie de son parcours professionnel à travailler, pour la NASTAD, sur un immense programme visant à contrôler les données statistiques des personnes atteintes du VIH, à titre d’Officier de Projet. Du moins c’est que j’ai compris. Elle voyageait donc partout en Haïti et mettait son expertise au service de cette population vulnérable. On avait elle et moi des conversations sur le programme et j’étais émerveillé par sa maitrise des tournures techniques de la question. Enfin, elle a occupé d’octobre 2019 à mars 2023 le poste d’Officier adjoint de la collecte des données biométriques à l’Unité de Coordination des Maladies Transmissibles, au Programme National de Lutte contre le Sida.

Le 11 août 2015, elle a dit « Oui, je le veux » à Darlin Jeanty, et ont eu deux magnifiques enfants : Marc Alexandre et Victoria Darlie.

Kamaïa était aussi une personne très forte et résiliente. Peu d’entre vous le savent, mais en début d’année, elle a perdu son premier fils, des suites d’une détresse respiratoire. Elle a eu le courage d’être à ses côtés durant toute son agonie jusqu’au moment où son âme a quitté son corps. La vie a ses bons et ses mauvais moments, mais il n’y a rien de plus cruel que de perdre un enfant. Marc-Alexandre, mon neveu, ouvre grands les bras, voici mamie qui arrive.

Elle a immigré au Canada au mois d’avril de l’année 2023 avec un permis d’études. Elle était sur le point de commencer une vie bien meilleure qu’en Haïti, en ce qui concerne la paix et la tranquillité d’esprit, mais Hélas…

Elle avait aussi son caractère, je vous l’avoue. On en était tous conscients. Anecdote avec Darlin….

Sa présence rayonnante et sa gentillesse ont touché nos vies de manière profonde et inoubliable. Kamaïa était bien plus qu’une simple présence parmi nous. Elle était un rayon de lumière, une âme pleine de compassion et de générosité. Sa bienveillance inconditionnelle était contagieuse, réconfortant ceux qui avaient la chance de croiser son chemin.

Elle portait en elle une force tranquille, une détermination à toute épreuve et une passion pour la vie qui inspiraient chacun de nous. Sa capacité à sourire même face aux défis les plus grands était une leçon de courage pour tous ceux qui l’entouraient.

Sa vie a été un témoignage éclatant de son dévouement envers sa famille, ses amis et sa communauté. Elle a semé des graines d’amour, de compréhension et de gentillesse partout où elle est passée, laissant derrière elle un héritage de bonté que nous chérirons toujours.

Aujourd’hui, nous pleurons la perte d’une personne exceptionnelle, mais nous célébrons aussi les souvenirs précieux qu’elle nous laisse. Ses rires résonneront dans nos cœurs, sa sagesse continuera à nous guider, et son amour perdurera à travers nous tous.

Je prends la liberté au nom de son époux, Darlin, sa mère Jaccine, sa fille Victoria, son père Mathieu, son frère Patrick et ses sœurs Karen Christie et Anne Brunette, d’adresser de très chaleureux remerciements à tous ceux qui nous ont supporté durant cette période difficile :

  • À cette adorable communauté haïtienne de Drummondville, vous êtes une perle.
  • Aux membres de l’église adventiste
  • À ceux qui nous regardent maintenant sur Facebook
  • À ceux qui sont venus de partout au Canada
  • À tous ceux qui ont consenti l’énorme sacrifice de faire un long voyage de partout aux Etats Unis, voyage qui n’était pas prévu il faut l’admettre, pour venir aider notre famille à tirer les 21 coups de canon visant à saluer le départ d’une personne dont l’âme et l’esprit perdureront aussi longtemps que nous serons sur terre.

Kamaïa, que ta lumière continue de briller dans nos vies. Tu resteras à jamais gravée dans nos mémoires, et ta présence nous manquera énormément. Que ton âme repose en paix, entourée de l’amour éternel que tu as si généreusement répandu de ton vivant.

Adieu, Kamaïa. Tu nous manqueras toujours.

Plusieurs d’entre vous ont déjà eu le malheur d’avoir perdu un être cher. Ici même dans cette salle, je connais personnellement des personnes qui ont perdu leurs pères, mères, frères, sœurs, tantes, oncles, et même des enfants. Pour ceux qui n’ont pas encore ressenti cette douleur, eh bien, je suis là pour vous dire que ça fait mal en tabarnak.

Auteur : Jean Richard Bastien, frère ainé, mercredi 27 décembre 2023.

Chère Kamaïa, ma précieuse Ka, ma tendre amie,

Maurice Maeterlinck, éminent écrivain belge, nous enseignait : « Accoutumons nous à considérer la mort comme une forme de vie que nous ne comprenons pas encore. Apprenons à la voir du même œil que la naissance ». Cette citation s’érige en phare pour nous inciter à envisager ton départ comme l’aube d’une autre réalité, même si l’accepter en ce jour nous semble une tâche ardue, voire insurmontable.

