Trois conseillers présidents soupçonnés dans une tentative de corruption impliquant les conseillers Smith Augustin, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire.

La fondation Je Klere applaudit les mesures d’urgence prises par le gouvernement pour permettre aux forces de l’ordre de traquer les bandits et souhaite que la population soit informée des résultats des interventions.  

Le premier ministre Garry Conille s’est entretenu avec l’ambassadrice des États-Unis à l’organisation des Nations-Unies, Linda Thomas Greenfield, en visite à Port-au-Prince.

Les communes de Gressier et de Gantier font désormais des nouveaux territoires perdus tombés sous les mains des bandits sous le regard impuissant des forces de l’ordre.

Au moins 31 inculpés sont envoyés devant le tribunal criminel pour être jugés. Parmi les inculpés figurent : Fednel Monchery, Rigaud Duplan, Jimmy Cerisier dit barbecue entre autres.

Les 9 membres de la commission chargée de la reforme pénale sont investis dans leurs fonctions. Ils doivent travailler pour doter le pays d’un nouveau code pénal et de code procédure pénale pour remplacer les codes actuels âgés de 189 ans.

Trois conseillers-présidents soupçonnés dans une tentative de corruption

Le représentant de Pitit Dessalines au Conseil Présidentiel de Transition, Me Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin du parti « EDE »  et le docteur Louis Gérald Gilles de l’accord du  « 21 décembre » seraient soupçonnés dans une affaire de corruption en qui concerne la reconduction du président du conseil d’administration de la banque nationale de Crédit, Pascal Raoul Pierre-Louis. Les rumeurs font croire que les conseillers présidents, Emmanuel Vertilaire du parti «  Pitit Dessalines », Smith Augustin du parti « EDE » de l’ancien premier ministre Claude Joseph et le docteur Louis Gérald Gilles de l’accord du  « 21 décembre » auraient exigé 100 millions de gourdes du directeur sortant de la BNC, Pascal Raoul Pierre-Louis, pour qu’il maintienne son poste.

Le fil des faits.

Les allégations font croire que le président de la banque nationale de crédit, Pascal Raoul Pierre-Louis, aurait enregistré les échanges téléphoniques qu’il a eus avec le conseiller président Louis Gérald Gilles afin de verser les 100 millions de gourdes aux trois conseillers présidentiels.  Le 24 juillet 2024, Pascal Raoul Pierre-Louis, a écrit au premier ministre Garry Conille pour dénoncer les trois conseillers présidents, Dr Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire » qui lui auraient exigé 100 millions de gourdes pour conserver son poste de président au conseil d’administration de la banque nationale de crédit. Du même coup, il a demandé au premier ministre de renforcer les mesures de sécurité afin de pouvoir faire son travail en toute quiétude.  « De plus, Pascal Raoul Pierre-Louis, aurait déposé une plainte auprès de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) contre ces trois membres du Conseil Présidentiel de Transition » a indiqué Me Sonet SAINT-LOUIS, l’avocat de l’intéressé.  Le jeudi 25 juillet 2024, l’unité de lutte contre la corruption convoque le nommé Pascal Raoul Pierre Louis dans son bureau pour l’interroger sur une enquête en cours. S’agit-il de la même affaire ?

Réactions ?

Pour sa part, le bureau de communication du Conseiller-Président, Smith Augustin, a réagi avec véhémence aux récentes accusations qui visent son intégrité et sa moralité. Dans un communiqué rendu public ce vendredi 26 juillet 2024, le bureau a exprimé sa stupéfaction et son indignation face aux allégations qualifiées de « mensongères et calomnieuses », associant le Conseiller-Président à des actes de corruption. Le communiqué rappelle le parcours exemplaire de Smith Augustin, reconnu comme un homme de grande moralité publique, toujours prompt à exprimer son désaccord avec les pratiques douteuses. Le bureau appelle la population à ne pas se laisser influencer par ces accusations, les qualifiant de politiquement motivées et visant à déstabiliser le Conseil Présidentiel de Transition » peut-on lire dans ce communiqué. Par ailleurs, plusieurs délégués départementaux Parti « EDE » auraient exigé le retrait de Smith Augustin du conseil présidentiel de Transition.

