Les yeux sont rivés sur Haïti depuis la veille du 07 février 2021 marquant pour certains la fin du mandat du président contesté Jovenel Moise et pour d’autres son 4ème année de gouvernance.

Un message clair des États-Unis condamnant la nouvelle  forme de dictature d’État instaurée par le locataire du palais national est attendu du pays hébergeant le temple de la démocratie (Le capitole) récemment vandalisé par les partisans de Donald Trump après un appel au boycott de l’ancien président américain.

En effet, dans son éditorial du jour (« Haïti a besoin d’aide. Voilà ce qu’envoient les États-Unis à la place »), le New York Times s’inquiète de la situation en Haïti. « Notre voisin est dans une crise constitutionnelle », précise le quotidien, « et au lieu de transporter de l’aide, des avions sont arrivés avec des déportés ».

Le New York Times, condamne Jovenel Moïse, « un président méprisé », qui s’accroche au pouvoir et qui a provoqué une nouvelle journée d’enfer dimanche dernier.

Les Haïtiens « ont déjà été battus par les récents ouragans, un tremblement de terre et une épidémie de choléra. Peu de pays ont autant enduré », estime ainsi le quotidien. Et plutôt que de venir en aide, « un avion est arrivé lundi des États-Unis transportant plusieurs dizaines d’Haïtiens, dont un enfant de deux mois et 21 autres enfants, déportés par les autorités américaines de l’immigration et des douanes ».

Malgré le moratoire sur les expulsions décrété par Joe Biden, la faute à un juge texan. Le New York Times appelle les autorités américaines à prendre position dans cette crise alors que « d’autres vols de ce type vers Haïti sont attendus au cours de la semaine ».

La rédaction