La militante politique et prêtresse du vodou, Annette Auguste connue sous le  sobriquet «Sò Anne» a rendu l’âme dans la nuit du 16 au 17 avril 2020, dans un hôpital de Port-au-Prince, a appris Le miroir info de source familiale.

Port-au-Prince, https://www.lemioirinfo.ca, Vendredi 17 Avril 2020

«Sò Anne, 79 ans, souffrait depuis plusieurs années d’un cancer du sein» informe  un proche de la défunte. «Au cours de ces derniers mois, son état de santé s’était complètement détérioré» rapporte la même source.

Ancien bras fort du régime Lavalas, Annette Auguste se faisait d’abord remarquer pour avoir initié entre 1991 et 1994, depuis les États-Unis, où elle résidait à l’époque, des mouvements de revendications en faveur du retour à l’ordre constitutionnel en Haïti. Elle a voulu en ce sens, réclamer de la communauté internationale et des États-Unis, particulièrement, le retour de l’exil de l’ancien président Jean Bertrand Aristide.

Entre 2001 jusqu’à la démission forcée de Jean Bertrand Artiste du pouvoir, le 29 février 2004, Sò Anne, était très impliquée dans des activités sociopolitiques du parti au pouvoir d’alors, Fanmi Lavalas, deuxième version.

Quelques mois, après le départ de Jean Bertrand Aristide du pouvoir, Annette Auguste avait été arrêtée par des marines américains, le 9 mai 2004 et détenue en prison pendant plusieurs mois, pour son implication présumée dans une attaque armée contre l’université d’État d’Haïti, en 2003.

Cependant, aux élections de 2015, on retrouvait Sò Anne, dans le camp du régime du Parti Haïtien Tet Kale «PHTK» ce qui avait pu confirmer son divorce consommé d’avec le parti de l’homme de Tabarre.

Après son échec aux élections législatives de 2015, sous la bannière de PHTK, Annette Auguste s’était complètement retirée de la scène politique, jusqu’à sa mort.

L’histoire retiendra de cette figure du militantisme haïtien, une femme très attachée à sa conviction de voir sortir un jour Haïti de la pauvreté et du sous-développement.

Auteur: Louiny Fontal