L’ambassadeur d’Haïti à l’Organisation des États Américains, Léon Charles, a remis son tablier après avoir été inculpé dans l’ordonnance de Renvoi du juge Walter Wesler Voltaire dans l’assassinat du président Jovenel Moise.
Martine Moise figure parmi les personnes épinglées dans l’ordonnance de renvoi du juge Walter Wesler Voltaire pour complicité. Selon ce rapport, Martine Moise a pu enlever tous ses effets personnels du palais national, 48h avant l’assassinat du président Jovenel Moise, le 07 juillet 2021.
Le juge instructeur Al Duniel Dimanche qui a émis au moins 30 mandats d’arrêt contre plusieurs anciens hauts fonctionnaires haïtiens pour corruption a été contraint de suspendre ses activités.
Environs 60 magistrats ont été soumis à une enquête rigoureuse du conseil supérieur du Pouvoir Judiciaire. Pas moins de 12 magistrats ont été mis à la porte pour corruption, l’absence d’intégrité et de moralité.
Le gouvernement enregistre des « progrès significatifs » dans la préparation pour le déploiement de la mission multinationale à la sécurité en Haïti. Le Canada a promis plus de 80 millions de dollars au déploiement de ladite mission, lors de la Réunion du G20 au Brésil.
Le barreau des avocats du Cap-Haïtien interdit ses membres de défendre les policiers dans l’affaire opposant ces derniers au Commissaire Charles Édouard Durand. Les informations font croire que des policiers auraient agressé physiquement le commissaire Charles Édouard Durand.
Inculpé dans l’assassinat du président Jovenel Moïse dans l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction Walter Voltaire, Léon Charles, ambassadeur d’Haïti à l’OEA, a présenté, jeudi 22 février 2024, sa démission au ministre haitien des Affaires étrangères, Jean Victor Généus. Directeur général de la Police nationale au moment de l’assassinat du chef de l’État, M. Charles a dit démissionner pour pouvoir se défendre. « Ayant été mis en cause de manière absolument injuste et calomnieuse par l’ordonnance du juge d’instruction chargé de l’instruction de l’assassinat du président Jovenel Moïse ; Déterminé, quoique l’ordonnance ne m’ait pas encore été signifiée, à combattre vigoureusement, par toutes les voies de droit, les accusations fantaisistes portées à mon encontre afin de faire reconnaître mon innocence et laver mon honneur ; Devant bénéficier à cette fin de toute la liberté de manœuvre et de parole nécessaire mais étant limité aujourd’hui par mon statut de diplomate au service du gouvernement ; J’ai l’avantage de vous remettre ma démission en tant que représentant permanent de la République d’Haïti auprès de l’Organisation des États américains. Cette démission prend effet dès réception de la présente », lit-on dans la lettre de démission de Léon Charles.
Le juge d’instruction Walther Wesser Voltaire a rendu son ordonnance le 25 janvier 2024 et Martine Moise a été épinglée.
En effet, le magistrat déclare qu’il y a des charges concordantes et des preuves convaincantes susceptibles de justifier les rôles de Martine Moïse et de ses alliés dont Dr Claude Joseph, Jeantel Joseph, Léon Charles, Ardouin Zéphirin, Rénald Lubérice, Louis Edner Gonzague Day, Jean Laguel Civil, Dimitri Hérard, pour ne citer que ceux-là. Selon le juge instructeur à travers son ordonnance à la page 42, la mise en examen Joseph Félix Badio voudrait toujours faire croire au juge instructeur qu’il est quelqu’un qui infiltrait les comploteurs. En ce sens, le Juge Instructeur lui a demandé lors de son interrogatoire, quels sont les autres individus qui ont aidé à influencer les comploteurs? Il a déclaré ceci “ Jeantel Joseph souhaiterait avoir Smith Magny pour remplacer le Président, Renald Luberice voudrait avoir Valbrun Lyonel et Line Balthazar, Pour Claude Joseph, Martine Moïse, Martine Moïse voudrait également Claude Joseph avec conditions de remettre le pouvoir à Martine Moïse après le provisoire et une fois que le forfait a été réalisé. Gary Bodeau a appelé Anacacis pour lui dire « nou pranl nou pranl nèt ». Ces personnalités sont inculpées pour assassinat, complicité d’assassinat, association de malfaiteurs, vols à main armée… Rappelons que lors d’une intervention quelques jours après l’assassinat du Président Jovenel Moïse, l’ancien Premier Ministre Claude Joseph avait déclaré qu’il existe une relation étroite entre lui et l’ex Première Dame Martine Moïse. Un réquisitoire définitif du commissaire du gouvernement Elder Guillaume daté du 29 janvier 2024 a renvoyé devant le tribunal criminel la veuve du président Moïse, l’ancien Premier ministre Claude Joseph, son ancien conseiller spécial Ardouin Zéphirin, l’ex directeur de la police nationale Léon Charles et Jeantel Joseph pour être jugés pour leur implication présumée dans le crime. Par ailleurs, Martine Moïse et Claude Joseph ont fait l’objet d’un mandat d’amener du juge Walter Wesser Voltaire, après les déclarations de Joseph Félix Badio, un des éléments clés de l’assassinat. Ce dernier avait accusé l’ex Première dame de vouloir devenir présidente du pays avec la complicité et le soutien du premier ministre d’alors. Un témoin clé a précisé que Martine Moise a pu retirer tous ses effets personnels au palais national au moins 48heures avant l’assassinat de son conjoint le 07 juillet 2021.
