Le 19 juin dernier, le président Jovenel Moise a gracié 415 prisonniers. Certains bénéficiaires de cette grâce présidentielle ont été condamnés à perpétuité. Une grâce présidentielle qui n’a pas trouvé grâce aux yeux des acteurs chargés de surveiller le respect des droits de la personne.

Port-au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Mercredi 01 Juillet 2020

 Le journaliste senior Daly Valet qualifie cette grâce présidentielle bénéficiée par des kidnappeurs, violeurs, assassins et meurtriers de grâce  disgracieuse. ‘’La grâce du président Jovenel aux bandits et criminels notoires relève de la grâce disgracieuse’’.

Cependant, M. Valet reconnait les pouvoirs discrétionnaires du chef de l’État pour gracier certaines personnes qui en méritent. ‘’Le droit de grâce est reconnu aux présidents pour qu’ils puissent témoigner de l’indulgence et de la compassion envers leurs peuples. C’est un acte d’inspiration chrétienne qui ouvre la voie de la repentance et de la rédemption aux pécheurs graciés’’.

Toutefois, faire sortir des criminels de leur cellule confirme la volonté des autorités à s’aligner avec les bandits. ‘Quand un pouvoir use du droit de grâce pour infester nos rues de bandits, blanchir des dévoyés et exposer la société à la violence des criminels connus et reconnus, ce pouvoir ne fait que confirmer son ancrage dans la criminalité et son choix de faire cohorte avec les bandits’’ a-t-t-il conclu dans une note soumise à la rédaction du journal.

La rédaction