Photo : Moise Alex Docteur, 2016

Tout le monde est d’avis que le système judiciaire Haïtien n’est pas en odeur de sainteté au point que la corruption  s’y installe majestueusement. La décision du juge Lévy Augustin de fermer au mépris de la loi la maison de transfert située à l’entrée Sud de Cap-Haïtien, le 06 novembre 2020, après l’incident malheureux qui a coûté la vie à une jeune dame de 33 ans, en est une  preuve probante.

Cap-Haitien, https://www.lemiroirinfo.ca, Lundi 16 Novembre 2020

 En effet, le magistrat a agi en faisant fi de la procédure relative à  l’opposition des scellés. Son acte ne répondait à aucun principe légal, mais seulement à sa volonté de prouver son autorité ou de rendre une décision intéressée au mépris des normes légales.  

Ces types de comportement nous poussent à  réfléchir sur la distribution inéquitable de la justice dans la Cité Christophienne qui devient monnaie courante, notamment au niveau des tribunaux de paix.

 À titre d’information,  les juges de paix  du Cap-Haitien exigent 2.500 gourdes pour apposer leurs signatures au bas des actes de désistement.  Qui pis est, dans la majorité des dossiers, mêmes pénaux, ils imposent la négociation comme solution  entre les parties. Cette manière rendre justice conduit les justiciables  au parfum de la corruption au niveau de nos fameux tribunaux de paix dans la deuxième ville du pays.   

Finalement, le 12 novembre 2020, le Parquet  près le TPI du Cap-Haïtien a fait injonction  au Magistrat Lévy de lever les scellés  apposés en dehors  des principes légaux. Au moment de la levée des scellés,  le journaliste Jean Claude Geffrard  qui couvrait l’opération a été outragé par le Magistrat tout puissant  qui était en colère par rapport à l’injonction du Parquet et qui n’a pas souhaité la vulgarisation du dossier. Le Magistrat Lévy a injurié le journaliste  et a saboté  ses matériels de travail en plein exercice de sa profession. Est ce un début  du bâillonnement de la liberté de la presse au Cap-Haitien ?

Des juges de paix de la juridiction rappelés à l’ordre

À rappeler que récemment, le commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance (TPI) du Cap-Haïtien, Me Richemond Florival, a dû monter le ton contre certains juges de paix de sa juridiction qui prennent du plaisir à rendre des décisions en dehors  de  la loi pour satisfaire leurs intérêts de toute sorte.

En  outre,  nous espérons que le processus de certification enclenché par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) ne s’arrête pas en chemin en vue d’aider le pays en général et les justiciables en particulier de se  débarrasser de ces bandits en costume cachés dans la Magistrature.

Au moins 19 juges ont été renvoyés par le conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), le 26 octobre 2020, pour comportements irréguliers. Ces mesures concernent le département de l’Ouest et certaines juridictions du Grand Sud du pays. https://www.lemiroirinfo.ca/haiti-justice-la-liste-des-19-juges-haitiens-revoques-pour-corruption-et-de-faux-diplomes-en-droit/

Que la liberté de loi presse soit garantie telle que mentionnée dans la Constitution! Que le journaliste victime soit réparé ! Vive la liberté de la presse !

La rédaction