Le juge instructeur Al Duniel Dimanche qui a émis au moins 30 mandats d’arrêt contre plusieurs hauts fonctionnaires haïtiens pour corruption a été contraint de suspendre ses activités.
Le juge instructeur Al Duniel Dimanche, qui a défrayé la chronique fin décembre 2023, après avoir émis plus d’une trentaine de mandats d’amener à l’encontre d’anciens hauts dignitaires de l’État, dont des ex-présidents Michel J. Martelly et Jocelerme Privert, des anciens Premiers ministres, des anciens ministres, pour corruption, a été rappelé à l’ordre par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). Dans une lettre adressée au concerné le jeudi 22 février 2024, portant la signature de Me Jean Joseph Lebrun, le Conseil a rappelé au magistrat que son mandat a pris fin le 29 janvier 2024 et par conséquent qu’il doit s’abstenir de tout acte d’instruction.
Environs 60 magistrats ont été soumis à une enquête rigoureuse du conseil supérieur du Pouvoir Judiciaire. Pas moins de 12 magistrats ont été mis à la porte pour l’absence d’intégrité et de moralité.
Le Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire a statué sur 60 dossiers de magistrats transmis par la Commission technique de certification (CTC). 30 magistrats ont été certifiés, 12 magistrats non certifiés pour divers motifs dont « absence d’intégrité, rançonnement de justiciables, étude académique déficiente ». 18 dossiers nécessitent un approfondissement d’enquête, selon le procès-verbal des opérations de certification transmis à la ministre de la Justice et de la Sécurité Douze magistrats n’ont pas été certifiés par le Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire sur soixante dossiers traités par la Commission technique de Certification. Sur cette liste figure le doyen du tribunal de Première instance des Coteaux, magistrat Gérald Exantus, « pour étude académique déficiente » au regard des archives de l’École de droit de Jacmel: session ordinaire 1992. Le magistrat Luc André, juge et juge d’instruction au tribunal de Première instance du Cap-Haïtien quant à lui n’a pas été certifiée pour « manque d’éthique et absence d’intégrité morale. »
Le gouvernement enregistre des « progrès significatifs » dans la préparation pour le déploiement de la mission multinationale à la sécurité en Haïti.
Il y a eu des progrès significatifs dans la préparation de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), se vante le gouvernement haïtien à travers un communiqué de presse du Ministère de la Communication, publié en date du jeudi 22 février 2024. « De multiples rencontres ont déjà été effectuées pour planifier l’arrivée de la MMAS », fait-il savoir. Face à une détérioration accrue du niveau de sécurité, le gouvernement haïtien rappelle avoir sollicité, le 6 octobre 2022, le déploiement d’une force internationale spécialisée et une assistance technique pour aider la Police nationale d’Haïti (PNH) à combattre l’extrême violence des gangs armés et à rétablir la paix. Une résolution adoptée le lundi 2 octobre 2023 par le Conseil de sécurité des Nations Unies a validé la création de la MMAS pour une période initiale de 12 mois.
