La journaliste Liliane Pierre Paul s’est éteinte à l’âge de 70 ans

La célèbre journaliste de la Radio Kiskeya, Liliane Pierre-Paul, est décédée, en début d’après-midi de ce lundi 31 juillet 2023, à l’âge de 70 ans. Elle naquit le 16 juin 1953 à Petit-Goâve, à 68 km au sud de Port-au-Prince) des suites d’une crise cardiaque.

L’Association Nationale des Medias Haïtiens pleure le départ de Liliane Pierre Paul

Dans une note, l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) que la journaliste Liliane Pierre Paul a cofondé en 2001 et était vice-présidente du dernier conseil, présente la défunte comme « une grande icône qui a dévoué sa vie entière à son pays auquel elle vouait un amour, un attachement viscéral ». L’ANMH précise que « Liliane Pierre Paul a passé sa vie à œuvrer et à mener un plaidoyer incessant pour le changement de notre Haïti. Cette voix autorisée, respectée, redoutée et combattue qui portait haut et fort les revendications de la grande majorité, fera grandement défaut dans la continuité de la lutte. À un moment où notre pays effondré a plus que jamais besoin d’engagement sincère et désintéressé pour son relèvement, Liliane nous a quittés inopinément. Le vide que laisse la stature d’une militante de ce calibre rare sera difficile à combler. …

L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) se dit attristée

Selon l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), Liliane Pierre Paul est un « symbole d’engagement et de conviction qui a joué un rôle prépondérant dans la lutte pour la liberté d’expression, la démocratie et la liberté de la presse. Elle rêvait d’une Haïti prospère, sans exclusion ou toutes ses filles et tous ses fils pouvaient circuler librement, sans peur d’être assassinés ou kidnappés. Liliane Pierre Paul, pendant sa longue carrière d’une quarantaine d’années, a connu la torture, la prison et l’exil. Le dimanche 16 juillet, Liliane Pierre Paul était présente aux côtés des journalistes, dans une marche pacifique à Pétion-ville pour dénoncer le kidnapping et exiger la libération de Pierre Louis Opont, enlevé depuis le 20 juin 2023. Liliane Pierre Paul est décédé sans avoir assisté à la libération de Pierre Louis Opont, sans avoir vu aboutir son combat pour une Haïti prospère et démocratique ».

Des réactions et notes de sympathies pleuvent dans le secteur politique et de la société civile

 Quelques heures après l’annonce du décès de la journaliste Liliane Pierre Paul, le Premier ministre haïtien, Ariel Henry a tweeté : « J’ai appris, avec tristesse et émotion, le décès de la journaliste et présentatrice Liliane Pierre Paul. Liliane fut une icône, une voix engagée, une grande figure de la presse, l’une des plus célèbres et des plus populaires dans le pays ».

La Solidarité Haïtienne des Femmes Journalistes salue l’activisme de Liliane Pierre Paul

Admettant l’importance de la militance de Liliane Pierre Paul qui a connu, la torture, la prison et l’exil dans sa lutte pour une société juste, libre et égalitaire, la Solidarité Haïtienne des Femmes Journalistes a voulu mettre l’accent sur un autre aspect de la vie de cette journaliste.   La SOFEHJ a mis en en évidence « l’éthique », « la conscience professionnelle » et le « sens de l’honneur et de la dignité » qui fait de Liliane Pierre Paul un modèle d’intégrité et d’altruisme pour les jeunes journaliste à qui, cette organisation veut rappeler le fait que la défunte, au fil du temps, avait acquis « une grande culture qui lui a permis d’embrasser et de comprendre des aspects complexes de la société haïtienne

« Liliane est un modèle de courage, de fierté, de dignité » d’après FJKL

Dans une note de sympathie, la Fondation « Je Klere » souligne que « La journaliste Liliane Pierre Paul a fait du droit à la liberté d’expression son cheval de bataille. Elle est un modèle de courage, de fierté, de dignité qui doit inspirer des générations de jeunes dans la lutte pour l’avènement, en Haïti, d’un Etat de droit respectueux des valeurs universelles de tolérance, de probité, de justice et de démocratie. Tombée sur le champ de bataille avec les armes à la main, Lili mérite le respect de tous et de toutes. La FJKL a perdu une amie, la presse une de ses icônes. Et le pays une de ses plus dignes filles, une combattante pour l’égalité des chances, la justice sociale et une patriote. Le vide laissé par le départ inattendu de Liliane Pierre Paul sera difficile à combler. Lili est partie sans avoir vu poindre à l’horizon le spectre de la nouvelle Haïti qu’elle rêvait et pour laquelle elle a tant souffert et a consacré toute sa vie ».

