Fermeture de la frontière entre Haïti et la République
Les habitants de la ville frontalière d’Ouananminthe poursuivent la construction du canal sur la rivière Massacre pour irriguer les plantations de la plaine de Maribaroux dans le département du Nord-Est. Des notables de la commune soutiennent l’exécution de ce projet en distribuant des matériaux de construction aux paysans tels que : « Fer et ciment » pour l’achèvement des travaux. En représailles, le gouvernement dominicain a fermé ses frontières avec Haïti, le vendredi 15 septembre 2023. D’un autre côté, des hélicoptères de combat et des chars blindés, ont été remarqués ce vendredi à la frontière haitiano-dominicaine. Bien armés, des militaires dominicains sont présents le long de la ligne frontalière dans l’objectif de faire respecter les dispositions du président Luis Abinader qui décide de fermer les frontières de son pays avec Haïti. Entretemps, la population du Nord-Est continue les travaux de construction du canal, ce qui a soulevé la colère du Chef de l’État dominicain. Dans le même temps, les lignes aériennes et les compagnies d’autobus de la République Dominicaine ont suspendu leurs voyages vers Haïti .La frontière a été fermé, tôt dans la matinée du vendredi 15 septembre 20223.
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« Des sénateurs dominicains critiquent la décision de Luis Abinader et les pertes sont éconormes »
Des sénateurs dominicains, dont celui de l’opposition, Aris Lorenzo, lancent une mise en garde contre les mesures dévastatrices du Président Luis Abinader qui décide manu militari de fermer les frontières avec Haïti, le vendredi 15 septembre 2023. Selon ces sénateurs, plus de 40 millions de dollars américains circulent dans l’économie de la République Dominicaine seulement à Elias Piña. Les dernières nouvelles font croire que les pertes sont énormes du côté dominicain. Des produits agricoles et avicoles périssent. Leurs prix son chutés et le secteur des affaires dominicaines fustige la décision illégale et arbitraire du président dominicain et réclame de l’aide financière pour les pertes enregistrées.
Le retour volontaire des haïtiens en terre natale par crainte de représailles
Entretemps Plusieurs haïtiens ont laissé la République Dominicaine jeudi 14 septembre 2023, pour des raisons sécuritaires. Ces Haïtiens se disent inquiets, suite à l’annonce du gouvernement dominicain concernant la fermeture des frontières avec Haïti, soulignant qu’il y a une haine antihaïtienne propagée par les ultras nationalistes qui risque d’envenimer la situation.
Haïti ne cède pas aux pressions des dominicains et se positionne sur un cadre légal
« Le Gouvernement affirme qu’Haïti peut souverainement décider de l’exploitation de ses ressources naturelles. Haïti, a comme la République Dominicaine avec laquelle elle partage la rivière Massacre l’entier droit d’y faire des prises conformément à l’accord de 1929 » écrit le Gouvernement, jeudi 14 septembre 2023 en réponse aux menaces du président dominicain.
Des politiciens haïtiens interdits d’entrée en République Dominicaine
Sur instruction du président dominicain Luis Abinader, neuf citoyens haïtiens sont interdits de fouler le sol dominicain. Selon le journal dominicain, « Listin Diario », il s’agit de : Wanique Pierre, ancien sénateur du département du Nord-Est d’Haïti ; Ardouin Zéphirin, ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales d’Haïti ; Jacques Sauveur Jean, ancien sénateur haïtien ; Jeantel Joseph, directeur de la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP) ; Luckner Désir, dit Luko Désir, journaliste et ancien candidat à la présidence d’Haïti ; Nader Joaséus, ancien ministre des Travaux publics, Transports et Communications d’Haïti ; Jean-Baptiste Bien-Aimé ; ancien sénateur et ancien consul d’Haïti dans la province de Dajabón ; Wideline Pierre, ancienne directrice départementale du ministère de l’Environnement du Nord-Est et l’architecte, Caniel Samson, désigné comme sponsor présumé de la construction du canal d’irrigation de la rivière Massacre. Cette sanction a été prise contre les personnes citées pour leur lien présumé avec la construction du canal haïtien sur la rivière Massacre, rapporte le média dominicain.