Le Canada a promis plus de 80 millions de dollars au déploiement de la mission multinationale en Haïti, lors de la Réunion du G20 au Brésil.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé l’octroi par son pays de 80,5 millions de dollars à la Mission multinationale de sécurité (MSS) que doit diriger le Kenya en Haïti, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, au Brésil, jeudi 22 février 2024, a rapporté une dépêche de Radio Canada. Outre le Canada et les États-Unis, le Bénin, la France, l’Allemagne et la Jamaïque ont aussi annoncé, lors de la réunion, des contributions financières ou en personnel. Cette mission a été approuvée l’an passé par le conseil de sécurité. Mais son déploiement a été ralenti par plusieurs obstacles dont la décision d’un tribunal au Kenya qualifiant d’anticonstitutionnel ce déploiement en dehors de traité en matière de sécurité avec Haïti.
Une enquête du réseau national de la défense des droits humains met à nu les actes de violence et de viol des bandits contre les femmes et leurs proches dans les quartiers de non droit de Port-au-Prince.
De manière générale, selon le RNDDH, les répondants ont une histoire avec la violence. L’enquête confirme que la violence armée constitue le quotidien des citoyens haïtiens, avance le RNDDH. « Pour 98 % des répondants les guerres et les affrontements armés sont fréquents dans leur zone de résidence ; 92% des répondants et répondantes ont subi des actes de violence de la part des bandits armés. Parmi eux, 32 % ont eu leurs parents ou leurs proches assassinés et 26 % autres – toutes des femmes – ont été violées collectivement », a indiqué le RNDDH, soulignant que les victimes de viol représentent 34 % des femmes interrogées dans le cadre de cette enquête.
Le bras de fer entre les forces de l’ordre et le système judiciaire à Cap-Haïtien continue de défrayer la chronique, mettant en lumière les tensions persistantes entre ces deux piliers de l’État.
Dans un récent développement, le Substitut Commissaire du Gouvernement, Me Jean-Bernard Elie, a décidé de se dessaisir du dossier concernant Me Charles Édouard Durand, avocat et Commissaire de Gouvernement a.i., jetant ainsi de l’huile sur le feu d’une affaire déjà sulfureuse. Dans une correspondance officielle adressée au greffe du Parquet du Cap-Haïtien, ce jeudi 22 février, Me Jean-Bernard Elie a annoncé son retrait du dossier en invoquant des « convenances personnelles », sans toutefois fournir de détails supplémentaires sur les motifs de cette décision. Cette déclaration énigmatique laisse planer un voile de mystère sur les raisons réelles de ce désengagement soudain.
Le barreau des avocats du Cap-Haitien interdit ses membres de défendre les policiers dans l’affaire opposant ces derniers au Commissaire Charles Édouard Durand.
Le dossier en question concerne l’agression physique subie par Me Charles Édouard Durand, survenue dans la nuit du 13 au 14 février 2024. Des policiers de l’UDMO/Nord auraient violemment molesté le Commissaire du Gouvernement, Charles Édouard Durand, dans les rues de Cap-Haïtien. Depuis lors, cette affaire délicate n’a cessé de, d’attirer l’attention tant au niveau local que national par des prises de position divergentes. Lors d’une conférence de presse tenue au Barreau de l’Ordre des Avocats du Cap-Haïtien, les avocats ont annoncé qu’ils refuseraient de défendre les policiers accusés d’avoir brutalisé le Commissaire Durand. Le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Cap-Haïtien, Me Ronel Telsyde, a expliqué que les agents de l’UDMO, actuellement en isolement à l’inspection générale de la région Nord, seront déférés devant le tribunal. Les avocats du Barreau ont pris une résolution interdisant à tout avocat de les défendre, sous peine de sanctions sévères. Me Telsyde a déclaré que le Commissaire Durand souffre de maux de tête persistants depuis l’agression. Il a accusé les policiers de l’UDMO d’avoir agi en dehors de leurs heures de service, suivant un ordre direct de leur patron pour éliminer le Commissaire Durand. Selon lui, cette attaque est liée à la saisie récente d’un camion rempli de drogue par le Commissaire Durand, qui prévoyait de donner une autorisation de fouilles pour la suite de cette opération.
Des tirs entendus proches de l’ambassade des États-Unis en Haïti
Des tirs nourris ont été enregistrés, dans la matinée du vendredi 23 février 2024, dans les parages de l’ambassade des États-Unis, dans la commune de Tabarre. Selon les informations rapportées, les détonations d’armes à feu ont créé une situation de panique et perturbé le fonctionnement de certaines entreprises de la zone.
Six religieux ont été enlevés à Port-au-Prince
Des individus lourdement armés ont enlevé six frères de la congrégation des Frères du Sacré-Cœur, dans la matinée du vendredi 23 février 2024, au centre-ville de Port-au-Prince, a-t-on appris. L’enlèvement a été perpétré non loin du collège Jean XXIII.
