L’ancien chef des rebelles de 2004, Guy Philippe, de retour en Haïti après avoir purgé 6 ans de prison aux États-Unis pour trafic drogue et le blanchiment des avoir, a mené une semaine de protestation à Jérémie dans le département de la Grand ’Anse en vue d’obtenir le départ du premier ministre Ariel Henry. Au moins 5 personnes ont été blessées à l’arme blanche lors de ces protestations.  

Plusieurs secteurs politiques réclament le départ du pouvoir du premier ministre de fait, Ariel Henry à l’approche de la date de 07 février 2024. Ils dénoncent les manœuvres du chef du gouvernement faisant circuler des rumeurs autour de la participation des secteurs de l’opposition dans son cabinet ministériel.

Au moins 40 anciens hauts fonctionnaires de l’État sont visés par un mandat d’arrêt international pour corruption. Il s’agit des anciens présidents : « Jocelerme Privert, Joseph Michel Martelly, les anciens premiers ministres Jack Guy Lafontant, Laurent Lamothe, Jean Henry Céant, Evans Paul, Enex Jean Charles, et des anciens ministres Wilson Laleau, Daniel Dorsainvil, Marie Carmelle Jean-Marie » entre autres.

Le nommé Guy Philippe est convoqué au Parquet de Fort Liberté le 26 janvier 2024 pour destructions de biens, détention illégale d’armes à feu et d’association des malfaiteurs.

L’ancien chef de gang de 400 mawozo Germaine Joly risque plus de 20 ans de prison. Les autorités américaines ont retenu contre lui 48 chefs d’accusation.

La francophonie lance un appel à l’aide pour Haïti lors d’une session avec les états membres et des invités. Les participants à cette assise, comme le Canada, les États-Unis, la France, le Brésil, le Japon, le Québec entre autres s’engagent à contribuer pour apporter de l’aide humanitaire à la population haïtienne.

Des populations de Solino à Belair et ses zones environnantes ont connu la terreur. « Des cadres jonchaient le sol, des blessés et des maisons incendiées » des riverains qui ont eu le temps de s’enfuir.

Les appels à la démission d’Ariel Henry se multiplient

Le mouvement politique Debout Citoyen demande au Premier ministre Ariel Henry de présenter sa démission, après avoir présenté un bilan catastrophique de la gestion d’environ deux ans et demi du gouvernement du neurochirurgien caractérisée notamment par la transformation du territoire national en un espace de non-droit. Le secteur démocratique et populaire renouvelle son soutien au PM Ariel Henry et rejette toute nouvelle transition. Le  SDP à travers son porte-parole André Michel  demande au PM Henry d’élargir le Haut Conseil de Transition « HCT » et de constituer un Gouvernent d’unité nationale, former le Conseil Électoral Provisoire et lancer le processus de révision de la constitution.

Une semaine de protestations à Jérémie en vue d’obtenir le départ d’Ariel Henry

Plusieurs manifestations ont eu lieu à Jérémie, au cours de cette semaine, en vue de réclamer le départ du pouvoir du Premier Ministre Ariel Henry. Les manifestants très acides envers l’actuel locataire de la Primature ont dénoncé également l’insécurité et la vie chère qui ont des impacts sévères sur la vie des ménages à travers le pays. Dressant des barricades de pneus enflammés sur leur différent parcours, les manifestants ont tenté d’incendier jeudi 18 janvier 2024, les locaux de la mairie de la ville alors que devait s’y dérouler la prestation de serment les trois membres du nouveau cartel fraîchement nommés par le Premier Ministre Ariel Henry. La police a dû intervenir à coup de gaz lacrymogène en vue de disperser les manifestants. Depuis pratiquement une semaine toutes les activités sont paralysées dans la Grande-Anse où les manifestations sont quotidiennes à l’initiative des partisans de Guy Phillipe qui ne jurent que par le départ d’Ariel Henry.