Un réseau de faussaires ayant à sa tête un pasteur démantelé à Tabarre
Des agents du Bureau des affaires financières et économiques de la Police nationale d’Haïti ont interpellé le pasteur Joseph Aldo Cornet, le dimanche 10 septembre 2023, dans la commune de Tabarre. Son arrestation intervient dans le cadre d’une enquête ouverte sur un vaste réseau d’escroquerie spécialisé dans la contrefaçon de documents dont des visas, des cartes de résidence de plusieurs pays de l’Amérique du Nord. Le malfrat a utilisé ces faux documents pour escroquer plus d’une dizaine de victimes en leur garantissant de les faire voyager aux États-Unis d’Amérique ou au Canada, selon la police. Le réseau en question aurait déjà empoché plus de 30 000 dollars américains de ses victimes.
Audition de deux colombiens au cabinet d’instruction
Le juge Walter Wesser Voltaire a entendu, lundi 11 septembre 2023, deux autres mercenaires colombiens dans le cadre de l’instruction sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Il s’agit d’Alex Miyer Peña, Carlos Giovani Guerrero Torrès. Ces deux derniers portent à six le nombre de suspects de nationalité colombienne auditionnés dans le cadre de ce dossier.
Au moins un mort et plusieurs blessés dans une manifestation à Petit-Goâve
Au moins une personne a été tuée et plusieurs autres blessées par balle à la mi-journée du mercredi 13 septembre 2023, lors d’une manifestation contre le gouvernement d’Ariel Henry à Petit-Goâve. Les faits se sont produits dans la localité de « Pèsin », à la suite d’une intervention de la Police nationale d’Haïti pour disperser la foule, a-t-on rapporté.
Violence des gangs, la SOFA dénonce le laxisme du gouvernement
La Solidarité des femmes haïtiennes (SOFA) dénonce, dans une note, le silence du gouvernement d’Ariel Henry face à la terreur des gangs armés dans le pays. Elle fustige aussi son inaction et sa passivité. « Les gangs sont des bras armés de sectes politiques et économiques qui sont là pour créer la terreur dans le sens de leurs intérêts », déclare la SOFA.
L’ouverture des classes : Le premier ministre Ariel Henry a vécu un cauchemar à Jérémie
La réouverture officielle des classes a eu lieu le lundi 11 septembre sur toute l’étendue du territoire national pour l’année académique 2023-2024. C’est dans la Grande-Anse que le Premier ministre, Dr Ariel Henry, accompagné du Ministre de l’éducation Nationale, Nesmy Manigat a procédé au lancement de l’année scolaire à l’école nationale Ducasse René. Prenant la parole à cette occasion, le Premier Ministre Ariel Henry a fait part de la détermination de son gouvernement, à la fois, de continuer à œuvrer à la construction et à la reconstruction d’infrastructures scolaires adaptées à la population et de promouvoir une éducation de qualité pour tous. Le Première Ministre Ariel Henry a vécu un véritable cauchemar le lundi 11 septembre, à Jérémie en voulant lancer la réouverture officielle des classes à l’école Ducaste René, à Doudouche. En passant par la localité ” Nan Site” quartier populaire de Jérémie, les habitants ont lancé des jets de pierres le cortège du Premier Ministre et la délégation qui l’accompagnait. Par cet acte, les habitants voulaient démontrer leur hostilité par rapport au Gouvernement en place, qui selon eux fait peu de cas de la misère de la population, et de l’insécurité en particulier, car ils éprouvent d’énormes difficultés à acheminer leurs récoltes dans la capitale en raison des risques de violences et d’incertitudes à Martissant (quartier Sud de la capitale) dominé par des gangs armés. Face à la fureur des protestataires, le cortège a dû se diriger vers le sous-commissariat de la zone avant de poursuivre leur chemin.