Un policier tué à Carrefour
Le policier Cadet Gerto issu de la 23eme promotion de la Police nationale d’Haïti a été tué par balle dans la soirée du jeudi 22 février 2024, par des bandits armés à Marotière 85, dans la commune de Carrefour, informe, dans un tweet, le Syndicat national des policières et policiers haïtiens (SYNAPOHA). Le cadavre du policier a été mutilé puis incendié par les agresseurs.
Trois journées de deuil décrétées à Marigot
La mairie de la commune de Marigot a décrété trois journées de deuil les 22, 23 et 24 février 2024, en mémoire des 16 personnes décédées à Seguin, dans ladite commune. Par conséquent, le drapeau national sera mis en berne durant ces trois jours dans la commune. Membres d’une seule famille, les 16 personnes en question ont été retrouvées mortes le lundi 19 février 2024 dans une maison après avoir participé, la veille, aux funérailles d’un proche.
Réunion de travail autour du projet de construction des 20 bâtiments scolaires à Port-au-Prince
Le Premier ministre Ariel Henry a organisé le jeudi 22 février 2024, une importante réunion de travail sur le projet de construction immédiate de 20 nouveaux établissements scolaires publics dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, annonce la Primature. « Ces chantiers font de l’engagement du gouvernement à renforcer les services en éducation dans plusieurs zones de l’aire métropolitaine, en y construisant des infrastructures éducatives modernes et de qualité », indique ce dernier dans un message sur son compte X.
500 000 gourdes pour soutenir les travaux d’étudiants en créole, annonce le MENFP
Le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) promet un soutien financier à tous les étudiants qui décideraient d’écrire en créole leurs mémoires de licence, master ou thèses de doctorat. Cette initiative s’effectue en collaboration avec le Fonds national de l’éducation (FNE), indique le MENFP, lors de la célébration, le mercredi 21 février 2024, à Port-au-Prince, de la journée internationale de la langue maternelle.
Les États-Unis durcissent leur politique de restriction de visas contre ceux qui facilitent la migration irrégulière vers son territoire.
Le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, en a fait l’annonce ce mercredi 21 février 2023. Soit 3 mois après une première annonce quasi similaire le 21 novembre 2023. Le département d’État a adopté aujourd’hui une nouvelle politique de restriction des visas en vertu de la section 212(a)(3) (C) de la loi sur l’immigration et la nationalité. Cette politique vise les propriétaires, les cadres et les hauts fonctionnaires des compagnies de vols charters, de transport terrestre et maritime qui fournissent des services de transport destinés principalement aux personnes ayant l’intention de migrer de manière irrégulière vers les États-Unis.
Des employés chargés de ramasser les résidus solides sont en grève à Port-au-¨Prince pour exiger le paiement de plusieurs mois d’aérés de salaires.
Des employés du Service national de gestion de résidus solides (SNGRS) ont réalisé une deuxième journée de protestation le mercredi 21 février 2024, pour revendiquer le paiement de plusieurs mois d’arriéré de salaire et le renflouement leurs cartes de débit. Les protestataires en ont profité pour dénoncer les mauvaises conditions de travail au sein de l’institution.
La Banque Interaméricaine de Développement rassemble les acteurs économiques et de développement du Nord.
La Banque Interaméricaine de Développement (BID) a organisé un forum, le mercredi 21 février 2024, au Cap-Haïtien, pour engager un dialogue avec les représentants des Chambres de commerce du Nord, du Nord-Est et du Nord-Ouest, ainsi qu’avec plusieurs entreprises privées. L’objectif était de leur présenter les différents projets qu’elle réalise et finance dans le pays, en particulier dans la région du Grand Nord. Lors de sa présentation, la représentante de la BID en Haïti, Corinne Cathala, a souligné que l’institution est particulièrement active dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, de la santé, de la construction de routes, du tourisme, de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement. Au Cap-Haïtien, la BID finance des projets visant à améliorer l’adduction d’eau potable et l’assainissement, ce qui permettra à 50 % de la population de la ville d’avoir accès à l’eau potable, selon Mme Cathala. Concernant le projet de site d’enfouissement à Mouchinette (Limonade), le terrain sélectionné pour ledit projet a déjà été clôturé. Plusieurs appels d’offres ont été lancés afin d’identifier une entreprise pour réaliser les travaux.