Au moins cinq personnes à l’arme blanche lors des protestations

Au moins cinq personnes avaient été blessées à coup de machettes, ce mercredi 17 janvier 2024 à Jérémie, à l’occasion de la troisième journée consécutive de manifestations visant à exiger le départ du premier ministre Ariel Henry et de son gouvernement.  Ces protestations visant le départ du premier ministre Ariel Henry ont été poursuivies également à Miragoâne, Gonaïves, aux Cayes, à Petit Goâve et à Ouanaminthe. Les manifestants reprochent notamment au pouvoir en place le manque d’action pour freiner les opérations menées par les gangs à Martissant et à Mariani. « Ariel Henry doit inévitablement quitter le pouvoir à l’échéance du 7 février 2024 » a déclaré mardi 16 janvier 2024, le leader du parti les Engagés pour le Développement, Claude Joseph, qui dit supporter la mobilisation générale pour obtenir le départ du Premier ministre et son équipe. Notons que l’ancien premier ministre Claude Joseph figure parmi les 40 anciens fonctionnaires de l’État visé par un mandat d’arrêt international pour sa participation dans des actes présumés de corruption.

 Un membre du RDNP demande à Mirlande Manigat de se retirer du Haut Conseil de Transition

Jean Ardouin Louis-Charles, membre du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) a demandé formellement à la Présidente d’honneur du parti Mirlande Manigat de se retirer du Haut Conseil de la Transition (HCT) qui n’a pas fait honneur au RDNP.  « Car le HCT n’a rien apporté au pays » a-t-il soutenu.

Le collectif du janvier dénonce les manœuvres du gouvernement

Le Collectif des signataires de la Déclaration du 30 janvier dénonce le gouvernement de facto qui, dit-il, fait circuler des rumeurs autour des prétendues négociations avec des partis politiques de l’opposition en vue d’un remaniement ministériel à l’approche du 07 février 2024, date marquant la fin de la transition. Dans une note signée par Edgard Leblanc fils, ces partis critiquent le PM Ariel Henry qui, après un bilan catastrophique à la tête du pouvoir depuis plus de deux ans, a fait tout son possible pour provoquer l’échec des négociations ayant eu lieu sous les auspices de la CARICOM. Ces partis ont fait savoir que le premier ministre Ariel Henry de facto doit laisser le pouvoir le 07 février 2024, pour faire place à un autre gouvernement au regard de la Constitution de 1987.

Le Mouvement Patriotique Dessalinien (MOPOD) dénonce le plan macabre d’Ariel Henry

Dans une correspondance adressée au Premier Ministre de facto, le MOPOD lui demande de surseoir à ses démarches visant à ériger un conseil électoral provisoire qui aurait pour mission d’organiser des élections frauduleuses dans le pays, ce qui aurait pour conséquence d’aggraver la crise. Selon le Mouvement Patriotique Dessalinien, Ariel Henry doit quitter le pouvoir puisqu’il n’a aucune légitimité pour mettre en place un CEP et réaliser des élections honnêtes et crédibles en Haïti.

Ariel Henry évalue les besoins des forces armées d’Haïti

Le Premier Ministre a.i. Ariel Henry s’est rendu au Quartier Général des Forces Armées d’Haïti (FAd’H), mercredi 17 janvier 2024, où il a eu une réunion avec le haut État-major. Cette rencontre avait pour objectif d’évaluer les besoins de l’armée afin de faire face à l’insécurité généralisée.

La Francophonie lance un appel à l’aide pour Haïti

La Secrétaire générale de la Francophonie, Louise MUSHIKIWABO, a réuni les représentants des Etats et gouvernements membres de la Francophonie, dont Haïti, membre fondateur de cet organisme. Elle a associé à ces travaux les organisations partenaires de l’OIF impliquées en faveur de la paix et de la stabilité en Haïti : l’Organisation des Etats d’Amérique, la CARICOM, l’ONU, l’Union africaine entre autres. Les Etats-Unis d’Amérique, acteur clé, étaient également représentés par Michele SISON, Sous-Secrétaire d’Etat aux organisations internationales au Département d’Etat des États-Unis d’Amérique. Les échanges intenses et les témoignages poignants de cette journée ont souligné l’ampleur du défi à relever et la nécessité d’une collaboration concertée pour mettre en place une action urgente et efficace en faveur du peuple haïtien. Un appel pressant a été lancé par l’ensemble des représentants présents en faveur d’une  mobilisation collective en soutien à la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), visant à répondre de manière rapide et efficace aux besoins urgents en matière de sécurité et d’assistance humanitaire à Haïti. Des annonces et promesses de contributions ont été faites par les représentants des Etats et gouvernements présents dont la France, le Canada, le Québec, le Bénin et d’autres pays, ainsi que d’Etats invités pour l’occasion tels que le Japon, le Brésil et les Etats-Unis d’Amérique, pour contribuer à la sécurisation des populations haïtiennes et favoriser un processus démocratique vers une sortie de crise. Les participants ont rappelé que les solutions appartiennent, bien entendu, en premier lieu aux Haïtiennes et aux Haïtiens mais ont également marqué leur soutien à l’initiative portée par la Secrétaire générale de la Francophonie en faveur d’une solidarité internationale coordonnée et active pour la paix et la stabilité en Haïti.