 Le RNDDH décrit Liliane Pierre Paul : «La gardienne des libertés publiques »

Pour le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Liliane Pierre Paul « est une grande dame, une militante des droits humains qui a consenti tant de sacrifices pour l’émergence, dans le pays qu’elle chérissait tant, d’un Etat de droit démocratique basé sur le respect et la réalisation des droits humains. Fidèle à sa vocation de gardienne des libertés publiques, la journaliste et militante des droits humains, Liliane Pierre Paul, n’a, pendant toute sa carrière, jamais raté l’occasion de rappeler que les acquis démocratiques dont la liberté d’expression, les droits de vote et de candidature ainsi que les garanties judiciaires constituent des résultats de la lutte acharnée menée par les générations antérieures et qui doivent rester vivants dans nos valeurs et nos principes de société ».

Les ambassadeurs américain et canadien en Haïti saluent le départ de Liliane Pierre Paul 

 La mort de Liliane Pierre Paul a aussi attristé le monde de la diplomatie en Haïti, comme l’Ambassade des Etats-Unis qui a tweeté : « L’Ambassade des Etats-Unis en Haïti est attristée par le décès de la journaliste Liliane Pierre Paul. Nous adressons nos sincères condoléances à la famille de Pierre Paul, à ses amis, à toute la communauté de la presse, et en particulier à ses collègues de Radio Kiskeya. Liliane Pierre Paul a été un exemple de l’importance d’une presse libre dans une démocratie saine ».

 Dans un message sur son compte twitter, l’ambassadeur se dit « Attristé d’apprendre le décès, ce jour, de Liliane Pierre Paul, icône du journalisme engagé qui aura profondément marqué les esprits non seulement en Haïti mais aussi au Canada qui fut sa terre d’exil dans les années 80. … ».

L’UNESCO salue la contribution de Liliane dans la lutte pour respect de la liberté de presse en Haïti  

  Pour le Fond des Nations Unies pour l’’Education, la Science et la Culture, « … Liliane laisse derrière elle une contribution remarquable pour une presse libre, autonome et indépendante pour laquelle nous souhaitons lui exprimer toute notre gratitude ».

L’ancien Président haïtien, Boniface Alexandre, est éteint à l’âge de 87 ans

 L’ancien Président de la République d’Haïti, Boniface Alexandre est décédé, ce vendredi 4 août 2023, à son domicile (Delmas)  à l’âge de 87 ans.  L’ancien président de la cour de Cassation, Boniface Alexandre, a dirigé le pays avec comme Premier Ministre Gérard Latortue, de 2004 à 2006. Selon l’entourage de l’ancien Chef de l’Etat, Boniface Alexandre, avait des problèmes de santé et était devenu « grabataire » depuis le mois d’avril dernier.

Avant d’accéder à la présidence, Boniface Alexandre avait présidé la cour de cassation en Haïti et était considéré comme l’un des plus éminents constitutionnalistes du pays. En 2020, il avait été choisi par l’ancien président Jovenel Moïse pour diriger un comité chargé de rédiger une nouvelle constitution pour le pays, mais ce projet n’a pu être réalisé en raison du décès du président en 2021. Le décès de l’ancien président provisoire de la République, Me Boniface Alexandre, m’attriste profondément. La nation perd un grand serviteur de l’Etat, un brillant avocat et juriste, un éminent professeur de droit civil et de procédures civiles selon le Premier Ministre Ariel Henry. « Me Boniface était un homme intègre, d’une grande moralité et qui faisait siennes les valeurs républicaines. Avec rigueur et modestie, il avait consacré presqu’une vie entière au service des justiciables et de la justice de son pays » soutient le chef de Gouvernement.

