Arrêté le 29 janvier 2020, Smith Démétrius, est détenu au service de l’infirmerie de la prison civile du Cap-Haïtien, 24 heures après son arrestation. Ses parents craignent pour sa vie, car, sa nouvelle famille est composée de détenus malades mis à l’écart de leur cellule pour les empêcher de contaminer les autres détenus.

Cap-Haitien, https://www.lemiroirinfo.ca, Samedi 1er Février 2020 

Bien qu’il ait été déjà prisonnier de son fauteuil roulant, mais, c’est aussi lui qui s’occupait de sa famille en ramenant à manger à la maison. «Da, maintenant, c’est toi qui magasines dans les rues pour m’apporter à manger» a confié Smith à sa sœur Jasmine Démétrius qui lui a rendu visite dans sa nouvelle cellule.

Joint au téléphone par la rédaction de lemiroirinfo.ca, Jasmine Démétrius, raconte les calvaires de son frère après les évènements du 28 janvier 2018 et la composition de ses voisins immédiats.

«Je suis allée rendre visite à Smith l’arme aux yeux. Il m’a consolé. Il a un caractère de fer. Smith a clamé son innocence et décline sa responsabilité dans ce qui s’est passé à Café Trio. Demande à mes amis de prier pour moi. On m’accuse dans une affaire qui mettait ma propre vie en danger» a rapporté Jasmine Démétrius.

«Smith Démétrius n’est pas un terroriste. Il ne peut pas se mouvoir seul. Il a toujours besoin de l’aide de quelqu’un pour se rendre d’un point à un autre. Sa vie quotidienne dépend de ceux-là qui apprécient son travail dans la communauté». Il les appelle «mes amis» -Jasmine Démétrius.

«Le jour de l’évènement Smith a été conduit dans sa chaise roulante par quelqu’un dans cette conférence-débat dans l’esprit de faire valoir son point de vue sur les fonds de pétrocaribe et de trouver l’un de ses amis pour lui garantir des sous pour sa survie» se rappelle-t-elle.

Tout a été mal tourné. Vu son incapacité de se déplacer seul, il a été malmené par les gens qui cherchaient à sauver leur peau. «C’est la police qui avait ramassé Smith et sa chaise et l’a ramené à la maison» a rapporté Jasmine.

Son arrestation a été une surprise pour sa famille. «Même à la maison Smith a des difficultés pour se déplacer. Arrivé au commissariat. Il a été menotté comme un criminel. Puis, les policiers ont eu pitié de lui, ils l’ont attaché dans sa chaise roulante. C’est ma mère qui l’a aidé à sortir son pénis pour uriner dans une bouteille»-Jasmine Démétrius.

Jasmine Démétrius rejette la thèse selon laquelle, Smith aurait introduit des bonbonnes de gaz lacrymogènes dans la salle à travers sa chaise roulante. «Si cela aurait été fait, c’est sans sa volonté, ce peut être la personne qui l’avait conduit qui a tout organisé pour le piéger et l’éliminer» a-t-elle argumenté.

Smith est accusé, de complicité de  meurtre dans la mort de Jacques Henri Dubois, survenu, le samedi 28 avril 2018, lors d’une conférence-débat sur la dilapidation des fonds de Pétrocaribe à Cap-Haïtien, où le lancement des bonbonnes de gaz lacrymogènes ont fait un décès et plusieurs blessés.

Selon les informations dont dispose lemiroirinfo, Smith Démétrius, a été auditionné au cabinet d’instruction et le juge instructeur est sur le point de finaliser son enquête. Il chercherait à mettre sous les verrous tous ceux-là qui sont impliqués dans cette affaire.

Auteur : Quetony SAINT-VIL