L’ancien président français  de 2007-2012, Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable lundi 1er 2021, de corruption et de trafic d’influence. Le 23ème president de la France a écopé d’une peine de trois ans de prison, dont deux ans avec sursis.

Paris, https://www.lemiroirinfo.ca, Lundi 1er Mars 2021

En effet, choquée de cette decision de la justice, son avocate, Me Jacqueline Laffont, indique qu’elle va interjeter appel en vue de prouver l’innocence de son client.

Agé de 66 ans, Nicolas Sarkozy, a été condamné pour avoir tenté en 2014 de soutirer des informations d’un haut magistrat impliqué dans une enquête sur le financement illégal de sa campagne électorale de 2007, au terme de laquelle il est devenu président.

Dans son jugement, le tribunal correctionnel a estimé qu’un pacte de corruption avait été conclu entre l’ex-président, son avocat, Me Thierry Herzog, et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Ces deux derniers, qui étaient aussi accusés dans le cadre de cette affaire, sont également condamnés à trois ans de prison, dont un an ferme. Ils ont également été reconnus coupables de violation du secret professionnel.

Aussi condamné à cinq ans d’interdiction professionnelle, Thierry Herzog a de son côté également annoncé qu’il ferait appel de ce jugement.

Nicolas Sarkozy est donc devenu lundi le premier ancien président français à être condamné à la prison ferme pour corruption.

Sur le banc des accusés, l’ancien chef d’État, qui a toujours déclaré n’avoir jamais commis un seul acte de corruption, a assisté à la lecture de sa peine calmement, debout devant la Cour. Nicolas Sarkozy et ses avocats ont quitté le tribunal en ne faisant aucune déclaration.

Or, il y a bien peu de chances que Nicolas Sarkozy se retrouve un jour en cellule, car aucun mandat de dépôt n’a été requis par la justice française.

Qui plus est, en France, les peines de moins de deux ans sont systématiquement aménagées. Le tribunal a d’ailleurs déclaré que Nicolas Sarkozy aurait le droit de demander à purger sa peine chez lui, avec un bracelet électronique.

L’origine de cette affaire remonte à 2013, lorsque Nicolas Sarkozy avait été placé sous écoute par la police française dans le cadre d’une enquête sur du financement illégal en provenance de la Libye, au moment de sa campagne électorale victorieuse de 2007.

Les enquêteurs avaient alors découvert que Nicolas Sarkozy utilisait une ligne téléphonique secrète, ouverte sous l’alias de Paul Bismuth, pour communiquer avec son avocat, Me Thierry Herzog.

Ces derniers revelent que l’ex-président avait promis d’appuyer la candidature du haut magistrat Gilbert Azibert à un poste de prestige à Monaco, en échange d’informations privilégiées et d’une certaine influence de cassation dans une autre affaire impliquant M. Sarkozy.

La tourmante de Sarkozy continue, car, il doit revenir en cour, le 17 mars prochain dans le cadre du procès de l’affaire Bygmalion, portant cette fois sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012.

La redaction