Impatients dans l’attente d’un courriel de confirmation des autorités américaines dans le cadre du programme «  Humanitarian Parole » des centaines haïtiennes et haïtiens ont trouvé une nouvelle voie  via des vols charters depuis Port-au-Prince pour se rendre au Nicaragua, dans l’objectif d’atteindre les États-Unis d’Amérique.

Port-au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Samedi 04 Novembre 2023

Le représentant des États-Unis à Port-au-Prince,  Eric Stromayer, demande aux haïtiens qui veulent se rendre au Nicaragua pour atteindre finalement son pays de comprendre le risque de ces types voyages  dangereux et le prix couteux et incertain de ces derniers.  « Si vous envisagez de vous rendre au Nicaragua dans le but de traverser la frontière terrestre et d’entrer illégalement aux États-Unis, vous devriez réfléchir. Ce voyage est incertain, il coûte beaucoup d’argent et est très risqué. Les États-Unis vont déporter tous ceux qui tentent illégalement de franchir la frontière terrestre. Et les concernés ne pourront venir dans mon pays par les voies légales », a-t-il lancé en guise de mis garde.

 Il y a des passeurs qui vivent de ces voyages, qui abusent des migrants. Beaucoup de migrants ont subi des agressions et des violences sexuelles », déplore le représentant américain à Port-au-Prince.

Par contre,  le chargé d’affaires, a invité les haïtiens à participer aux programmes abordables et sécuritaires leur permettant de se rendre aux États-Unis en toute légalité. Éric Stromayer a pris en exemple, le programme humanitaire Parole. « Au mois d’août, environ 70 000 Haïtiens ont été autorisés à entrer aux États-Unis dans le cadre de ce programme. Le CHNV (Humanitarian Parole) est sécuritaire, ordonné et gratuit. Il vous permet de rester aux États-Unis et d’y travailler durant deux ans. Pour y participer, il vous faut un passeport haïtien valide et un sponsor. Ce dernier peut être un parent, un ami, un voisin, ou encore une organisation », a-t-il précisé.

 Les autorités haïtiennes reconnaissent le désordre lié à l’organisation de ces voyages. « Le secteur aéronautique et le désordre ne font pas bon ménage. Cela peut déboucher sur n’importe quel accident. Il y a donc une nécessité de réorganisation », a justifié  Laurent Joseph Dumas, directeur général de l’OFNAC, qui a suspendu ces vols pour une meilleure organisation de ces voyages.

La rédaction