Moïse Jean Charles désigne son représentant au Conseil Présidentiel de Transition 

 Le dirigeant du parti « Pitit Dessalines », Moïse Jean Charles était ferme et catégorique  en ce qui attrait à l’impossibilité totale de son groupe politique et allié d’intégrer le Conseil Présidentiel de Transition qui à ses yeux n’était autre qu’un prolongement du régime d’Ariel Henry qu’il a combattu. Le mercredi 20 mars 2024, «Pitit Dessalines et le Réseau National des Paysans » ont annoncé avoir fait choix de l’ex-juge d’instruction du Cap-Haïtien Me. Emmanuel Vertilaire comme leur représentant au sein du Conseil National de Transition. Cette décision a même été déjà été signifiée à la CARICOM qui mène les discussions. Selon des sources proches de Pitit Dessalines, le revirement de Moïse Jean Charles est survenu sur insistance du Représentant de la Russie à l’ONU qui lui aurait suggéré d’intégrer le Conseil Présidentiel de Transition. Des interrogations demeurent sur le devenir des relations entre Moïse Jean Charles et Guy Philippe qui dans un premier temps s’étaient entendus pour un Conseil Président de 3 membres et qui devait être installé à la fin de cette semaine.

L’accord du 21 décembre désigne son représentant au CPT

Après plusieurs jours de tergiversations, d’accusations mutuelles, d’attaques et de contre-attaques, « l’accord du 21 décembre » a finalement jeté son dévolu sur le Dr Louis Gérald Gilles comme son représentant au sein du Conseil Présidentiel de Transition. Ce choix est intervenu suite au désistement de Levaillant Louis Jeune et de l’ancien député Vickenson Garnier dont les deux blocs étaient jusque-là à couteaux tirés. Dans une lettre portant les signatures des deux anciens prétendants comme représentants de « l’Accord du 21 décembre » au niveau du Conseil Présidentiel de Transition, Vikerson Garnier et Levaillant Louis Jeune expliquent leur désistement suite à un large consensus au sein du bloc minoritaire et majoritaire dans le but de faciliter l’avancement du processus de formation du Conseil Présidentiel. Sauf imprévu, le Conseil Présidentiel de Transition devrait être composé de l’ancien sénateur et coordonnateur du parti politique OPL, Edgard Leblanc Fils (Accord 30 janvier), Fritz Alphonse Jean (Accord de Montana), Louis Gérald Gilles (Accord 21 décembre), Marie Dominique Dupuy  Groupe RED. Leslie Voltaire (Fanmi Lavalas), Laurent St Cyr (Secteur des entreprises privées).

  Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies soutient la formation du CPT

 Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies dit apporter son plein soutien à la formation du Conseil Présidentiel de Transition en Haïti qui devra nommer un nouveau Premier Ministre Le Conseil de Sécurité des Nations Unies encourage les acteurs à œuvrer pour faciliter la tenue d’élections libres et transparentes en Haïti. 

Haïti-Sécurité : Pétion-Ville devient le théâtre des gangs armés

La commune de Pétion-ville a connu ce mercredi 20 mars 2024, une journée de vive tension où des détonations d’armes automatiques ont retenti durant toute la nuit de mardi jusqu’`a ce mercredi après-midi dans des quartiers tels que Pegguy-Ville, Bristou, Delmas 95, Catalpa et Bobin. Selon les informations recueillies auprès de membres de la population, cette situation serait consécutive à l’installation hier soir du chef de gang « Makandal » dans le quartier de Bobin afin d’avoir le plein contrôle du centre commercial de Pétion-Ville. Au cours d’affrontements en milieu de journée avec les forces de l’ordre, le dénommé Makandal a été tué ainsi que 3 de ses acolytes et leurs cadavres ont été brûlés par des membres de la population. Dans le même temps, les citoyens de Pétion-Ville se sont réveillés ce mercredi 20 mars dans la matinée en constant pas moins d’une dizaine de cadavres jonchant les rues. Lundi dernier une découverte tout aussi macabre avait été enregistrée.

Un dangereux chef de gang abattu à Pétion-Ville

Une opération de plusieurs unités de la police nationale dans la commune de Pétion-Ville dans l’après-midi du jeudi 21 mars 2024, au niveau de Delmas 95, s’est soldée à la mort du présumé puissant chef de gang Ernst Julmé, dit « Ti Greg». Ce malfrat, récemment évadé de prison, a été tué puis décapité par des membres de la population civile. Réputé pour ses exactions et activités criminelles à Pétion-Ville, « Ti Greg »  a été arrêté le 7 octobre 2021 avant de s’évader du pénitencier national le 2 mars 2024, à la faveur de l’assaut lancé par plusieurs gangs opérant au bas de la ville contre le plus grand centre carcéral du pays. Ernst Julmé, ancien policier avait établi son fief à Delmas 95, dont il avait le contrôle entier jusqu’à Pétion-Ville. Revenu de prison, Ernst Julmé nourrissait l’idée d’élargir son territoire en s’attaquant à des institutions publiques qui se trouvent dans les zones limitrophes entre Delmas et Pétion-Ville.   

