PANEM ET CIRCENSES
Les élections américaines rappellent étonnamment la Rome antique où le sort du peuple était scellé, voire conditionné.
New York, https://www.lemiroirinfo.ca, Lundi 02 Novembre 2020
« Du pain et des jeux de cirque » comblaient ses attentes. Ainsi après avoir vaincu la puissance hellénique, Rome a étendu son hégémonie sur tout le bassin méditerranéen. La mare nostrum condensait la réalité.
Les États Unis d’Amérique, super puissance incontestée depuis l’effondrement du mur de Berlin le 9 novembre 1989, s’inspirent de cette formule et utilisent les élections chaque quatre ans pour divertir et distraire son peuple.
L’alternance périodique dans la pérennité du système constitue une soupape sûre et vend tant bien que mal la démocratie. La mise en scène est bien orchestrée. Le peuple a l’illusion d’orienter les évènements et l’histoire de son pays.
Assis béatement devant son « flat screen », il n’a pas réalisé que le décor a changé; les gladiateurs qui avaient en face d’eux des lions affamés, se sont mués en candidats qui s’affrontent en primaires et en débats sous les feux croisés des projecteurs.
Le simple citoyen qui aura beau conjecturer, pronostiquer et contester les sondages au gré de son poulain, sera loin du dernier mot avec son vote mais en vivra la sensation du mouche du coche de Lafontaine « j’ai tant fait…. »
Les grands électeurs vont rafler la cagnotte et pour leur pactole iront dans les deux camps (vainqueurs et vaincus) se pavaner lors de la cérémonie trompe l’oeil d’investiture.
Le système continuera son petit bonhomme de chemin. Ses Seigneurs vont sabrer du Don Pérignon et se gaver de whisky…
Le rideau, sans tomber, se lèvera à nouveau dans quatre ans…
Ceux qui, aux urnes, n’ont pas Bidé, se sont-ils pour autant Trompés?
Les Unes et les Manchettes du quatre novembre vous confirmeront l’uniformité et l’achromatie des cocardes, l’harmonie entre le braiment de l’âne et le barrissement de l’éléphant.
Conclusion ou morale…
Blanc Bonnet et Bonnet Blanc.
Post Scriptum
En dépit des ruades et des cavalcades de l’étalon du TAJ MAJAL, contenez votre étonnement et déception, le molosse délesté reviendra-t-il penaud à son chenil .
Auteur : Claude PÉAN, Gestionnaire, Jurisconsulte, Professeur aux Universités