À Port-au-Prince : les portes des établissements scolaires restent ferméeshttps://www.lemiroirinfo.ca/cyber-consultation-3850-rue-jean-talon-ouest-a-montreal-qc-canada-h3r2g8/
À Port-au-Prince dans département de l’Ouest, très peu d’écoles ont pu rouvrir leurs portes. Certains responsables d’établissements scolaires ont fait état de l’insécurité et ont clairement averti les parents qu’ils pourront recevoir les écoliers à partir du mois d’octobre 2023 si les conditions de sécurité s’améliorent. Entre-temps, des bâtiments scolaires tant publics que privés sont occupés par des déplacés des violences de Tabarre, de Carrefour-Feuilles ou de Martissant. Une épine dans les pieds du Ministère de l’éducation Nationale qui cherche à trouver la formule idéale pour le fonctionnement de ces institutions.
Des milliers d’enfants privés de l’école
Des milliers d’enfants sont menacés par la récente escalade de violence dans la capitale Port-au-Prince, a prévenu, le lundi 11 septembre, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) dans un communiqué. « Près de 200.000 personnes, dont la moitié sont des enfants, sont désormais déplacées en Haïti », notamment à Port-au-Prince, indique-t-il. L’Unicef a aussi fait savoir que près de 3 millions d’enfants, le nombre le plus élevé jamais enregistré – ont besoin d’une aide humanitaire l’année en cours, « en raison de niveaux alarmants de violence et d’insécurité, de faim et de malnutrition sans précédent et d’une résurgence du choléra. »
Crise politique en Haïti : avortement de la rencontre à la Nonciature Apostolique
La rencontre tant attendue entre les protagonistes de la crise politique en Haïti n’a pas eu lieu le mardi 12 septembre à la Nonciature Apostolique en raison de l’indisponibilité du local qui devait accueillir les discussions et l’absence dans le pays du Nonce Apostolique. D’après des sources diplomatiques, la reprise des discussions a été décidée pour une date ultérieure. Avec cette nouvelle décision, d’aucun redoute un manque de volonté de part et d’autre des différentes parties de négocier pour une véritable issue à la crise politique actuelle. Entre-temps, les positions se sont radicalisées avec d’un côté les signataires de l’accord de « Kingston » qui affirment que le Premier Ariel Henry doit démissionner, alors que ceux de l’accord du « 21 décembre » estiment de leur côté que la meilleure voie reste celle des élections.
L’ouverture d’une base de Polifront à Belladère
La police nationale haïtienne, a procédé, mardi 12 septembre 2023, à l’ouverture de la base de la POLIFRONT dans la commune de Belladère, une unité spécialisée de la police nationale haïtienne dans le contrôle et la surveillance des frontières. Une décision qui fait suite à la graduation de la 3e cohorte de cette unité de l’institution policière. « Afin de renforcer la sécurité au niveau des points frontaliers entre Haïti et la République Dominicaine ». En la circonscription, le Responsable adjoint de la région du centre de l’unité qui gère les postes frontaliers, le Commissaire Rhau Frantz, a été installé.
Violence sexuelle, comme arme des bandits
Le Fonds des Nations unies pour la population, l’Agence des Nations unies pour la santé sexuelle et reproductive et ses partenaires alertent sur une forte augmentation de la violence sexiste. Dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, et dans le département de l’Artibonite, une grande partie de la violence cible les femmes et les filles, dénonce l’UNFPA. « Au cours des six premiers mois de 2023, plus de 19 000 personnes ont eu accès aux services de lutte contre la violence sexiste, ce qui ne représente probablement qu’une fraction de celles qui en ont besoin. Plus de 80 pour cent étaient des femmes et des filles », indique-t-il.
La rédaction