Ka, la quête des mots appropriés pour t’honorer à travers un éloge funèbre représente un défi poignant, car mon chagrin est si profond que je tentais même de fuir tes funérailles pour échapper à cette peine accablante. Toutefois, mon absence en ce lieu où tant de personnes, unies par un amour sincère à ton égard, se sont rassemblées, aurait été impensable pour moi. Je sais que si les rôles étaient inversés, la courageuse personne que tu es – oh mon Dieu, que tu incarnais – n’aurait pas décliné cet engagement.

Je suis là, K, nous sommes tous ici. Ta famille, tes amis, tes collègues, tous ceux qui t’apprécient… Chacun/chacune est là pour te rendre un ultime hommage. Nous sommes tous là pour te remercier, t’exprimer notre amour, te confesser notre chagrin face à ton absence. Cependant, accepter de te dire adieu demeure une épreuve bien plus difficile.

Ton départ précipité nous heurte, surtout en cette période sacrée de Noël et de fin d’année, rappelant avec une douleur acérée à quel point nos existences sont éphémères. Pourtant, au-delà de cette amertume, tu nous invites à méditer sur l’essence même de la vie. Ta soudaine absence, en pleine célébration de cette période de partage et d’amour, nous offre l’opportunité de saisir l’importance de chaque instant. La disparition que tu as laissée en héritage nous incite à embrasser chaque éclat de félicité que cette vie nous octroie. Chacun de ces fragments fugaces de notre existence, telles les nuances délicates d’une mélodie, s’entrelace gracieusement pour composer une œuvre harmonieuse et cohérente.

Ta disparition met surtout en lumière l’essentielle valeur des êtres chers, révélant le vide laissé par leur départ. Oui, ton départ crée un gouffre immense et insurmontable mais, tu nous laisses aussi un trésor inestimable : des souvenirs partagés, des moments uniques, des instants de bonheur.

J’ai eu le privilège de partager certains de ces moments heureux à tes côtés. De notre camaraderie franche, est née une amitié indéfectible, résistant à l’épreuve du temps. Bien que partageant le même âge que Gaëlle, Tamara et moi, tu émanais, en raison de ta grande taille, l’image d’une sœur aînée empreinte de maturité. Dans la classe, tu détenais davantage ce don de dispenser des conseils éclairés ; tu possédais cette capacité de naviguer avec succès à travers les vicissitudes de la vie et les méandres de la foi.

Tu nous as fait pénétrer dans ton cercle familial où nous étions reçues avec l’hospitalité réservée aux amies intimes, aux sœurs de cœur.

Je me souviens de cette complicité développée entre toi, Tamara, Gaëlle et moi, confinées sur un modeste lit, partageant éclats de rire et récits, essayant de maîtriser l’art de la conversation téléphonique à ta manière. Cette anecdote nous amusait souvent, je n’ai jamais réussi à reproduire fidèlement ton style avec précision. Tenter de parler au téléphone comme toi, avec la voix à peine audible pour les autres, même en rapprochant étroitement l’appareil près du tuyau de l’oreille. Je me rappelle distinctement ta voix nous lançant : « Son pakèt gwo gagann nou ye ».

Je conserverai à jamais le souvenir indélébile de notre groupe de travail durant nos années en classe secondaire, nos excursions prolongées dans les montagnes du Cap, pour finalement nous diriger vers chez toi en après-midi et savourer les délicieux mets préparés par ta mère. Avec son accent capois, ta tendre mère nous répétait inlassablement : « M kite ti kokan nou pou nou… m konnen nou renmen ti kokan nou ». Ces paroles représentaient une fontaine de joie pour nous ; nous nous hâtions toujours vers ta chambre pour y éclater de rire.

Malgré les aléas de l’université et nos trajectoires professionnelles distinctes, le destin a veillé à ce que tu sois ma voisine à Port-au-Prince. Nos chemins divergents n’ont pas réussi à nous éloigner. Je me souviens de nos préparatifs pour entamer nos études à la faculté. C’est vers toi que je m’étais naturellement tournée lors de ma première journée universitaire pour échanger à ce sujet.

Chère Ka, un sujet captivait tout particulièrement ton attention… J’entends à nouveau tes paroles : « Mafi sispann chèche pèfeksyon, li pa egziste. Eseye pou ou eseye ».  Des fois à Gaelle et à moi : Joujou ou ak Gaelle sispann choizi non m pap di nou anyen » ou même “ banm diw Joujou…. Et tu enchainais avec tes conseils ». Tu cherchais à me transmettre la valeur de savourer pleinement l’instant présent. Désormais, je prends conscience que tu ne seras plus là pour me prodiguer tes conseils comme par le passé. Cependant, grâce à tes enseignements, je saurai préserver cet esprit vif qui t’habitait.