Les deux autres conseillers présidents : « Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire » ont émis une note quasiment identique à celle de du conseiller président Smith Augustin pour clamer leur innocence et ont promis d’attaquer le nommé Pascal Raoul Pierre en justice pour diffamation. Les trois conseillers qualifient ces tractations de manœuvres politiques visant à semer la discordance et à discréditer le travail des conseillers présidents.

. Le conseil d’administration de la banque Nationale de Crédit (BNC) est composé de : M. Pascal Raoul Pierre-Louis, président; M. Guy Marie Caseneuve, vice-président; M. Ecric François, membre : Madame Ivicat Pierre, directrice générale; M. Pierre Alès Bazile, Membre. Faudrait-il rappeler que le mandat du président du conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit « BNC», Pascal Raoul Pierre-Louis arrive à expiration. Pourrait-on lier ces allégations à des tractations politiciennes pour qu’il soit reconduit à son poste ou ces allégations de tentative de corruption sont réellement fondées ?

Linda Thomas Greenfield en tournée en Haïti

Le Premier Ministre, Garry Conille s’est entretenu, le lundi 22 juillet 2024 avec l’Ambassadrice Américaine à l’organisation des Nations-Unies, Linda Thomas Greenfield, en visite à Port-au-Prince. Cette rencontre avait pour objectif de discuter du processus de la transition, de l’organisation des prochaines élections, de la réforme constitutionnelle, du rétablissement de la sécurité, du déploiement de la force multinationale, de la conférence nationale et de la gestion de la crise humanitaire en Haïti due à la violence des gangs armés. Le Premier Ministre Garry Conille s’est réjoui des discussions avec l’Ambassadrice Linda Thomas Greenfield, car selon le Chef de Gouvernement, les Etats-Unis restent un des partenaires d’Haïti les plus importants dans cette période de transition. L’Ambassadrice Linda Thomas Greenfield a salué l’engagement du Premier Ministre Garry Conille pour stabilisation d’Haïti. La diplomate a montré un intérêt particulier pour une coordination et une communication étroite entre le gouvernement de transition, les responsables de la Mission multinationale et la Police Nationale d’Haïti afin de mettre fin à la terreur des gangs et de permettre ainsi à la population de vaquer librement à ses activités.

Une enveloppe de 110 millions pour Haïti

La Banque Interaméricaine de Développement a approuvé lundi 22 juillet 2024, un montant de 110 millions de dollars pour améliorer la sécurité alimentaire, la santé, l’inclusion des enfants et des jeunes vulnérables. 165,000 haïtiens bénéficieront de transferts monétaires. Selon la BID, des transferts conditionnels toucheront aussi 37 mille autres personnes.

La FJKL salue les mesures d’état d’urgence

La fondation Je Klere dit prendre acte des mesures d’état d’urgence adoptées par le gouvernement haïtien et note que cette disposition est parfaitement justifiée en vue de l’éradication des gangs armés bien que cette mesure ait privé les citoyens de certains de leurs droits. Toutefois la FJKL invite les Forces de l’Ordre et la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité, dirigée par le Kenya, à faire preuve de discernement et de professionnalisme dans leurs interventions aux fins d’éviter les abus et de minimiser le plus possible les dommages collatéraux. La FJKL s’étonne cependant de l’absence des communes de l’Estère et des Gonaïves dans la liste des zones concernées par l’Etat d’Urgence, alors que les populations de ces communes sont prises en otage par le redouté gang Kokorat San Ras et d’autres bandes armées. La Fondasyon Je Klere (FJKL) demande au gouvernement de mettre en place une unité spéciale de communication pendant la durée de l’Etat d’Urgence pour pouvoir renseigner la population, dans la mesure du possible, sur les interventions réalisées et de leurs résultats.

Le chef du gouvernement exige une enquête datant plusieurs années

Le Premier Ministre Conille Garry s’est réuni jeudi 25 juillet 2024 avec des Institutions étatiques autour des soupçons de corruption sur la vente de carburant au BMPAD durant les années précédentes. Le chef du gouvernement a demandé de diligenter une enquête sur « plusieurs millions de dollars qui auraient été mal dépensés ».

