Dans un communiqué de presse publié le jeudi 1er juillet 2021, la fondation Je Klere (FJKL) relève que le bilan des actes d’assassinats dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince en une semaine, sans être exhaustif, est très lourd .
Port-au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Jeudi 01 Juillet 2021
En effet, selon la FJKL, le 25 juin 2021, au moins quarante personnes ont été tuées à Cité Soleil. Ces personnes sont tuées dans le cadre d’une attaque du groupe dit Fòs Revolisyonè G-9 An Fanmi E Alye, dirigé par Jimmy Cherizier alias Barbecue, proche du pouvoir politique en place contre le groupe G-pèp de Gabriel Jean Pierre alias Ti Gabriel, selon l’organisme de défense des droits humains.
Des hommes armés du quartier de Boston ont placé des individus armés sur le toit de l’église communément appelée Seven-Up qui domine le quartier de Brooklyn, fief de Ti Gabriel. En réaction, la bande à Ti Gabriel a attaqué les soldats du Groupe de Boston placés sur cette position stratégique tuant quatre (4) soldats du G-9.
Dans l’après-midi du même jour, le G-9 a attaqué G-Pèp par Nòre en passant par la route en terre battue (Wout Tè) après avoir encerclé Ti-Gabriel de tous les côtés. Le G-9 a tenté de chasser les soldats de Ti Gabriel sur plusieurs points stratégiques que ce dernier a pu reprendre au cours d’une opération soldée par la perte de quinze (15) soldats dont le nommé « Ede » connu comme étant le fer de lance du G-Pèp. De son côté, le G-9 a perdu 6 soldats.
En outre, beaucoup de blessés par balles et des morts ont été enregistrés au niveau de la population civile de Brooklyn, de Boston ; plusieurs maisons ont été incendiées, a poursuivi le communiqué. Parallèlement, selon la FJKL, le 26 juin 2021, le groupe 400 Mawozo a investi les rues de la ville de la Croix-des-Bouquets.
Ils ont incendié un grand nombre de véhicules et tiré dans toutes les directions avec des armes lourdes. Les policiers sont restés cloitrés à l’intérieure de leur commissariat pendant les attaques. Et la population est restée livrée à la merci des bandits qui ont pillé, volé, agressé, intimidé en toute quiétude, rapporte l’organisme dirigé par Marie Yolène Gilles.
29 juin 2021, tuerie à Delmas 32 Dans l’après-midi du 29 juin 2021, dans la zone de Delmas 32, l’ancien délégué du SPNH-17 (Syndicat de la Police Nationale d’Haïti), Jean Guerby Geffrad, blessé par balles dans le cadre d’une attaque perpétrée par des individus à bord d’une motocyclette, a rendu l’âme à l’hôpital. Dans la nuit du 29 au 30 juin, dans la zone de Delmas 32 et à Christ-Roi, la population civile a subi de nouvelles attaques armées faisant une quinzaine de morts dont le journaliste Diego Charles de la Radio Vision 2000 et Antoinette Duclair (Netty), militante politique de l’opposition et porte-parole de Matris Liberasyon,rappelle la la FJKL.·Le
Le 30 juin 2021, des morts à Pétion-Ville, Magloire Amboise et sur la Route de Frères; Le train de la mort a emporté un cambiste à Pétion-ville, un mécanicien bien connu à la rue Magloire Amboise et deux autres personnes à Frères.
Donc, en moins de huit jours, soit du 25 au 30 juin 2021, près d’une soixantaine de personnes sont tuées à Cité Soleil, rue Magloire Amboise, Delmas et Pétion-Ville,a souligné la FJKL. La FJKL dit constater que les bandits ont opéré en toute impunité. Aucun des criminels n’a été arrêté, ou interpellé. Port-au-Prince est redevenu le Port au crime !. Les autorités policières et gouvernementales ont failli à leur double obligation de prévenir le crime et de sanctionner les criminels.
Et dans ce contexte, FJKL déplore le fait que le gouvernement annonce avec désinvolture l’organisation d’élections générales en même temps qu’un referendum inconstitutionnel, toutes des mesures, d’après l’organisation, sont susceptibles d’empirer inutilement la crise multidimensionnelle que connait le pays et de préparer d’autres massacres sur la population civile.
Parallèlement selon le RNDDH le carnage de Delmas 32 a été perpétré par le gang « krache dife » et non par le groupe Fantom509, contrairement a ce qu’a déclaré le commandant en chef de la PNH Léon Charles, au lendemain de la tuerie.
La rédaction