Trop longtemps en proie à des défis ardus dont le seul souci est de vivre, un droit le plus entier, inhérent et surtout sacré, l’Haïtien continue d’adopter, malgré lui, le tâtonnement.

Le jeune aspirerait à être le principal peintre du tableau sombre de sa vie, ajouter la palette de couleurs le fascinant, transposer les diverses facettes à sa façon, représenter le panorama désiré.

                     Pardi! 

Le pinceau lui est déchu et il tâtonne!

Hélas! Un tel comportement s’introduit. Depuis, il devient pour l’Haïtien ce que la canne blanche est à l’aveugle. Par conséquent, il perd son identité, inspire de la pitié et il s’ignore dans son propre pays hérité après tant d’exploits titanesques des pères de la patrie.

L’Haïtien tâtonne…

Les besoins les plus élémentaires devant l’aider à subsister ne sont pas à sa portée. Il reste figé à l’image d’un spectateur effaré vu que ses droits sont bafoués au quotidien.

Avec une économie stagnante, insignifiante et parfois inexistante dans la mouvance de la vie, le tâtonnement installé guette l’Haïtien, remet en question son existence. Une fois sa capacité de résistance ne tient plus, l’excuse «à l’impossible nul n’est tenu» devient pour lui la soupape libératoire.

       Mauvais acabit! 

Il tâtonne encore!

Tout le charme de la vie nationale se volatilise progressivement. La plupart des activités se déroulent au rabais, les faits insolites s’accumulent, la méfiance s’affirme, tout le monde a peur de tout le monde.

L’insulte règne en passe-temps. Étrangement, tout ce qui devrait être l’exception s’impose comme règle quasi-immuable.

L’effet de tâtonnement compromet, remue, tue, au point que l’immoralité se veut être normalisée et la moralité marginalisée dans notre société.

Toutefois, nous avons la ferme détermination que nous ne parvenions pas au stade de déshumanisation et/ou stigmatisation!

Acculer l’autre n’est pas notre prétention. Cependant, la situation alarmante perdure et, il faut que l’Haïtien éjecte le venin destructeur, mortel et tout sentiment qui est haïtianophobe de sa propre vie.

À cet effet, les problèmes du pays doivent être identifiés en amont et résolus en aval.
C’est pourquoi, faudra-t-il s’évertuer à éduquer l’Haïtien pour qu’il soit utile à son pays tout en restant ouvert sur l’extérieur.

Désormais, l’accent doit être particulièrement mis sur le respect scrupuleux des lois, des valeurs morales et la structuration des institutions étatiques.

Sortir le pays de cet état sordide n’implique pas la recherche constante d’un bouc émissaire ni l’attente à un changement prompt. Cela implique la méthode, la volonté et l’engagement de tous.

-Le pays se meurt indignement!

Pourtant, si l’Haïtien embrasse la cause de son pays et se donne à fond, les résultats ne seront point besogneux.

Œuvrons pour la sauvegarde de notre chère Haïti. C’est un devoir sacro-saint pour la transmission efficiente des valeurs aux générations futures.

Nous sommes tous débiteurs envers notre mère patrie. Ne lui soyons pas démérités.

Grégory Max MICHEL.