La section communale de Petite Anse, banlieue Est du Cap-Haïtien, a accueilli pour la première fois, le 9 Août dernier, la première édition du festival pour la paix.

Cap-Haïtien, htpps://www.lemiroirinfo.ca, Dimanche 16 Aout 2020

Cette activité de promotion de la culture de la paix communautaire participe de la commémoration des 350 ans de la deuxième ville du pays.

L’initiative est « Jeune positif et sage production », une entreprise spécialisée dans la mise en valeur des jeunes talents de la section. Tout s’est déroulé dans la zone de « Ti mache », l’ancienne base des militaires américains, sous l’occupation américaine de 1915.

Le festival a connu deux temps forts. Le premier consistait en des conférences débats sur l’implication des jeunes dans la promotion et le développement d’une culture de paix communautaire.

La première partie de la  conférence a été animée par le substitut commissaire du gouvernement à la cour d’appel du Cap-Haïtien, Maître Jacquelin Tadéus. Autour du thème «Impact de la délinquance juvénile sur le développement communautaire » cette présentation sous forme de dialogue a incité des débats enrichissants au sein de l’assistance composée en grande partie d’adolescents et de jeunes.

Pour sa part, le sociologue Grégory Clerveau, qui a animé le deuxième panel de discussions, a surtout analysé les conséquences de ce phénomène social qu’est la délinquance juvénile et son évolution au sein de nos communautés. En dernier ressort, c’était au tour du jeune étudiant en sciences Po,  a mis l’emphase sur la sécurité communauté, comme locomotive de développement.

Plus de 300 jeunes capois ont pris part à ces débats enrichissants.

Après les débats, place à l’animation. C’était surtout le clou de la soirée. Des discs Jokers (DJ), ont égayé un public à peine sorti du confinement, lié au Coronavirus et qui avait besoin d’un moment de défoulement.

Des centaines d’adolescents et jeunes en tenue légère, ont fait la fête, durant toute la soirée, au rythme des (Rabòday) de plusieurs DJ de la place.

Lovensky Fils-Aimé, l’un des organisateurs de la première édition de ce Festival pour la Paix à Petite Anse, n’a pas caché son contentement pour le degré de réussite de cette activité et ses retombées pour les jeunes de la section communale. « C’était un festival  réussi. La population a répondu massivement à l’invitation » s’est félicité le jeune promoteur socioculturel.

Lovensky en a profité pour souligner l’importance du festival. « L’objectif de ce festival c’est de ramener le dialogue entre les fils et fils de la section, en rehaussant la flamme de la paix, comme déterminant de développement dans nos communautés » a-t-il fièrement conclu.

Aucun incident n’a été enregistré, selon le bilan des organisateurs qui mettent déjà le Cap sur la planification de la deuxième édition prévue pour le mois d’Août de 2021.

Reste à attendre dans la foulée, les impacts de ce festival sur cette communauté qui est souvent théâtre d’affrontements sanglants entre gangs armés.

Auteur: Mackenz Dorvilus