Gardienne sourcilleuse du bon usage de la langue française, l’Académie française recommande d’utiliser le mot Covid-19 au féminin plutôt qu’au masculin alors même que l’usage majoritaire en France est d’utiliser ce terme apparu avec l’épidémie de coronavirus au masculin.

Montréal, https://www.lemiroirinfo.ca, Mercredi 13 Mai 2020

Tempête dans un verre d’eau? Les Académiciens sont certainement dans leur rôle en rappelant une règle simple de grammaire: pour un acronyme c’est le genre du mot principal qui compte.

La difficulté avec Covid est qu’il s’agit d’un acronyme d’origine étrangère. Covid est l’abréviation du terme anglais « Coronavirus disease » qui se traduit par « maladie du coronavirus ». « Maladie » étant un mot féminin la règle devrait donc bien être d’employer le féminin quand on utilise le terme Covid.

Au Québec, bastion francophone d’Amérique du Nord, on utilise le mot Covid au féminin. Mais, une autre des règles fondamentales d’une langue est son usage courant. « L’usage fait la loi » ont coutume de dire les linguistes. Dans le cas du mot Covid, force est de constater que le masculin s’est imposé notamment dans les médias mais pas seulement depuis le début de l’épidémie, les gouvernements parlent du Covid au masculin.

«Pourquoi l’emploi si fréquent du masculin le Covid-19»? s’interroge l’Académie française. Parce qu’avant que cet acronyme ne se répande, on a surtout parlé  du coronavirus, groupe qui doit son genre (…) au nom masculin virus. Ensuite, par métonymie, on a donné à la maladie le genre de l’agent pathogène qui la provoque », répond-elle.

On attend que l’Académie se penche désormais sur le mot « déconfinement »… absent de tous les dictionnaires.

La rédaction