Au moins 29 personnes exécutées dans le département de l’Artibonite

La Fondasyon Je Klere (FJKL) dénonce « une vague de terreur qui s’abat sur le bas Artibonite pendant le mois de juillet 2023 dans l’indifférence totale des autorités étatiques ». Selon l’organisation, au moins  (29) vingt-neuf personnes ont été exécutées sommairement dans le bas Artibonite en moins d’un mois, une dizaine de personnes kidnappées, plusieurs femmes sont violées et plusieurs dizaines de maisons pillées et/ou incendiées. La FJKL déclare que les atrocités commises par les gangs “Gran Grif”  et ” kokorat sans Ras” sur la population dans la région sont choquantes   et révoltantes.

Remontée spectaculaire des actes de kidnapping à Port-au-Prince

Les actes de kidnapping ont connu une remontée spectaculaire ces derniers jours, particulièrement dans la capitale haïtienne. Le 27 juillet dernier, deux ressortissants américains, Alix Dorsainvil, épouse du Directeur de l’Organisation Non-Gouvernementale (ONG) baptisée « El Roi Haïti » ainsi que leur enfant ont été enlevés dans la capitale. L’information a été a confirmée par l’organisation elle-même dans un communiqué.

Enlèvement d’un médecin à Port-au-Prince

Toujours jeudi dernier, des individus lourdement armés ont enlevé, à Delmas, le docteur Samson Marseille, responsable de la Direction d’Épidémiologie, de Laboratoire et de Recherche du ministère de la santé publique et de la population. Ce dernier lors de son rapt a été blessé selon un de ses proches. Les ravisseurs, depuis le weekend dernier n’ont donné aucun signe de vie. Une situation qui a plongé dans le plus grand désarroi qui appelle les ravisseurs à libérer le médecin. 

Un médecin enlevé à Tabarre

Le Dr. Pierre-Marie Reynold Grand Pierre a été enlevé il y a une semaine, dans la commune de Tabarre par le gang « Kraze Baryè ». Son épouse, très affectée par cet enlèvement est décédée samedi dernier. Entretemps l’ancien directeur du CEP, Pierre Louis Aupont enlevé depuis le 20 juin dernier est toujours aux mains de ses ravisseurs.

Insécurité en Haïti. Le Kenya disposé à envoyer 1000 policiers dans le pays

Le Gouvernement du Kenya a accepté de faire partie de la Force Multinationale à travers l’envoi de 1000 policiers en Haïti, en vue de combattre l’insécurité, soutenir la Police Nationale dans ses actions et favoriser un retour à la stabilité, selon ce qu’a fait savoir Dr Alfred N. Mutua, actuel secrétaire du Cabinet pour les affaires étrangères et de la diaspora de la République du Kenya.

Des troupes du Kenya dans les trousses des gangs armés en Haïti

Néanmoins, l’envoi des 1000 policiers du Kenya en Haïti, est conditionné par l’approbation d’un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU et le respect des règles d’engagement suivant la constitution du pays a souligné Alfred Mutua. La mission de reconnaissance et d’évaluation du Kenya est attendue en Haïti le 19 août selon ce qu’a annoncé l’Assistant Secrétaire d’Etat américian Todd Robinson. Elle rencontrera les autorités haïtiennes afin d’évaluer les besoins dans le cadre du déploiement éventuel de la force.

Selon l’Assistant Secrétaire d’Etat des États-Unis, Todd Robinson, la force  multinationale qui pourrait être déployée en Haïti coûtera entre 200 à 400 millions de dollars américains par année. Pour arriver à collecter cet argent, les États-Unis d’Amérique partent en croisade en vue de convaincre d’autres États d’y contribuer, a-t-il dit au micro de Miami Herald. Le PM d’Antigua and Barbuda Gaston Browne a indiqué jeudi que son Gouvernement pourrait déployer des troupes en Haïti. Le PM a fait savoir que son pays entend jouer sa partition dans la restauration de la paix et la tranquillité en Haïti.

La rédaction