Le décès tragique de l’afro-américain, George Floyd, le lundi 25 mai 2020, à Minneapolis, dans l’État de Minnesota à proximité de frontière Canado-Américaine de la province de Manitoba du Canada, a attiré l’attention de plusieurs personnalités. Le professeur d’universités, Bathélemy Bolivar, estime que les actes de discrimination raciale n’ont pas leur place dans le monde. «Au contraire, les États du monde devraient s’engager à réparer les torts causés aux noirs durant les périodes esclavagistes» a-t-il dit.
Winnipeg, https://www.lemiroirinfo.ca, Dimanche 31 Mai 2020
Le professeur Bolivar s’interroge sur les qualifications de l’infraction commise par le policier Derek Chauvin. « Les outils légaux qui punissent ces types de meurtres sont légions aux États-Unis. Un assassinat reste ce qu’il est » a-t-il rétorqué. « On parle de meurtre involontaire, je ne peux pas comprendre » a-t-il martelé.
L’éducateur et poète d’origine haïtienne vivant au Manitoba, se demande comment un policier qui a été formé n’a pas pu comprendre les difficultés respiratoires d’un individu interpellé qui a été maitrisé, « Un policier est censé être bien formé et qui sait c’est quoi empêcher à quelqu’un de respirer ». « De pareils actes criminels se sauraient être jugés involontaires. » M. Bolivar opine sur la mort de George Floyd, un homme noir, succombé à l’arrestation brutale par un policier blanc à Minneapolis lundi 25 mai dernier.
La scène de la mort de George Floyd a beaucoup bouleversé M. Bolivar qui considère qu’il s’agit d’un meurtre collectif, c’est de l’assassinat, en plein jour, compte tenu de la présence des autres policiers qui veillaient à ce que M. Floyd ne puisse bouger son coup. M. Bolivar croit au mieux vivre ensemble, mais il va falloir faire des efforts énormes pour rectifier le tir. Il ajoute que cela prendrait beaucoup de temps étant donné que, d’après lui, même le système judiciaire américain doit retrouver son intégrité et rétablir l’équilibre du moins par rapport aux infractions commises par les noirs et les crimes perpétrés contre ces derniers – ce qui va au-delà de cas isolés par les extrémistes blancs ou policiers impliqués dans des actes de meurtre.
En effet, certains extrémistes profitent de l’administration de Donald Trump, pour mettre à exécution leurs actes racistes contre des noirs, même si ces actes aussi se sont produits durant les deux mandats du président Barack Obama.
La loi ne fait pas acception de personne. Tous ceux-là qui violent la loi devraient avoir le même traitement dans l’esprit du législateur. « Mais malheureusement, les noirs continuent d’être la proie des bourreaux blancs racistes » a regretté le professeur Bolivar.
D’après M. Bolivar, les populations minoritaires au Canada ne rencontrent pas les mêmes défis liés à la ségrégation raciale et au racisme. Tout dépend de la province où ils habitent même si à travers le Canada, en moyenne, ce n’est pas fameux, soutient-il. « Je pense que, dans un certain sens, il y a des provinces qui sont plus à l’avant-garde que les autres au Canada. Quand on parle de racisme systémique, c’est quand même rendu au niveau institutionnel. Donc, c’est plus que les faits de tous les jours, c’est plus que la brutalité policière, c’est l’accès aux opportunités, c’est l’accès à des emplois décents, c’est l’accès aussi à une éducation de qualité, etc. ».
Le chercheur canadien d’origine haïtienne pense qu’il existe un grand déséquilibre dans les opportunités de chance entre les minorités noires et les blancs. « Il y a des endroits où on met des limites en termes de postes que les noirs peuvent briguer » a justifié cet éducateur de renom qui enseigne au niveau de la maîtrise et au doctorat.
La rédaction