Une trentaine de journalistes, membres du Réseau haïtien de journalistes en santé (RHJS), ont pris part, le samedi 26 septembre dernier, au local de la dite institution, à une session de sensibilisation et d’orientation sur le VIH/SIDA.

Port-Au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Mardi 29 Septembre 2020

Cette initiative de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA) a trouvé le support de la Fondation pour la Santé reproductrice et l’éducation familiale (FOSREF) qui travaille dans le domaine en faisant la promotion des activités de sensibilisation sur l’adhérence aux médicaments antirétroviraux (ARV).

À en croire le Programme national de lutte contre le sida (PNLS), Haïti compte actuellement 160 mille personnes vivant avec le vih/sida (PVVIH). Seulement 103 400 sont sous traitement antiretroviral. Le taux de rétention aux ARV est à ce jour très faible. «Il est dû à un véritable problème d’adhérence», déplore cet organisme de contrôle de l’infection au vih en Haïti.

En ce sens, ce problème entraine toujours, selon le PNLS, une faible proportion de PVVIH qui arrive à atteindre une charge virale indétectable, (intransmissible), soit  60%.

À la lumière des données disponibles, Haïti est encore loin de l’objectif visé : 95 % de contrôle de l’épidémie du vih, d’ici à 2030, comme défini dans les Objectifs de développement durable (ODD).

Les journalistes au cœur des actions de changement de comportement

Pour renverser la tendance, les institutions nationales et internationales impliquées dans la lutte contre le vih sida misent sur l’implication des journalistes. En tant qu’acteurs actifs de développement, ces professionnels de l’information pourront impulser un changement positif.  

«Je suis venue vers vous  juste pour solliciter votre appui dans les efforts de plaidoyer et de communication pour un changement de comportement de la population parce que le vih continue à hanter nos esprits. Une bonne partie de la population font fi des méfaits de la maladie», a déploré la directrice executive de l’Odelpa, Soeurette Policar, qui a animé l’atelier au local du RHJS. Madame Policar estime toutefois qu’ «Il y a encore de l’espoir à condition que la population soit bien informée de la situation de la maladie dans le pays, les modes de transmission, les méthodes de prévention et les médicaments disponibles».

Les journalistes ont promis d’aller sur le terrain en compagnie des confrères mieux outillés sur le sujet afin de produire des reportages sur divers sujets liés au vih/sida. Ils espèrent ainsi lier la théorie à la pratique.

Auteur : Louiny FONTAL, Courriel : fontallouiny1980@gmail.com