Certains membres du conseil de l’ordre du Barreau des avocats de Cap-Haïtien contestent la nomination de Jean Ralph Prévost et refusent d’accepter la révocation de Linx Jean. Cependant, Stanley Jean Mary sans vouloir mettre en doute les 28 ans de carrière de l’ancien doyen Linx Jean croit que les arguments des détracteurs du doyen a.i ne tiennent pas et souhaite que ces derniers révisent leur stratégie de combat.
Cap-Haïtien, https://www.lemiroirinfo.ca, Dimanche 07 Mai 2020
J’ai une aversion telle sur la médisance que je ne prête pas attention sur ce qui se dit ou s’écrit un peu partout sur l’éviction du Doyen du Tribunal civil: Me Linx. Parce-que, je pense trop bien du Doyen qui fait honneur à son prédécesseur: Me Fucien Pierre. Mais, je suis bien obligé de réagir quand j’entends des ragots sur la nomination de Me Ralph Prévost pour le remplacer.
En effet, il devient coutumier dans cette ville pour chaque individu qui travaille bien et dispose d’une éthique professionnelle doit endurer des réactions négatives, voire même de la dévalorisation sociale de la part des corrompus et des malfrats de toutes sortes.
Ils ne sont pas à leurs premiers essais, ceux qui discréditent Monsieur Ralph Prévost à cause de sa moralité et son éthique en le rabaissant avec des commentaires vils. Et dire que ce sont des collègues du droit. Ces mauvaises actions ne sont pas le fait que monsieur Prévost leur fait de l’ombre en terme de réussite, mais c’est parce qu’il s’est élevé comme monsieur Cazeau Fils-Aimé plus haut que beaucoup sur le plan vertueux.
Être riche est le vœu de nombreux avocats, c’est une vocation pour laquelle certains de ces minables se sentent nés. Ils veulent en avoir leur part et tous ceux qui n’y réussissent point s’en irritent. Le désir de jouir de la vie les envahit. En fait, c’est l’un des traits de la démocratie. Cette royauté de l’argent provient de la corruption, du trafic de la drogue. C’est une usurpation récente sans racine dans notre passé.
En outre, elle a établi sa domination sur les ruines des hommes et des femmes de valeur; à mesure que tombent ou décroissent les bonnes mœurs, le règne du billet vert à l’effigie de Washington grandit. Le seul seigneur qui ne se borne pas sa souveraineté aux institutions d’état et privées, il rogne jusqu’à l’esprit et rares sont les âmes qui n’acceptent pas son joug.
Ralph Prévost tout comme son frère aîné à la police: Arly sont les quelques exceptions. Ils ont grandi dans une famille religieuse, vertueuse et Capoise d’antan. Ils ont vécu leur enfance et leur jeunesse avec leurs deux parents biologiques dans une famille monoparentale. Je n’exclus pas que les enfants ayant été grandis dans une famille d’accueil ou avec une mère ne sont pas vertueux. Mais, dans les familles provinciales et les familles moyennes de la capitale, les parents s’engageaient sur le plan symbolique, juridique,
psychologique et pratique.Donc, les Prévost ont une conscience quant à la manière de se représenter à partir d’un vécu familial qui est la reconnaissance d’une identité parentale attribuée à leur feu père: Joseph Prévost.
Ce qui justifie que Jean Ralph Prévost hérite de ses parents l’ensemble des valeurs et des principes qui lui permettent de différencier le bien du mal, le juste de l’injuste, l’acceptable de l’inacceptable, et auxquels il se conforme. De ses professeurs à la faculté, il exerce l’éthique qui est sa ligne fondée sur le bien-agir. À chaque situation, il oriente ses actions conformément à l’éducation reçue à l’école, à l’église et à sa famille.
L’ensemble des avocats constituant une catégorie des Ordres d’une profession nommée «Barreau» est de nature juridique d’un établissement d’utilité publique.
Son fondement est caractérisé par:
1- les principes de justice d’une «société bien ordonnée»
2- la quête d’un «équilibre réfléchi»
3- le fruit d’un choix rationnel
Le devoir des avocats n’est pas de contester la nomination du Citoyen honnête, vertical et intègre qu’est Ralph Prévost.
Cette contestation aux yeux de tous les citoyens et citoyennes qui voient dans le droit un moyen de lier les individus et de faire respecter la liberté de chacun est un camouflet.
Mêmes les aveugles du Cap peuvent constater qu’il y a un vide juridique dans la cité. Il n’y a pas de droit dans la ville, dans les tribunaux. Il serait de bon ton que l’Ordre des avocats questionne la révocation de Monsieur Linx. Aurait-il transgressé un devoir? Une loi? Il faut intérioriser la «faute» objective à la culpabilité subjective. Rechercher s’il y a lieu d’intention dolosive en dehors de circonstances justificatives reconnues.
Jusqu’à preuve du contraire, je reconnais en la personne de monsieur Linx, un homme sérieux. Un avocat doit être un défenseur pour toute âme humaine plongée dans les ténèbres de l’incertain et de la peur féconde. Aujourd’hui, le citoyen est en danger contre l’insécurité, la violence et la puissance de la richesse.
La domination étrangère, antipathique à notre indépendance en 1804, nous imposant sa foi jusqu’à conditionner nos mœurs, nos conditions matérielles et morales, politiques et religieuses, a brisé nos valeurs et notre identité. Il importe de savoir, si le Barreau de l’ordre des avocats est anxieux à l’émancipation citoyenne, si, il veut s’affranchir de cette lourde tyrannie de la corruption ?
Auteur : Stanley JEAN-MARY (DOUDY)