Des bandits armés attaquent la Banque de la République d’Haïti  

Des bandits lourdement armés ont lancé, le lundi 18 mars 2024, un assaut contre la Banque de la Réplique d’Haïti (Banque Centrale) au Centre-Ville de Port-au-Prince. Pendant plusieurs heures, les bandits ont affronté les agents de sécurité de la banque qui ont reçu les renforts d’agents de la Police Nationale d’Haïti et des membres des Forces Armées d’Haïti qui ont fini par les repousser. Selon des sources proches de la PNH, au moins 4 présumés bandits ont été tués, 4 fusils M-4 ont été récupérés par les forces de l’ordre et un agent de sécurité de la BRH a été blessée lors des affrontements. Outre l’APN, et la Douane, la BRH est l’une des rares institutions publiques logées au Centre-Ville de Port-au-Prince qui essaie toujours de résister face aux convoitises des bandits armés qui occupent pratiquement tout Port-au-Prince et ses environs.

 La situation d’Haïti nécessite la perspective concertée

La commandante du Commandement Sud des États-Unis, Laura Richardson, a fait savoir ce mardi 19 mars 2024 que la crise en Haïti nécessite une réponse internationale qui inclut également la perspective haïtienne. Selon elle, l’armée américaine dispose d’un éventail de plans d’urgence et est prête à faire face à une éventuelle migration de masse. Pour l’instant, les États-Unis n’ont pas l’intention d’envoyer des troupes en Haïti, a-t-elle déclaré. Le Département d’État travaille avec d’autres gouvernements de la région et à l’échelle internationale, ainsi qu’avec des organisations non gouvernementales, afin de trouver des solutions, a-t-elle dit aux journalistes.

Laisser Port-au-Prince à tout prix : Cela coute entre 14 et 15 mille dollars américains

Depuis plus d’une semaine, c’est la valse d’hélicoptères dominicains dans l’espace aérien haïtien, venus récupérer des passagers qui veulent laisser Port-au-Prince par tous les moyens en raison de la violence sans limite instaurée par les gangs qui poursuivent leurs exactions sur la population.  Selon des sources concordantes il faut débourser entre 14 et 15 milles dollars américains pour se payer les services d’un hélicoptère dominicain qui récupère le client sur un site bien déterminé dans les hauteurs de Pétion-Ville avant de l’emmener dans la province de Jimanì en République Dominicaine, peut-être avec pour destination finale les États-Unis. Dans le contexte économique actuel très peu de familles ne peuvent se payer « pareil luxe » estiment de nombreux observateurs qui ne cachent pas leur appréhension quant à un retour à la normale de situation de sitôt. Depuis le dimanche 17 mars, les autorités dominicaines ont évacué plus près d’une centaines de leurs ressortissants d’Haïti à bord d’un hélicoptère de l’armée.

Des marines américains déployés en Haïti

Des vols d’hélicoptères affrétés par le Gouvernement américain ont commencé à évacuer les citoyens américains, Mercredi 20 mars 2024,  depuis la capitale haïtienne Port-au-Prince dans un contexte de violence croissante, a annoncé le Département d’État, avec un premier vol transportant plus de 15 personnes à Santo Domingo en République Dominicaine. Un porte-parole du Ministère a estimé que plus de 30 citoyens américains pourraient chaque jour quitter Haïti à bord de plusieurs vols en hélicoptère. Le Pentagone a déclaré jeudi 21 mars 2024 que les marines américains sont sur place en Haïti pour sécuriser l’Ambassade Américaine .Sabrina Singh a précisé que les militaires assurent aussi la sécurité des zones lors des évacuations et renforcent la sécurité aux abords de l’ambassade.

Au moins 3000 canadiens coincés en Haïti

 Au moins 3,000 canadiens sont encore bloqués en Haïti dans l’attente d’un moyen d’évacuation parmi lesquels plusieurs Canado-Haïtiens, partis en Haïti pour l’hiver, incapables de revenir au Canada. Ces derniers, pour la plupart d’origine haïtienne supplient le gouvernement canadien à les porter secours en vue de les permettre revenir au Canada. Le gouvernement de Justin Trudeau va-t-il organiser des vols charters pour évacuer ses ressortissants comme en a fait le voisin américain ? L’ambassade du Canada en Haïti est temporairement fermée au public. Les opérations se poursuivent et les services consulaires seront fournis à distance.

Un ancien porte-parole de la présidence libéré après son enlèvement  

L’ancien Porte-Parole de la présidence sous l’Administration de Michel Martelly et Jovenel Moïse, Lucien Jura, a été enlevé le lundi 18 mars 2024 dans le quartier de luxe de Pétion-ville à Vivy Mitchell. Lucien Jura a été libéré le jeudi 21 mars 2024. Il avait bénéficié de l’appui de plusieurs associations de presse qui réclamaient sa libération. Toutefois, aucun détail n’est encore diffusé concernant les conditions de sa libération.

 Les États-Unis annoncent une aide supplémentaire de 33 millions pour Haïti

Pour faire face à l’insécurité alimentaire que connaît le pays, où 5,5 millions de personnes nécessitent une aide humanitaire, l’USAID prévoit d’allouer une aide de 25 millions pour aider les plus faibles. Il est à noter que la semaine dernière, le Secrétaire d’État Américain, Antony Blinken, a annoncé une aide supplémentaire de 33 millions de dollars pour aider Haïti à faire face aux problèmes qu’elle connaît, où la crise s’est fortement aggravée ces dernières semaines. 

 La Rédaction