Le garde des sceaux lance un ultimatum de 72 heures aux citoyens paisibles qui ne font pas partie des gangs armés de déserter le village, en mêlée de presse, ce vendredi 24 Avril 2020.
Port-au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Samedi 25 Avril 2020
«J’accorde 72 heures à ceux qui vivent au Village pour laisser ce quartier. S’ils y restent, le gouvernement ne sera pas responsable de ce qui leur arrivera», a annoncé d’un ton plutôt ferme le chef de la justice haïtienne.
Est-ce un message voilé lancé par le garde des sceaux de la République, une façon de dissuader les vrais bandits à prendre la poudre d’escampette? Dans la cas contraire, le bilan risquerait d’être lourd pour de paisibles citoyens pour reprendre textuellement le mot du ministre, qui ne savaient pas où aller.
L »État dispose t-il d’un lieu d’accueil pour ces citoyens qui résident dans ce quartier contrôlé par des gangs armés? Où devraient-ils s’exposer à la belle étoile pour répondre à l’appel du garde des sceaux ? Les victimes collatérales seront nombreuses dans le cas où Lucmane Delille parvient à mettre à exécution son plan.
Espérons cette fois-ci que les policiers disposeraient de vrais véhicules blindés pour affronter les anciens soldats de Joseph Arnel.
Et les policiers parviendraient-ils à attaquer les vrais bandits tout en protégeant ceux-là qui n’ont pas les opportunités d’abandonner leur domicile.
Notons que ce redoutable chef de gangs armés, Arnel Joseph, a été arrêté le lundi 22 juillet 2019, à l’hôpital Lumière de Bonne-Fin, situé non loin de Cavaillon à quelques kilomètres de la ville des Cayes dans le département du Sud.
Depuis lors, on n’a plus des nouvelles concernant sa situation carcérale ainsi que de son état de santé.
La rédaction