Haïti/ Justice : Au moins 40 et anciens hauts fonctionnaires visés par un mandat d’arrêt international

Dans le cadre de l’instruction en cours sur la disparition d’équipements du Centre National des Équipements (CNE) et de corruption au sein de  ladite institution, le juge instructeur Al Duniel Dimanche au regard d’une ordonnance datée du 16 janvier 2024 a émis des mandats internationaux contre 40 personnalités politiques haïtiennes, dont les anciens présidents Jocelerme Privert, Joseph Michel Martelly, les anciens premiers ministres Jack Guy Lafontant, Laurent Lamothe, Jean Henry Céant, Evans Paul, Enex Jean Charles, des anciens ministres Wilson Laleau, Daniel Dorsainvil, Marie Carmelle Jean-Marie. Parmi les faits reprochés à ces personnes on peut citer entre autres corruption, complicité de corruption et trafic d’influence liés au détournement de biens publics, ainsi que des faits d’usurpation de fonction en violation flagrante de la Constitution haïtienne, conformément à la loi sur la corruption publiée en mai 2014, et aux articles 19, 44, 130 et 217 du Code pénal haïtien. Selon l’ordonnance du juge Al Duniel Dimanche, les individus cités dans son ordonnance seront appréhendés par le Bureau central national afin de déterminer leurs responsabilités à l’égard de la société haïtienne, en particulier envers l’État haïtien par le biais du Centre national des équipements (CNE).

Cri de détresse pour les tribunaux et appel à la nomination des juges

Le président de l’Association professionnelle des magistrats (APM) attire l’attention du gouvernement sur le quasi dysfonctionnement du système judiciaire haïtien en raison de l’insuffisance de juges dans les tribunaux. Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre Ariel Henry, le juge Marthel Jean Claude lui demande de prendre toutes les dispositions nécessaires pour nommer les juges de paix promus comme juges aux différents tribunaux de premières instances, ainsi que ceux des tribunaux de premières instances dont le mandat est arrivé à terme. La situation est catastrophique parce que des tribunaux sont fermés. Plus de 50 juges, certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), attendent la nomination du chef de l’exécutif.  Il s’agit notamment de renouvellement de mandats,  mais également de nomination et de promotion.  Des greffiers, juges de paix et avocats militants ont été promus. Le dysfonctionnement du système judiciaire haïtien s’est accentué au cours des dernières années.  Le tribunal de Première instance de Port-au-Prince ne dispose pas de local et les assises criminelles n’ont pas été réalisées depuis 5 ans dans la juridiction du Cap Haïtien. Le juge Jean Claude reconnaît que le renouvellement du mandat des juges ne résoudra pas totalement le problème. Depuis plusieurs années des grèves récurrentes paralysent le système judiciaire.  M. Jean Claude soutient qu’il revient au gouvernement de mobiliser des ressources dans le budget afin de garantir le bon fonctionnement de la justice. Les Parquetiers ont récemment mis fin à leur grève grâce à un accord avec les autorités.  Quelques jours plus tard les greffiers ont repris la grève pour réclamer des avantages sociaux et un meilleur salaire. M.  Jean Claude presse les autorités à agir avec célérité faisant valoir  que l’accès à un juge est un droit fondamental.