Le groupe de gang de 400 Mawozo occupe la commune de Ganthier

Tôt dans la matinée du jeudi 25 juillet 2024, les bandits de  »400 mawozo » ont totalement détruit le commissariat de Ganthier. Depuis dimanche dernier, les hommes de « lanmò 100 jou » n’ont pas arrêté de multiplier les assauts contre cette petite ville pour en prendre le plein contrôle. La destruction du commissariat de Ganthier vient contredire les propositions du nouveau porte-parole de la PNH, Michel-Ange Louis Jeune, qui 48 heures plus tôt avait clairement indiqué que les autorités policières maîtrisaient totalement la situation à Ganthier. Ce matin dans une vidéo,  »Lanmò 100 Jou » défile  »fièrement » devant ce qui reste du commissariat avec ses  »soldats » lourdement armés. Avec la perte de Ganthier, un nouveau « territoire perdu » vient s’ajouter sur la liste des espaces où l’État a été chassé par les bandits. La population aux abois, perd de plus en plus espoir. La force kenyane sur place est pratiquement aux abonnés absents, faute de directives claires et précises.

Gressier toujours sous tension

La situation sécuritaire à Gressier, dans le Sud de la capitale haïtienne, est toujours explosive en dépit de la présence d’unités spécialisées de la Police Nationale qui affrontent des bandits qui ont envahi une fois de plus la zone depuis le weekend écoulé.  À en croire certains notables de la ville, la population vit la peur au ventre. La circulation automobile est quasiment paralysée sur la route nationale numéro 2 à hauteur de Gressier où les automobilistes ne peuvent s’y aventurer. Au niveau de la Coline, sortie Sud de la commune, le marché local qui fonctionnait tant bien que mal est pratiquement désert depuis au moins 3 jours. Les crépitements d’armes automatiques, résultant des affrontements entre la PNH et les bandits ayant à leur tête le dénommé « bébé Bougòy » résonnent à longueur de journée. S’il faut croire certains riverains, plusieurs bandits auraient perdu la vie ces derniers jours. Néanmoins, les policiers n’arrivent toujours pas à reprendre le contrôle total de la ville et des localités situées dans les mornes où les bandits ont tendance à se réfugier.

Plusieurs quartiers du Centre-ville de Port-au-Prince, déclarés « Zones d’utilités publiques »

« Dans le cadre de l’application de l’arrêté du 17 juillet 2024 sur l’état d’urgence sécuritaire dans quatorze communes des départements de l’Ouest et de l’Artibonite, le gouvernement de la République rappelle aux occupants, particulièrement, des rues du centre-ville de Port-au-Prince, qu’à partir de la date du 24 juillet 2024, tous les propriétaires d’édifices ou occupants de plusieurs rues du centre-ville de Port-au-Prince, ont 8 jours francs pour vider les lieux selon un communiqué du Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications.  Cette décision qui rentre dans le cadre le cadre de l’application de l’arrêté du 17 juillet 2024, sur l’état d’urgence sécuritaire dans quatorze communes des départements de l’Ouest et de l’Artibonite, prend en compte également l’arrêté du Moniteur # 86 du Vendredi 1er juin 2012, déclarant ces zones d’Utilité Publique.

Haïti/ Justice

Massacre de la Saline: 31 inculpés renvoyés par devant le Tribunal Criminel

Au moins 71 personnes dont des enfants ont perdu la vie, entre les 1ers et 13 novembre 2018 dans l’immense quartier populaire de la Saline selon de nombreux rapports de différents organismes de défense des droits humains. Environ 6 ans après cette tragédie, 31 inculpés ont été renvoyés par devant le tribunal criminel pour complicité, assassinat, tentative d’assassinat et association de malfaiteurs, selon une ordonnance rendue par le juge Jean Wilner Morin le 20 juin dernier. Au nombre des  inculpés figurent Fedenel Monchéry, ancien directeur général du ministère de l’Intérieur et des collectivités territoriales, Joseph Pierre Richard Duplan, Pierre Léon Saint Rémy, Cherisier Jimmy alias Barbecue, Bout Jean Jean,  chefs de gangs. Selon les témoignages, un  camion transportant des hommes en uniforme est arrivé dans le bidonville de La Saline à Port-au-Prince vers 15 heures le 13 novembre 2018. Les hommes ont ensuite ouvert le feu sur des civils, tandis que des membres de gangs locaux en tuaient d’autres avec des coups de feu et des machettes sans épargner enfants et femmes enceintes. Mais d’autres accusent le gouvernement haïtien d’avoir orchestré ce massacre afin de faire taire les opposants de l’époque. La fondation Je Klere dit prendre note de cette ordonnance et souhaite que les inculpés puissent être jugés selon la loi.

