
Depuis le mouvement de la police pour la formation d’un syndicat, c’est la cacophonie au sein de l’institution policière dédiée à protéger et servir la population. La PNH de Normil Rameau est en panne d’une voix écoutée qui inspire confiance et autorité.
Port-au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Dimanche 17 Mai 2020
Deux syndicats créés, des actes de blocage des rues, des affrontements entre les forces armées et la police puis des arrestations de policiers sont entre autres des faits qui fragilisent davantage l’institution policière.
Pour sa part, le Ministre de la justice et de la sécurité publique, Lucmane Délile, a instruit le commissaire du gouvernement de Port au Prince, Me Jacques Guy Lafontant, de décerner des mandats d’arrêt contre des initiateurs des mouvements de protestation.
De fait, un mandat d’arrêt a été décerné contre la coordonnatrice du syndicat de la police nationale d’Haïti (SPNH), Yanick Joseph sous l’instruction du Ministre de la Justice et de la sécurité publique qui jure de ne pas tolérer des brebis galeuses dans son troupeau.
En effet, Jean Pascal, un policier de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a été arrêté sur son lieu de travail, le 08 mai et il a été incarcéré au pénitencier national, le 12 mai de l’année en cours. Une note vocale attribuée à Yanick Joseph fait injonction aux autorités de libérer Pascal sinon ils vont entrer aux pénitenciers pour le libérer de force.
De leur côté, les autorités judiciaires reprochent à Pascal cet agent de la police nationale d’Haïti d’être membres du groupe fantôme509 et de participer aux actes de vandalisme des biens publics commis par ces derniers.
Le porte-parole de la Police Nationale, MichelAnge Louis Jeune, a expliqué que le groupe fantom509 est composé des anciens policiers révoqués, des policiers en fonction et des policiers qui sont en attente d’une décision de révocation.
Cependant, les revendications pour une meilleure condition de travail et de traitement salarial sont loin d’être atteintes, selon les policiers contestataires. Qui, à leur tour, menacent poursuivre sous d’autres leurs mouvements, malgré la formation deux syndicats au sein de l’institution policière.
La Police Nationale d’Haïti, n’est-elle pas au bord de l’explosion? N’est-elle pas en train de vivre sa pire gouvernance sous les commandements de Normil Rameau ?
La rédaction
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