La situation dans les prisons haïtiennes est critique et requiert une attention urgente. Haïti compte 17 établissements pénitentiaires, conçus pour une capacité totale de 3,900 détenus, mais en janvier 2024, ils en hébergeaient plus de 11778, soit une surpopulation de 302 %.
Port-au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Jeudi 30 Mai 2024
En effet, parmi ces détenus, 84 % sont en détention provisoire prolongée pendant des années sans avoir été jugés. Une situation qui favorise la violation des droits humains des personnes détenues et ce qui est contraire à la constitution et aux lois haïtiennes ainsi qu’aux conventions internationales en matière des droits humains signées par Haïti.
Les conditions de vie y sont inhumaines, avec des cellules surpeuplées, mal éclairées et mal ventilées, sans accès régulier à de l’eau potable, à des installations sanitaires appropriées, ni à des soins de santé adéquats.
Dans la moyenne, à peu près 150 Haïtiens et haïtiennes meurent dans les prisons chaque année, souvent à cause de malnutrition et de maladies.
Avec la violence des gangs, qui contrôlent une grande partie de Port-au-Prince, plusieurs attaques contre des prisons ont eu lieu. Ces attaques ont causé la mort de plusieurs détenus, mais surtout ont fait qu’un grand nombre de détenus jugés pour des crimes graves, comme meurtre, ont pu s’échapper suite à ces attaques.
Entretemps, dans le reste du pays, les prisons restent dans un état pire qu’avant car l’impact de la crise en Haïti, et le blocage des routes, etc. a aussi un impact sur le fonctionnement des prisons.
Les témoignages des détenus révèlent des conditions de vie terribles : un seul repas par jour, absence de soins médicaux, une situation hygiénique catastrophique et traitements cruels. La situation dans les prisons d’Haïti est assimilable à la torture.
Que faire les autorités et leurs partenaires internationaux et locaux pour améliorer les conditions de vie dans les prisons haïtiennes ? Les autorités haïtiennes auraient elles des mécanismes pour éradiquer la détention préventive prolongée ?
La rédaction