À travers un rapport  rendu public  le lundi 21 juin 2021, le centre d’analyse et de recherche  en droit de l’homme (CARDH) peint un tableau sombre  des réalités dans  les camps des déplacées victimes des violences  des gangs.

Port-au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Lundi 21 Juin 2021

Selon le CARDH, plus de 20 personnes tuées, 10 000 déplacées et 60 000 ont besoin d’assistance humanitaire. « Les affrontements entre les  gangs  dans plusieurs  endroits dans la zone métropolitaine ont de lourdes conséquences sur la population civile, plus d’une vingtaine de personnes ont été tuées, 10 000 forcées de quitter leur maison et 60 000 ont besoin d’assistance humanitaire » indique le rapport.

En effet, les déplacés  se  trouvent dans une situation vulnérable où ils sont exposés à  de graves de problèmes de santé  à  un moment  où le pays fait  face  à une augmentation des cas de Covid19, précise l’organisme. « Du 1er au 6 juin 2021,  plus d’une vingtaine de personnes ont péri dans des affrontements à Martissant, dont certaines jetées à la mer : environ 7 décès sur la route principale, près de l’église Sainte-Bernadette ; 12 à Martissant 2 A » poursuit  le document.

Les personnes qui ont fui leurs maisons à cause de la violence  se trouvent actuellement dans une situation vulnérable, sans aucune assistance de l’État. Du 1er au 15 juin, les affrontements dans la zone métropolitaine ont provoqué environ 10 000 déplacés, près  de 2000 de Martissant, dont environ 1 500 au centre sportif de Carrefour (507 garçons, 582 filles, 426 mineurs dont 50 nourrissons)”, peut-on lire dans ce document.

Outre, des centaines de déplacés de Chancerelles, de la station des Gonaïves et du camp des sourds-muets de l’ancienne piste de l’aviation civile (Delmas 2), pourchassés par des bandits, se sont réfugiés à Cité Militaire, a  laissé croire  le rapport.

D’après  l’organisme de défense des droits humains, cinq-cents (500) sourds-muets viennent d’être relocalisés par le Bureau du secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées à l’école municipale de Pétion-Ville (Delmas 103).

À  en croire le CARDH, les  déplacés du centre sportif de carrefour en plus d’être chassés de chez eux, sont  entassés comme des sardines et vivant dans la promiscuité, vivant un véritable  calvaire et  sont exposés à la Covid-19 et au viol.

À  travers  ce rapport le CARDH  évoque  un manque de matériels hygiéniques, et  de nourriture pour enfants et  40% des déplacés dorment à même le sol.

La rédaction