
Le potentiel vaccin «Ad5-nCoV» basé sur une technologie canadienne, a été développé par l’entreprise chinoise CanSino Biologics en collaboration avec l’armée chinoise. Les études en cours en Chine détermineront la position des autorités canadiennes si elles vont s’engager dans une production de masse en vue de rendre ce vaccin disponible pour tout le pays avant de se lancer dans une dynamique de commercialisation.
Montréal, https://www.lemiroirinfo.ca, Mercredi 13 Mai 2020
«Parmi la centaine de vaccins et même plus qui sont développés à travers le monde contre la COVID-19, il s’agit du candidat le plus avancé », affirme Lakshmi Krishnan, directrice générale du Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine au CNRC.
La fabrication sera effectuée dans les installations du CNRC de Montréal, rue Royalmount. Une somme de 44 millions vient justement d’être débloquée par le gouvernement du Canada afin que ces installations de recherche correspondent aux bonnes pratiques de fabrication en vigueur dans l’industrie pharmaceutique et puissent ainsi fabriquer des vaccins ayant la qualité nécessaire pour être administrés à des humains.
En effet, «si tout va comme prévu, les tests débuteront sur le sol canadien dès le mois de juin». Ils seront supervisés par Scott Halperin, directeur du Centre canadien de virologie et professeur à l’Université de Dalhousie, en Nouvelle-Écosse. Lui aussi a suivi les études chinoises avec beaucoup d’intérêt. «Nous allons certainement construire sur ce qui s’est fait en Chine et ça nous permettra d’aller plus vite» a poursuivi Dr. Halprein.
Si le candidat vaccin fonctionne, le CNRC affirme que ses installations de Montréal pourraient fournir une certaine quantité de vaccins, mais qu’elles ne pourraient répondre à la demande de tout le Canada. « Il faudrait alors trouver une capacité de production supplémentaire », dit Rhonda Kuo Lee, gestionnaire de projets au Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine du CNRC.
« Nous étions déjà en collaboration avec nos partenaires de CanSino depuis des années et notre équipe de scientifiques est vraiment motivée à contribuer à trouver une solution potentielle contre la pandémie actuelle, dit Mme Kuo Lee. On travaille aussi vite que possible, et entre les deux pays qui ont 12 heures de différence, c’est vraiment en activité 24 heures sur 24.
La rédaction