Attaque sanglante du gang de Gran Ravin à Solino

La capitale haïtienne a connu une journée mouvementée le jeudi 18 janvier 2024 où les crépitements d’armes lourdes se sont faits entendre particulièrement au bas Delmas et dans le quartier de Solino qui a subi une nouvelle attaque du gang du dénommé « Kenpès », allié de « Gran Ravin » qui veut en avoir le plein contrôle ainsi que les zones avoisinantes pour faciliter le transit des victimes d’actes de kidnappings. Depuis très tôt ce matin jusqu’en fin de journée les appels de détresse des résidents de Solino et des zones avoisinantes à l’endroit des autorités compétentes n’ont cessé d’affluer. Certains, ayant eu le temps prendre la fuite n’ont pas manqué de relater l’horreur qu’ils ont vécu avec des cadavres ici et là, des blessés, sans oublier les maisons incendiées. Les répercussions de l’envahissement de Solino se sont fait sentir à travers toute la capitale particulièrement au Centre-Ville, Canapé-Vert, Pacot, Delmas, la Croix des Missions où des barricades pneus enflammés ont été remarquées, paralysant du coup la circulation automobile. 

Guy Philippe est invité au Parquet de Fort-Liberté

L’ancien chef des rebelles de 2004, Guy Phillipe, est invité à comparaître au parquet de Fort-Liberté, le 26 janvier 2024. L’ancien commissaire de police qui vient de purger 6 ans de prison aux États-Unis pour trafic de drogue et le blanchiment des avoirs, est Visé par une plainte déposée contre lui par des agriculteurs du département du Nord-est. « Guy Philippe est poursuivi pour destruction de biens, incendie, voie de fait, association de malfaiteurs et détention illégale d’armes automatiques », a confirmé le commissaire du gouvernement Eno Zéphyrin. L’homme qui refuse de reconnaitre la légalité des autorités en place, répondrait-t-il à cette convocation ?

Le chef de 400 mawozo fait face à 48 chefs d’accusation et risque la prison à vie

Le chef de gang, Germine Joly, connu sous le nom de « Yonyon», ancien chef du redoutable gang 400 Mawozo, a été comparu le 17 janvier 2024, devant un tribunal fédéral à Washington D.C. pour répondre à 48 chefs d’accusation. Parmi les charges qui pèsent sur Yonyon, on compte le trafic d’armes en Haïti, des violations des lois américaines sur l’exploitation, le blanchiment d’argent lié à des enlèvements, et bien d’autres. À seulement 30 ans, Germine Joly risque une peine de plus de deux décennies de prison. La justice américaine a identifié Yonyon comme le cerveau derrière l’enlèvement de missionnaires américains en Haïti en octobre 2021. Cette affaire a suscité l’indignation tant au niveau national qu’international, mettant en lumière les ramifications du crime organisé dans la région. Germine Joly, l’ancien Chef du gang « 400 Mawozo » dans une demande inhabituelle au juge du tribunal de district américain Me John D. Bates renonce à son droit à un procès avec assistance d’un jury aux États-Unis et demande plutôt un procès au banc (sans jury, la décision relève alors du juge).

 Enlèvement de 7 religieuses

Des individus armés ont enlevé ce vendredi 19 janvier 2024, un groupe de 7 religieuses. L’acte s’est produit à la Rue Capois. Ces dernières se trouvaient dans un véhicule dont le chauffeur a aussi été enlevé. Les religieuses étaient en route pour un centre universitaire dans le cadre de leur travail. 

L’Union Européenne allonge sa liste des chefs de gangs sanctionnés en Haïti  

L’Union Européenne a ajouté à sa liste de sanctions 4 Chefs de gangs haïtiens, inscrits sur la liste de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) par le Comité des sanctions le 8 décembre 2023. Il s’agit de « Johnson André alias alias « Izo » Chef du Gang « 5 Segond », Renel Destina alias « Ti Lapli » Chef du Gang « Grand Ravine », Wilson Joseph alias « Lanmo San Jou » Chef de « 400 Mawozo », Vitelhomme Innocent alias « Vitelom» Chef du gang « Kraze Barye ».

 Haïti/ Éducation : Plus de 100 écoles sont fermées à cause de l’insécurité

Une centaine d’écoles situées dans la commune de Carrefour ne fonctionnent plus depuis le 6 novembre 2023 en raison des exactions des bandits armés à Mariani, selon les résultats d’une enquête menée par l’Union de Parents d’Élèves Progressistes d’Haïti. Les responsables de l’UPEPH interpellent le ministre de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat pour trouver une alternative pour ces milliers d’élèves qui n’ont pas pu fréquenter un établissement scolaire. 

La Rédaction