À l’occasion du deuxième anniversaire de l’Association Haïtienne de Journalistes Économiques pour le Développement Durable (L’AHJEDD), plusieurs activités ont été organisées pour marquer ses deux ans de sa création dont un séminaire de formation.


Ce séminaire de formation a été déroulé sur «les techniques de passation de marchés – la bonne gouvernance – les finances publiques – les techniques d’investigation».


Environs 17 journalistes de la région métropolitaine de Port-au-Prince, ont été formés, dans le cadre du projet intitulé « Développement de capacités des journalistes du département de l’Ouest dans les domaines économiques et financiers ». Ce projet a duré trois mois et a été financé par l’ambassade des États-Unis en Haïti.


Au cours d’une cérémonie en marge de la clôture du projet, 17 journalistes ont reçu leur parchemin. « Je suis un privilégié pour avoir eu l’opportunité de bénéficier de cette formation », témoigne Germina Pierre-Louis, journaliste à radio Mega. Pour elle, ce projet arrive à un moment important dans sa carrière et elle fait la promesse de se prouver au travers de ses productions.


Même son de cloche avec Ritzamarum Zetrenne qui confie être sensibilisé davantage à produire les sujets économiques dans les médias où il travaille. Il ne cache pas ses ambitions de mettre la lumière sur les objectifs de développement durable (ODD). « Cette formation est une véritable mine d’informations », conclut-il.


En prélude, l’AHJEDD a organisé une conférence-débat autour du thème « L’économie sociale et solidaire peut-elle contribuer à la réalisation des ODD? » Une activité qui a réuni un grand nombre de participants – où le panéliste Rolnick Plancher a exposé sur les valeurs ajoutées de ce modèle économique, en phase d’expérimentation déjà dans plusieurs régions du pays.


Pour l’agronome, le modèle est un palliatif. Il encourage les professionnels à se mettre ensemble pour expérimenter l’économie sociale et solidaire qui a pour socle – les mutuelles – les coopératives. « Aujourd’hui, je connais une mutuelle qui a plus de 10 millions de gourdes d’actifs », confie l’agronome Plancher. Toutefois, il souligne le problème de cadre légal de cette démarche très prisée dans d’autres pays comme le Canada.


Pour Plancher, la mise en place d’un cadre légal pour favoriser et multiplier cette initiative est une nécessité. Il rappelle qu’une mutuelle de solidarité est un groupe de personnes qui se connaissent et décident ensemble de cotiser en vue d’atteindre certains objectifs communs ou de transformer les sommes collectées en crédit rotatif entre les membres.

La rédaction