Yanick Joseph et ses 4  frères d’armes renvoyés de l’institution policière doivent patienter. « Car, les dossiers des 5 policiers membres du syndicat de la police nationale «PNH» sont toujours à l’étude au niveau de la direction générale de l’institution» a confié Michel-Ange Louis-Jeune, le porte-parole de la PNH, dans un échange téléphonique avec la rédaction de lemiroirinfo.ca, ce samedi 14 mars 2020.

Port-au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Dimanche 15 Mars 2020

En effet, le commissaire Louis-Jeune précise que ce dossier va bon train, mais qu’aucune décision concrète concernant la réintégration de ces policiers n’est pas encore prise.

En milieu de semaine des hommes encagoulés se réclamant de l’institution policière ont violemment manifesté à nouveau dans les rues de la capitale haïtiennes. Ils ne changent pas de revendications : « L’annulation des lettres de révocation des 5 policiers, meilleures conditions de travail et reconnaissance de leur droit de se regrouper en syndicat».

En ce qui a trait au droit des policiers de s’associer, le commissaire Louis-Jeune informe qu’un décret fixant les règles du jeu relatif au fonctionnement du syndicat des policiers sera incessamment pris et publié par le gouvernement.

Par ailleurs, le porte-parole adjoint de la PNH, Michel-Ange a confirmé que l’augmentation de la carte de débit des policiers est déjà effective. Chaque policier a ainsi obtenu un montant supplémentaire de 5000 gourdes sur sa carte.

Toutefois, les policiers de leur côté, réclament un salaire minimum de 50.000 gourdes et de 25.000 gourdes sur leur carte de débit.

 «D’autres mesures sont en cours en vue du renforcement des capacités opérationnelles de la police sont à l’étude au niveau de la direction générale de l’institution» a conclu uns commissaire Michel-Ange Louis-Jeune.

Enfin, les policiers du groupe «Fantome509» qui ont vandalisé plusieurs véhicules des ministères des finances, les bureaux de la direction générale des impôts «DGI», de l’office nationale d’assurance Vieillesse «ONA» ainsi que le ministère des affaires sociales et du travail projettent de reprendre le béton le 29 mars prochain si leurs revendications ne sont pas comblées dans un temps record.

Est-ce pour gagner du temps à l’apaisement social avec l’augmentation de la carte de débit allouée aux agents de la police nationale d’Haïti ? Ces mesures sont loin de calmer les tensions des protestataires, qui, dans une note, dénoncent l’article 2 alinéa 1 de l’arrêté qui oblige un policier à démissionner deux ans avant s’il souhaiterait se présenter aux élections.

La rédaction