Un douanier interrogé par des enquêteurs de FBI

Le douanier Jean Bernard Joseph détenu depuis le 13 avril 2024 pour complicité dans le trafic international illicite d’armes à feu et de munitions, a été entendu, mercredi 24 juillet 2024, par des agents du « Federal Bureau of Investigation » (FBI) venus en Haïti spécialement pour l’interroger.

Une mineure de 13 ans violée puis tuée par les violeurs

La Ministre à la Condition Féminine et aux droits des femmes Marie Françoise Suzan dénonce l’assassinat d’une adolescente de 13 ans dans la commune de Lascahobas du département du Centre, suite à un viol collectif. Le corps de la victime a été retrouvé dans un trou selon la ministre qui exhorte la justice à agir contre les auteurs de cet acte crapuleux

Installation des 9 membres de la Commission de la Réforme Pénale

Les 9 membres de la Commission de mise en œuvre de la Réforme Pénale ont été investis de leurs nouvelles fonctions, Jeudi 25 juillet 2024. La cérémonie s’est déroulée à la Villa d’Accueil, en présence des Conseillers-Présidentiels, du Premier Ministre Garry Conille, du Président de la Cour de Cassation Me Jean Joseph Lebrun, du Ministre de la Justice Me Carlos Hercule, du Doyen du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, du Représentant du Barreau de Port-au-Prince, des membres du Corps diplomatique et consulaire et de la représentante du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). Les 9 personnalités issues du secteur judiciaire composant la Commission de mise en œuvre de la Réforme Pénale : Enex JEAN-CHARLES (Président), René MAGLOIRE, Jean Joseph EXUMÉ, Pierre Richard CASIMIR, Patrick PIERRE-LOUIS, Père Kenel SÉNATUS, Wando SAINT-VILLIER, Madame Youdeline CHERIZARD et Rubain A. JOSEPH, auront pour mission d’évaluer les Décrets du 11 mars 2020 portant sur le Code Pénal et le Code de Procédure Pénale et faire les recommandations et propositions nécessaires autour de la meilleure stratégie à adopter pour leur mise en application effective. Dans son intervention, le Président du CPT Edgard Leblanc Fils a déclaré « […] Vous allez sans doute, reformuler, supprimer ou contextualiser les articles controversés en vue de satisfaire le maximum de secteurs de la vie nationale pour qu’enfin, après 189 ans, le pays puisse disposer d’un code pénal et d’un code de procédure pénale qui tiennent compte des infractions liées à la mondialisation.

Les épreuves de 9ème année réussies sans incidents majeurs

La dernière journée de la passation des examens d’État pour la 9ème année fondamentale s’est terminée, le mercredi 24 juillet 2024. Le coordonnateur général des Directions départementales d’éducation Jean Wilnor Pierre, Kendy Nicolas, directeur de l’enseignement fondamental et Étienne Louisseul France, directeur départemental d’éducation de l’Ouest expriment leur satisfaction par rapport au déroulement de ces épreuves à l’échelle nationale, à la suite d’une visite au centre d’examens hébergé au lycée national de Pétion-Ville. « C’est une réussite totale pour le pays. Une grande satisfaction pour le ministère. Les examens se sont déroulés sans incidents majeurs. Pour l’ensemble du pays, nous attendions 186.370 candidats de la 9ème année fondamentale, des Écoles normales d’instituteurs et de jardinières d’enfants (ENIJE), et des Centres d’éducation familiale (CEF). 95, 51 % des participants ont répondu présent.

LA RÉDACTION