
MALFAITEURS,
JUSQU’OÙ IREZ-VOUS ?
Cette année, le peuple haïtien doit vous neutraliser, sinon il risque d’être condamné à perpétuité.
Comment accéder à la vie somptueuse? Est-ce en détruisant les autres au moyen de manœuvres débiles, criminelles ? Pour se laver les péchés et se faire pardonner, est-il nécessaire d’incriminer les autres de méfaits qu’ils n’ont/n’auraient (peut-être) pas commis ? Ou de transformer quelque chose de positif en quelque chose d’atroce ?
Il y a de bonnes gens qui apprennent à voir les problèmes d’abord à partir d’eux ; ainsi, quand des problèmes se posent au sein de leur communauté ou quand celle-ci fait face à une situation drôle-, ils se demandent ce qu’ils ont fait et qui a engendré cette situation, c’est-à-dire comment ils y ont contribué. Ces derniers ont donc un lieu de maîtrise (de l’anglais « locus of control ») interne.
Mais il y a aussi de mauvaises gens dans cette vie, sur cette terre maudite, des gens sans cœur qui, en étant responsables de leurs propres malheurs ainsi que ceux de leurs pairs, accusent pourtant autrui. Attribuant les causes de leurs maux (dont ils seraient pourtant les véritables responsables) aux autres, cela fait dire en psychologie de la santé qu’ils ont un lieu de maîtrise externe.
Ceux-là, pour exister et assouvir leurs désirs, peuvent de tout ; malfaiteurs, impitoyables, ils prennent plaisir dans la souffrance d’autrui. Ils pensent et construisent le mal, et en plus ils l’alimentent quotidiennement. Ils exposent sans gêne ni peur leurs ambitions, folies et désirs destructeurs ainsi que leurs fautes, car ils se croient au-dessus de tout. Et vraiment, ils sont au-dessus de tout!
Ils brisent tout ce qui existe de grand, de vrai, de beau, de sublime : VI, LWA, PATRIMWAN TOUT SÒT…
Ils détruisent même des gens qui n’existent pas encore et on est tous restés là à les regarder comme des CONS sans vie, sans conscience ni science, sans volonté, sans force, sans remord, sans douleurs, sans esprit… !
Et malgré tout on croit encore qu’on est un peuple modèle !
Mais quel peuple a évolué en étant restés DJÒL FÈMEN, PYE MARE, LESPRI KWENSE… ?
Quel peuple a progressé en dormant presque tout le temps de son existence, et en acceptant l’inacceptable ?
Jamais dans l’histoire un peuple n’a été si docile, si inoffensif, si vague comme le nôtre.
Mêmes des peuples auxquels, on aurait accordé une quelconque indépendance ont su se battre ; ils ont, à leur manière, lutté jusqu’à forcer leurs oppresseurs à leur octroyer ce qui leur revenait de droit, à reconnaître qu’ils étaient des êtres libres comme tous ceux qu’on considérait comme libres, et qu’ils avaient eux aussi le droit de vivre décemment.
Le peuple haïtien, notre peuple, conscient mais inactif, indifférent, doit vraiment se réveiller pour survivre et vivre. Il doit forcer ces quelques malfaiteurs, ceux qui l’empêchent d’accéder à la vie, au respect et au bonheur, de prendre leurs responsabilités envers lui. Il doit les stopper coûte que coûte, sinon il pourrait être condamné à perpétuité.
Mais quel en est le moyen ? Dénonciation ? Dialogue ? Oui, mais ces choses ne suffisent pas.
Il faut des moyens plus efficaces, il faut un SOULÈVEMENT GÉNÉRAL ! C’est l’unique solution !
Un vaste mouvement populaire, s’étendant sur tout notre territoire, où toutes les couches vives de la nation sont représentées, non un mouvement de petits mercenaires affamés prétendant défendre Haïti, non un mouvement mené par de petits leaders sans contrôle de soi, dénués de tout patriotisme, luttant uniquement pour satisfaire leurs intérêts mesquins, mais un mouvement qui doit avoir comme vraie finalité : la résolution de nos problèmes, à commencer par le problème de la domination constante, sans faille ni contrainte des malfaiteurs, des impitoyables de chez nous et d’ailleurs sur les lois républicaines, et du même coup celui de la corruption systémique qui nous ronge constamment.
Anathème ô malfaiteurs ! Vie sereine, bonheur et respect au peuple haïtien et à ses générations futures !
Auteur: Patrick ORÉLUS