Nous avions toujours des histoires à raconter ; tu m’appelais pour me remémorer des événements passés en disant : « Joujou, ou pa janm bliye anyen ou menm « . Nous en rions ; ou encore « Joujou, tu as des nouvelles de tout le monde, comment va Untel, sa untel fè ? » c’était d’ailleurs le cas le jour de l’anniversaire de Victoria cette année, six jours avant ton départ. Nous avons partagé tant d’instants : anniversaires, mariages, naissances. Tu rendais ces moments si rares et précieux, et ceux qui te connaissent pourront en témoigner.

Ka, Tu ne fléchissais guère, voire jamais… La résignation n’était pas de mise pour toi… Devant l’échec, tu affirmais sans cesse qu’une alternative se dessinait toujours.  À ta manière : « Si sa pa mache nap fè sa ». Ton assurance reposait sur une foi inébranlable… Une générosité de cœur immense… Une sensibilité débordante… Tu agissais avec une profonde compassion… Rien ne pouvait t’arrêter, tu t’investissais avec une détermination indéfectible jusqu’au terme de chaque situation.

Tous ceux et celles qui étaient initiés à notre période passée au sein de l’école des Sœurs de St Joseph de Cluny du Cap-Haïtien devraient se remémorer ton dynamisme.

Mon amie, j’ai eu l’occasion de t’observer lutter avec une détermination et une conviction hors du commun pour ton fils en proie à des difficultés de santé. Haut du formulaire J’ai été témoin, ô combien, de ton combat pour libérer ta famille de l’insécurité qui sévisse à Port-au-Prince. Nos conversations téléphoniques étaient fréquentes, et tu avais toujours un plan établi.

Le 6 décembre dernier, à l’annonce de la nouvelle de ton décès, j’ai été profondément affligée… Mes larmes coulaient, répétant sans cesse : « Pas toi, pas toi… » Dans un élan de colère, je m’écriais vers le ciel : « Pourquoi ? Pourquoi toi ? » Ce jour m’a révélé ta place indissociable dans ma vie, et cela demeurera, de manière innée, pour l’éternité même au-delà de la tombe.

Deux jours après, je me suis résolue à rencontrer un prêtre pour soulager le fardeau de mon cœur, partageant avec lui la soudaineté de ton départ. Il m’a confié : « Ma fille, moi aussi je demeure dans l’incompréhension… Les réponses me demeurent inaccessibles. Mais n’oublie pas que nous aussi, toi et moi, sommes sujets à quitter ce monde à tout instant »

Chère KA, si notre dernière rencontre à Montréal, après deux tentatives avortées, n’avait pas eu lieu, j’en aurais éprouvé un regret profond, car c’était notre ultime rendez-vous, et nous l’ignorions toutes les deux à ce moment-là. Tu débordais de vie, de rêves, animée d’une détermination sans faille à réussir ici, dans ton pays d’adoption, pour toi-même, pour ta fille et pour ton mari.

Ton départ laisse un gouffre béant dans le cœur de tous ceux qui sont réunis ici. Je saisis l’opportunité pour présenter mes condoléances les plus sincères à ta fille, ton mari, ton père, ta mère, tes frères, ta sœur ; à tous les membres de ta famille et a tous tes amis.  Ta disparition nous plonge dans l’émotion et la tristesse de ne plus pouvoir te revoir. Cependant, nous trouvons un soulagement à imaginer ton âme apaisée, sereine et en paix.

Par ta bienveillance, ta compassion, ta sincérité et ta sagesse, tu as véritablement réussi ton existence. Ta vie, bien que courte, a été pleinement vécue. Chaque jour qui passe saura-nous rappeler de célébrer ton existence et d’élever ta mémoire en exemple. Les êtres comme toi ne meurent jamais ; tu restes vivant à travers chaque geste, chaque action, rappelant tes valeurs.

Afin de te dire adieu, je souhaite, en ton nom, citer les paroles de Saint-Exupéry. En découvrant ces vers, j’ai l’impression d’entendre tes paroles à l’adresse de ta fille Victoria, ta Vicky, cette petite réplique de toi-même, ta jumelle, ton amour :

Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes.

Pour les uns qui voyagent, les étoiles sont des guides, pour d’autres,

Elles ne sont rien que de petites lumières.

Pour d’autres qui sont savants, elles sont des problèmes.

Pour mon directeur, elles étaient de l’or.

Mais toutes ces étoiles-là se taisent.

Ma Victoria, Toi, tu auras des étoiles comme personne n’en a…

Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles,

Puisque je rirai dans l’une d’elles,

Alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles.

