Quand sera la fin de cette génération d’hommes et de femmes politiques la plus honteuse, stupide, vicieuse, de petitesse de notre histoire? Les articles les plus simples de notre constitution arrivent à un point où ils ne sont plus compris dans leurs esprits. Nous sommes déjà 10 de ce mois où le deuxième lundi de ce même mois serait la date de la déchéance des parlementaires qui ont été élus pour 4 ans. Et, voilà que cela fait la grande joute politique de ces derniers jours.
Cap-Haitien, https://www.lemiroirnfo.ca, Vendredi 10 Janvier 2020
La fin des mandats des élus ne devrait en aucun cas avoir toutes ces conséquences dans un pays où les dirigeants savent prévoir. L’erreur que le Président Michel J. MARTELLY a faite en n’ayant pas justement organisé les élections à temps, vient d’être refaite par l’actuel Président qui entre dans le même dynamisme nous mettant aujourd’hui en gain de cause. Si même les lois ne peuvent pas trancher nos différends, nulle part nous n’arriverons vers une entente nationale afin de mieux gérer ces crises incessantes.
Dans la compréhension de la citation de Paul Valéry: «Si l’État est faible, nous périssons, s’il est fort, il nous écrase». Il est sans nul doute facile de prévoir le comportement d’un Président qui gouvernera par décret, offensé et humilié par une opposition essoufflée et envieuse du pouvoir, peut partager dans l’autre sens l’idée machiavélique: tous les moyens sont bons pour consolider un pouvoir.
S’il veut gérer le reste de son mandat, il recourra en fait à une forme de dictature qui, malheureusement, n’est pas de mise à l’heure actuelle. Aucun haïtien ne va cautionner un pareil retour au macoutisme puisque ces souvenirs de torture sont horribles pour les vécus et cette génération ne tolérerait non plus cette ère d’outrage.
Les parlementaires qui n’admettent pas la fin de leur mandat, vont être éprouvés et emportés par la frustration, le regret ou la jalousie, mettront l’huile sur le feu du «Pays-lok». De ce fait, le gouvernement comme tel peut ne pas pouvoir mener à bien le peuple. Une pluralité de discours mal articulés, incitatifs à la violence sont déjà prononcés, des décisions justes mais inéquitables sont déjà prises dans la tardiveté ou dans une période non opportune, alors, pas de moyens possibles pour concilier ou d’harmoniser ce bout de temps avec la paix. Donc, ce carrefour parait un peu obscur pour la sortie facile de la crise.
Je souhaite que le Président en dehors de son émotion, doive voir pragmatiquement comment il procédera à la résolution des problèmes que ses décisions vont engendrer. Puisque la finalité des décisions ne réside pas dans la production des problèmes, mais des solutions.
En politique, on peut perdre toute notre popularité aussi bien qu’une jeune fille qui perd sa virginité. Il ne faut jamais jouer avec la conscience d’un peuple et fait tout ce qu’on doit faire dans le moment attendu.
Auteur: Pierre Modelin JEUNE,
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