En effet, le représentant de l’exécutif dans le Nord, Pierrot Degaul Augustin, a exhorté la justice et la police à prendre des mesures concrètes pour freiner ces dérives, dans une note rendue publique, le 6 mars 2020 dernier.

Cap-Haïtien, https://www.lemiroirinfo.ca, Dimanche 08 Février 2020

En conférence de presse, le commissaire Me Richemond Florival, a indexé le délégué départemental du Nord, Pierrot Dégaul Augustin, qui, «a fait pression sur la justice et la police» dit-il, en vue de libérer des présumés  bandits traqués par la police qui sèment la terreur dans la juridiction.

Le banditisme est décentralisé et a pris son élan de manière galopante dans la deuxième ville du pays qui était la ville protectrice haïtienne. Une situation qui a mis dos à dos le commissaire du gouvernement, Me Florival Richemond et le délégué départemental du Nord, Pierrot Degaul Augustin. 

 «La police et la justice sont déterminées à faire  leur travail mais le bras politique qui a la responsabilité de partager des informations avec les deux autres instances fait très souvent défaut» a-t-il argumenté. Il annonce l’opération tolérance zéro pour faire échec aux actes de banditisme dans sa juridiction.

«La police est instruite pour interpeller tous les individus suspects et réaliser des contrôles d’identité et effectuer des fouilles sécuritaires» a souligné le représentant de l’exécutif dans le département.

La semaine dernière, des bandits armés opérant en plein jour ont tué par balles deux personnes dont un agent de sécurité et un entrepreneur. Puis ces malfrats ont emporté les armes de 4 agents affectés à la  sécurité des entreprises privées de la cité capoise. Ces derniers cherchent à grossir à tout prix leur arsenal.

Par ailleurs, le porte-parole de la police nationale dans le Nord, l’inspecteur Anassé Dorival a fait état de plusieurs individus interpellés qui ont avoué avoir commis des actes criminels qui ont secoué et semé la panique dans la cité du Roi Henri Christophe.

Le commissaire du gouvernement du Cap-Haitien, Me Florival Richemond, dénonce l’ingérence politique dans les décisions judiciaires. Il annonce l’opération de la «tolérance zéro» contre le banditisme dans sa juridiction.

En conséquence,  le commissaire Richemont qui a voulu remettre les pendules à l’heure  n’a pas pu résister à la politique.  Finalement, il aurait  été chassé du Parquet avec une promotion dorée  qui le neutraliserait en le  plaçant à la galerie des quasis pensionnaires de la Cour d’appel du Cap-Haïtien.

Quand on se rappelle des dégâts causés par l’insécurité dans le pays et le Nord en particulier,  on se demande pourquoi déplacer un commissaire  qui s’engage dans une lutte contre ce fléau. Cette situation nous invite à poser cette question : La politique n’est-elle part l’art de bien gérer la cité?  Quand les politiciens s’associent aux bandits pour quelque soit la raison,  il y  a-t-il lieu d’espérer?

La rédaction