                       Ma fille chérie tu auras, toi, des étoiles qui savent rire !

À ton époux, ta mère, ton père, ta sœur, tes frères, et à nous tous réunis aujourd’hui pour célébrer ta vie, tu t’exprimes avec les mots attribués à St Augustin : 

L’amour ne disparaît jamais, la mort n’est rien.

Je suis seulement passé dans la pièce à côté.

Je suis moi, tu es toi.

Ce que nous étions l’un pour l’autre,

Nous le sommes toujours.

Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.

Parle-moi comme tu l’as toujours fait.

N’emploie pas un ton différent,

Ne prends pas un air solennel ou triste.

Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Prie, souris, pense à moi et Prie pour moi.

Dans l’amertume de ton départ, nous nous courbons devant le destin, méditant sur les paroles de Maurice Maeterlinck qui marquent le seuil de cette oraison, acceptant que la mort, implacable compagne du voyage humain, ait finalement tranché le fil de ta vie. Ta lumière continuera de guider nos pas, même dans la froideur de ton absence. Ton départ laisse un vide béant, mais ton héritage d’affection et de sagesse demeure vivant parmi nous.

Repose en paix ma tendre Ka.

Auteure : Docteure Judelande Cinalien, condisciple, mercredi 27 décembre 2023

Les pleurs font désormais partie de mon quotidien; plus jamais je me réveillerai à tes cotés;  plus jamais je n’entendrai ta voix. Quand je pleure ton absence Victoria me rappelle toujours que tu es à l’hôpital et que tu vas bientôt rentrer à la maison. Tu es partie trop tôt mon amour. Je sais que tu t’es battue et que tu as tout fait pour rester près de moi. Des fois je me réveille brutalement dans mon sommeil en haïssant cette vie qui t’a arrachée à moi. Tu fais et feras toujours partie de moi, aucun deuil ne pourra m’aider à me reconstruire sans toi. C’est certainement toi qui vas m’aider à retrouver un sens à mon existence car je sais que tu ne voudrais pas que je sois malheureux. Je te promets de prendre soin de l’héritage que tu m’as laissé, notre princesse Victoria Darlie.  

Darlin JEANTY, Époux, Drummondville, Mercredi 03 janvier 2024

Trente-huit ans d’amour inconditionnel, de complicité, de bonheur, de joie. « Ou pat selman yon pitit pou mwen, ou te manmanm,zanmanm, sèranm, pwofesèranm, boss anm, konseyeranm ». 6 desanm ou pati w kitem sanw pa dim anyen. Ou pat yon moun ki te neglijan se sak fè m pa konprann kijan w vire do kitem san pale a. Antouka… « Va en paix mon ange. Je prendrai soin de ta fille jusqu’à mon dernier souffle».

Auteure : Jaccine St-Vil Bastien, maman

Nous étions loin de nous douter,

Que ce matin-là que Dieu allait appeler ton nom.

Dans la vie, nous t’avons aimé tendrement,

Dans la mort, nous faisons de même.

Cela nous a brisé le cœur de te perdre,

Et sache que tu n’es pas partie seule.

Car une partie de nous est partie avec toi

Le jour où Dieu t’a rappelé à la maison.

Tu nous as laissé les plus beaux souvenirs,

Ton amour est toujours notre guide,

Et même si nous ne pouvons pas te voir,

Tu es toujours à nos côtés.

Notre chaîne familiale est brisée,

Et rien ne semble être pareil,

Mais comme Dieu nous appelle un par un,

La chaîne se reliera à nouveau.

Patrick Bastien, frère !

Tu es partie dans une rude douleur,

Qui nous laisse dans la tristesse.

Ton regard symbolisait la tendresse,

Qui propulsait la joie et le bonheur.

Ton affection pour les autres,

Est vraiment inégalable,

Mais la mort nous a pris sans préavis,

Pour te soustraire de la vie. 

Tu es partie pour toujours,

Mais il nous reste ton amour !

Nos cœurs sont brisés,

Nos pleurs sont loin d’être séchées.

La vie est comme la rosée du matin,

Avec la levée du soleil, elle s’éteint.

Elle disparaît en un clin d’œil.

À nos yeux, ceci est sans pareil.

Sans un mot, ni un compliment 

Tu files vers le néant.

Toi qui pars sans dire au revoir,

Tu nous laisses dans le désespoir.

Te voilà partis dans un voyage,

Loin des regards des sages,

Pour te reposer dans ton paysage,

En abandonnant tes entourages.

Tu traverses le pont sans péage,

Avec en ton actif le 38eme printemps.

Pour un voyage sans espoir de retour.

Tu pars pour ne plus te revoir pour toujours.

Quetony SAINT-VIL, oncle

 La rédaction