À quoi servent marches pacifiques ?
Montréal, https://www.lemiroirinfo.ca, Vendredi 11 Novembre 2020
Nous dissipons subtilement nos énergies dans des marches sans effet après qu’ils assassinent Jacques, Pierre, Joseph entre autres. Dans un pays où les dirigeants-assassins n’ont pas de conscience et font exprès, ces fichues marches ne sont pas proportionnelles à la gravité de leurs crimes. Qu’ils disparaissent. Ils ont tué Eveline sur des immondices non loin du siège de l’après-Dieu.
N’est ce pas une honte « après-Dieu » ?
Beaucoup d’hommes et femmes utiles sont déjà passés comme ça. Vous avez déjà dit: Justice pour Grégory, pour Me DORVAL, pour Néhémy, pour Evelyne SINCÈRE pendant que l’impunité continue à faire son chemin, la criminalité ne cesse d’être. Pourquoi vous continuez à faire des marches pour réclamer justice une fois de trop. Tandis que ces crimes sont formalisés. Dessalines ne demandait pas à la métropole de lui donner la liberté, cessez de demander justice aux injustes, aux corrompus, mais cherchez vos justices.
Ils ne s’inquiètent même pas de vos cris, de vos larmes et de vos marches. Si vos marches n’ont pas d’effets, faites autre chose. C’est ridicule de continuer à dire que nous sommes Me DORVAL, nous sommes Grégory, nous sommes Evelyne, ils sont tous morts et perdus…cela ne suffit pas, l’on doit justement chercher à écraser ce complot étatique. Il est absurde de cautionner un gouvernement criminel, de supporter le poids malsain de ces monstres dirigeants.
Il y a une sorte d’obscurantisme qui fait le socle de cet État. Le banditisme, l’ingérence et la corruption seraient l’après-Dieu en Haïti, pourtant cette appellation est aussi attribuée au Président comme une vision d’État, un programme d’État. Si vous demandez justice et elle est introuvable, il est équitable de chercher votre justice.
Chaque personnalité assassinée ici, on n’en parle fort et on n’en passe vite pour couvrir des conjonctures sensibles, tout est formalisé en Haïti. Nous avons notre propre science politique à nous qui accouche la misère, l’insécurité et le sous-développement.
Auteur : Pierre Modelin JEUNE, Philosophe politique et juriste